La famille de Fabrice réclame la vérité sur sa mort

La famille de Fabrice réclame la vérité sur sa mort

    La vie de Sylviane a basculé le 15 mars dernier. Ce jour-là, cette mère de famille apprend que son fils Fabrice, âgé de 28 ans, a été abattu la veille de cinq balles dans la tête et le thorax à Boissy-Saint-Léger, alors qu'il venait de quitter son domicile de Sucy pour se rendre au travail.

    Un peu plus de six mois après les faits, la famille ne veut pas qu'on oublie l'aîné de cette fratrie de six enfants, lui-même père de trois enfants aujourd'hui âgés de 7 mois à 10 ans. « Mon petit-fils aîné ne va pas bien. Il ne comprend pas pourquoi on a tué son père, explique Sylviane. Fabrice était quelqu'un de bien : bosseur, généreuxâ?¦ Pour moi, il a fait l'objet d'un règlement de comptes. » Il était inconnu des services de police. Il y a un an, une série de violences s'enchaînent dans le XIX e arrondissement de Paris entre la cité Curial-Cambrai, où Fabrice a grandi, et la cité Riquet. Trois mois avant sa mort, le jeune agent de sécurité a été entendu avec l'un de ses frères dans l'enquête sur le meurtre d'un jeune survenu rue Mathis. Son frère est mis en examen pour assassinat à la suite de plusieurs déclarations de témoins, dont certains se sont depuis rétractés, mais Fabrice est relâché.

    « Il n'avait rien à voir avec ce meurtre, il n'était même pas là le jour où ça s'est passé, clame la mère. Notre famille a été montrée du doigt. Des gens lui ont dit qu'il y avait un contrat sur sa tête. » Pour la mère, le message est clair, mais les investigations menées par la police n'ont pas permis à la justice de trouver d'autre lien entre les deux affaires que le lien de parenté des deux frères. Une source judiciaire affirme cependant que le dossier « avance à grands pas ».

    Aujourd'hui, la famille a déménagé de Paris. Le frère de Fabrice est quant à lui toujours incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis pendant la durée de l'instruction. Il continue à clamer son innocence et a fait plusieurs demandes de remise en liberté. Toutes ont jusqu'à présent été rejetées.