Après les énormes dégâts causés par les émeutes, les assurances lâchent les communes

Plusieurs communes d’Île-de-France touchées par les violences urbaines qui ont éclaté suite à la mort de Nahel ont reçu ces dernières semaines soit un avenant à leur contrat imposant de nouvelles clauses, soit une résiliation, quand bien d’autres redoutent une flambée des cotisations. Elles se sentent prises à la gorge.

Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), le 29 juin 2023. Le bâtiment de la mairie qui date du XVIIe siècle a été victime d'un incendie lors des émeutes et violences urbaines suite à la mort de Nahel. LP/Marine Legrand
Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), le 29 juin 2023. Le bâtiment de la mairie qui date du XVIIe siècle a été victime d'un incendie lors des émeutes et violences urbaines suite à la mort de Nahel. LP/Marine Legrand

    « J’ai cru à une erreur tant la somme est énorme. » En plein cœur de l’été, Christian Métairie (EELV), maire d’Arcueil, une commune moyenne du Val-de-Marne, reçoit un courrier de la SMACL, l’assurance de la collectivité depuis le 1er janvier, lui imposant un avenant, intitulé Émeutes et mouvements populaires, conséquence directe des violences urbaines qui ont éclaté après la mort de Nahel, à la suite d’un contrôle de police.

    Pourtant, Arcueil ne fait pas partie des villes les plus touchées. Certes, fin juin, la commune avait bien failli voir sa mairie brûler. Mais l’incendie avait été stoppé à temps, du matériel informatique avait été détruit, des vitres et une porte de gymnase cassées, de la voirie endommagée, soit 35 000 euros de dégâts à avancer en attendant le remboursement de l’assurance. S’ajoute à cela le coût du gardiennage des bâtiments publics durant quinze jours, qui lui n’est pas couvert.