La ville re-municipalise le service jeunesse

La ville re-municipalise le service jeunesse

    Le contrat qui unissait la ville de Boissy à la Ligue de l'enseignement a pris fin hier et ne sera pas renouvelé. La commune a en effet décidé de « re-municipaliser » le service jeunesse. « C'est un acte politique, explique-t-on au cabinet du maire. La ville souhaitait avoir un regard plus appuyé sur la jeunesse. La Ligue faisait de belles choses, sauf que le projet ne correspondait plus à ce que la ville souhaitait faire. » Autre raison de taille : le contrat, de 300 000 â?¬, était « onéreux » : « Avec un budget municipal annuel de 20 millions d'euros, les marges de manÅ?uvres sont très faibles et on a regardé où on pouvait faire mieux avec moins, le service jeunesse rentrait dans ce cadre. »

    « Chacun paiera en fonction de ses revenus

    La présentation officielle de la programmation devrait se dérouler le 16 janvier. A quels changements faut-il s'attendre ? Avec la nouvelle organisation, trois entités vont être créées : les 12-17 ans, tranche d'âge qui n'était pas « trop couverte jusqu'à présent » selon la mairie, les 18-22 ans et les 23-25 ans. Les inscriptions ne se feront plus au mois mais à l'année et sur la base du quotient familial : « Chacun paiera en fonction des activités choisies et selon ses revenus. Les familles les plus modestes paieront moins que les plus aisées, mais ces dernières ne paieront pas plus de 80 % du tarif réel de l'activité. On espère ainsi avoir plus de jeunes qui s'inscrivent », explique Moncef Jendoubi, premier adjoint au maire.

    La ville a proposé aux cinq animateurs de la Ligue de les reprendre dans le service, sur la base de la convention collective d'animation, où les salaires sont plus élevés que ceux des agents municipaux. Au final, huit personnes travailleront dans le service, contre six jusqu'à présent. Les anciennes activités, comme la billeterie et les séjours, vont se poursuivre, mais avec une modification pour ces derniers : « On veut dépasser la logique de consommation, et qu'il y ait un projet avec du sens, avec un rendu à leur retour. » Un voyage humanitaire au Bénin devrait ainsi bénéficier d'une aide municipale. Les « actions citoyennes » et les « échanges européens » seront également plébiscités.