L'exhibitionniste écope de six mois de prison ferme
Il avait agressé trois femmes en se masturbant devant elles à Gonesse. Un exhibitionniste de 30 ans a été condamné hier soir à six mois de prison ferme et quatre mois avec sursis et mise à l'épreuve. Quatre mois qu'il n'effectuera pas s'il se conforme pendant deux ans aux obligations de soins, de travail et de formation imposées par le tribunal correctionnel de Pontoise.
« Non ! » Une dernière fois, la présidente a demandé au prévenu s'il souhaitait s'exprimer, une dernière fois celui-ci a refusé, après les faits survenus le 4 juin. La première scène se déroule vers 17 h 50, avenue du Général-Leclerc, à Gonesse. Deux dames promènent un chien lorsque l'une d'elles sent une présence. Elle se retourne et découvre un homme, le jean baissé, le sexe en érection, qui se masturbe. « Il était à un mètre de nous », confie une femme. Les victimes le décrivent alors comme « défoncé » et s'échappent.
Quelques minutes plus tard, une autre subit la même agression, cette fois dans le cadre plus inquiétant d'un parking fermé de résidence dans lequel il est parvenu à entrer. Caché derrière une porte, dans un renfoncement, il la surprend, se masturbe devant elle alors qu'elle vient d'entrer dans sa voiture. « J'ai eu très peur », confie-t-elle.
Les trois victimes alertent aussitôt la police qui appréhende l'exhibitionniste. L'homme titube, ivre. Placé en garde à vue, il présente une alcoolémie de près de 2 g par litre de sang. S'il reconnaît avoir bu une flasque de whisky, il conteste les agressions et les qualifie de menteuses.
« Il lui a fallu 15 heures pour arriver à une alcoolémie zéro », souligne la procureur. « Il nie. Je pense qu'il ne s'en souvient pas. Compte tenu de son casier, je demande six mois ferme. » Le tribunal a pris en compte ses dix condamnations passées, dont cinq ans de prison pour stupéfiants en Guyane, allant au-delà des réquisitions. L'exhibitionniste dort en prison.
