Taverny : après dix ans de violences conjugales, elle subit quatre ans de galère financière

Après un divorce et la condamnation de son ex-conjoint pour violences conjugales, une mère de famille dénonce la difficulté de percevoir la pension alimentaire ou les sommes pourtant déterminées par la justice. Sa plainte pour abandon de famille vient enfin de se concrétiser par l’interpellation de son ex et son prochain jugement. Elle nous raconte son parcours du combattant.

Au tribunal de Pontoise, des juristes interviennent dans le cadre de l'aide aux victimes. La mise en place du Pacte nouveau départ permet également d’être accompagné par une assistante sociale (Illustration). LP/Frédéric Naizot
Au tribunal de Pontoise, des juristes interviennent dans le cadre de l'aide aux victimes. La mise en place du Pacte nouveau départ permet également d’être accompagné par une assistante sociale (Illustration). LP/Frédéric Naizot

    « Cela va s’arrêter quand ? J’ai subi dix ans de violences conjugales et je vis quatre ans de galère depuis le procès… » Le parcours judiciaire d’une mère de famille victime de violences conjugales peut être éprouvant, celui suivant le divorce et la condamnation du mari violent tout autant. C’est le cas de Céline (le prénom a été changé), mère de trois filles dont des jumelles, originaire de Taverny (Val-d’Oise), qui confie se heurter à un mur pour obtenir les sommes pourtant fixées par la justice et élever ses trois enfants.

    Plus de quatre ans après la condamnation de son ex-époux pour violences conjugales et le divorce, elle témoigne ne pas s’en sortir, évaluant les sommes qui lui sont dues et qu’elle attend toujours de percevoir « à près de 60 000 euros », entre les pensions alimentaires non versées, la moitié du prêt immobilier qui n’est pas pris en charge depuis quatre ans par son ex-conjoint (le partage a été différé), ou encore les indemnisations fixées par le tribunal correctionnel.