Créteil : le remplaçant de Tati ouvre en toute discrétion

Le magasin Gifi a ouvert ses portes à l’Echat ce mercredi, après deux mois de travaux. Sans vraiment bouleverser les lieux.

 Créteil, avenue du Général-de-Gaulle, ce mercredi matin. Le nouveau Gifi, remplaçant du plus grand Tati de France, a ouvert ses portes.
Créteil, avenue du Général-de-Gaulle, ce mercredi matin. Le nouveau Gifi, remplaçant du plus grand Tati de France, a ouvert ses portes. LP/Bartolomé Simon

    « Oh, ça n'a pas vraiment changé en fait… » En zigzaguant dans les rayons du nouveau Gifi, à Créteil-l'Echat, Rizlène, une habituée, ne masque pas sa déception. Après plus de deux mois de travaux, le magasin a ouvert ses portes ce mercredi. Sans opération de communication clinquante. Seuls quelques panneaux ont été affichés sur les grilles du parking. Il n'y a donc pas foule.

    Ce magasin remplace l'ex-plus grand Tati de France, dont l'enseigne a été décrochée cet été. A la place, le logo Gifi côtoie un petit encart « Tati » sur la devanture. « Ce magasin est un shop in shop », explique son directeur itinérant. Soit un point de vente Tati intégré dans une enseigne.

    Que les inconditionnels du Tati se rassurent donc : le troisième étage reste aux couleurs de l'enseigne mythique, avec ses vendeurs aux polos rose bonbon et ses prix cassés. Pour le reste, les rayons, nettoyés et remis à neuf, sont inchangés. « Seul le rayon mariage a disparu, confirme une employée. Le dernier est à Barbès (Paris, XVIII e ). » Il a été remplacé par un showroom de meubles.

    Créteil, ce mercredi matin. Le showroom de meubles du Gifi remplace le rayon mariage du Tati. LP/Bartolomé Simon
    Créteil, ce mercredi matin. Le showroom de meubles du Gifi remplace le rayon mariage du Tati. LP/Bartolomé Simon LP/Bartolomé Simon

    « C'est ce qui va nous manquer du Tati précédent, regrette Hafsa, cristolienne, entre deux rayons. Il contenait des choses magnifiques, et surtout pas chères. » Lorsqu'elle est entrée dans le magasin ce mercredi, Hafsa s'attendait à des promotions spéciales. Que nenni. « En fait, c'est le même », souffle-t-elle.

    Une autre Rizlène, également cliente, ne comprend pas pourquoi l'enseigne a fermé aussi longtemps cet été. « Pour le premier jour, ils n'ont pas baissé les prix, s'étonne la trentenaire, experte des rayons. Il n'y a rien d'extraordinaire. C'est peut-être pour ça qu'ils n'ont pas trop communiqué. »

    De nouveaux vendeurs déambulent dans les étages. Questionné sur le devenir du personnel de l'ancien Tati, le directeur indique simplement qu'ils « n'ont pas eu à s'inquiéter ».