Séquestrée, violée et forcée à se prostituer : une jeune mère dénonce dix jours de cauchemar sous emprise

Leïla, 32 ans, dit avoir été enlevée puis séquestrée, violée et forcée à se prostituer pendant dix jours en région parisienne, en 2021. Trois hommes, dont le rappeur Silex, et une femme, originaires de la cité de la Fauconnière, à Gonesse, sont jugés depuis lundi par la cour criminelle du Val-d’Oise.

Pontoise (Val-d'Oise), ce mercredi 10 janvier. L'équipe est venue à deux reprises louer un appartement dans cet immeuble du centre-ville pour se livrer à la prostitution. LP/Frédéric Naizot
Pontoise (Val-d'Oise), ce mercredi 10 janvier. L'équipe est venue à deux reprises louer un appartement dans cet immeuble du centre-ville pour se livrer à la prostitution. LP/Frédéric Naizot

    Dix jours d’un cauchemar sous emprise : c’est ce qu’une femme de 32 ans a dénoncé devant la cour criminelle du Val-d’Oise pendant une longue audition en visioconférence ce mercredi après-midi. Leïla, originaire d’Orange, dans le Vaucluse, mère d’une petite fille, a raconté comment elle avait été selon elle été séquestrée du 7 au 17 juin 2021, violée et forcée à se prostituer par une équipe se livrant au proxénétisme, alors qu’elle avait rejoint en région parisienne une amie rencontrée sur Snapchat.

    Pour ce périple qui l’a conduit de la gare de Lyon, à Pris, jusqu’à Pontoise (Val-d’Oise), rue des Maréchaux, puis dans des hôtels de Chambly (Oise), Montreuil (Seine-Saint-Denis), Massy (Essonne) et Paris, cinq personnes sont jugées depuis lundi 8 janvier par la cour criminelle du Val-d’Oise. L’un des accusés est jugé par défaut, en fuite depuis le début de la procédure. Les trois hommes présents à Pontoise, parmi eux le rappeur Silex, contestent toutes les accusations portées contre eux. Seule leur co-accusée, Myriam, a reconnu son implication dans la prostitution, soupçonnée d’être la recruteuse et la rabatteuse de l’équipe.