Val-d’Oise : l’installation des médecins sera soutenue dans 111 communes

Pour lutter contre la désertification médicale, l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France vient d’étendre très largement son dispositif dans le département.

 Illustration. Le département compte 53 communes classées en « zone déficitaire », essentiellement dans le Vexin, le Nord et l’Est, et 58 en « zone fragile ».
Illustration. Le département compte 53 communes classées en « zone déficitaire », essentiellement dans le Vexin, le Nord et l’Est, et 58 en « zone fragile ». LP/J.B.

    Trouver un médecin ressemble de plus en plus à un parcours du combattant. Dans de nombreuses communes, les patients ont toutes les chances d'être guéris avant d'avoir pu décrocher un rendez-vous chez le généraliste. Débordés, ces derniers, qui ne seraient plus que 1200 environ dans le Val-d'Oise (dont 900 libéraux) contre près de 1900 il y a dix ans, acceptent rarement les nouveaux patients.

    Résultat, de nombreux habitants fraîchement installés dans le département ne parviennent pas à trouver un médecin traitant près de chez eux, pourtant obligatoire pour bénéficier d'une prise en charge optimale par l'assurance maladie. Et 46 % des généralistes partiront à la retraite dans les sept à dix ans qui viennent.

    Pour tenter de contrer leur diminution en Ile-de-France, « conséquence d'une pyramide des âges défavorable et de l'attractivité jugée moindre de la région pour cette spécialité », l'agence régionale de santé (ARS) étend la carte des territoires dans lesquels les médecins seront soutenus par des aides à l'installation et au maintien.

    LP/Infographie

    111 communes sur 185 sont maintenant concernées. On compte désormais 53 villes, concentrées dans le Vexin, le Nord et l'Est du Val-d'Oise, classées en « zone d'intervention prioritaires (Zip) », jusqu'alors appelées « déficitaires », éligibles aux aides à l'installation de l'assurance maladie et de l'Etat. Et 58 en « zone d'action complémentaire (Zac) », anciennement « fragiles », permettant aux médecins venant s'y installer de bénéficier des seules aides de l'Etat.

    De nombreuses villes y entrent dans le dispositif. La méthodologie pour déterminer les zones éligibles étant modifiée, les communes du secteur de Magny-en-Vexin sont désormais classées en « zone déficitaire ». Elles étaient en « zone fragile » dans le dernier zonage déterminé par arrêté en 2015. Même trajectoire pour la commune de Sarcelles. Dans le nord du département, Persan, Beaumont-sur-Oise, Bernes-sur-Oise, Fosses ou encore Ronquerolles entrent quant à elles dans le dispositif, en « zone déficitaire » pour les trois premières, en « zone fragile » pour les deux autres.

    76 % de la population francilienne concernée. A l'échelle de l'Ile-de-France, l'étendue du territoire en zone rouge a été multipliée par cinq et représente plus de 4,4 millions d'habitants. L'autre est 2,5 fois plus grande qu'auparavant, et concerne 4,7 millions de Franciliens.

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    Des généralistes, mais pas que. Toutes spécialités confondues, le département ne compte plus que 141 médecins libéraux pour 100 000 habitants. C'est moins qu'à Paris qui en compte 351, mais mieux qu'en Seine-et-Marne (128). Le dispositif prévoit donc tout un éventail d'aides pour tenter de séduire les médecins, mais aussi les chirurgiens-dentistes, infirmiers, masseur-kinésithérapeute, orthophonistes, orthoptistes, pédicures-podologues et sages-femmes.

    LP/T.C.