Un médiateur de la ville règle vos petits conflits

Un médiateur de la ville règle vos petits conflits

    Une haie de bambous plantée trop près d'une clôture, les effluves d'un restaurant qui inondent le jardin d'un particulier ou encore un syndic qui ne répond plus aux appels d'un locataire en détresse. Voilà le genre de cas que doit résoudre Eric Couture. Ce conseiller municipal (NC) du Perreux-sur-Marne vient d'être nommé médiateur de la ville. Une fonction qui, jusqu'à présent, n'existait pas. « C'était un engagement de campagne de Gilles Carrez (le maire UMP) », indique-t-il. Avant de mettre en place le dispositif, il a fallu six mois de travail. « Il ne fallait pas que mes missions empiètent sur celles du médiateur de la République ou du conciliateur de justice », poursuit ce manageur en informatique aux airs d'Hemingway.

    « Un peu de psychologie suffit parfois à relancer le dialogue »

    Son rôle consiste essentiellement à régler les petits problèmes de voisinage entre Perreuxiens. « Ici, c'est très pavillonnaire. Par chance, nous n'avons pas les problèmes des grosses villes. Un peu de psychologie suffit parfois à relancer le dialogue. » Eric Couture gère également les conflits entre les particuliers et la mairie, le but étant d'éviter d'interminables procédures judiciaires. Un exemple parmi d'autres : un habitant a fait construire une maison. Pour brancher le tout-à-l'égout, il a creusé une tranchée et cassé le trottoir. « Dans son permis, il est indiqué qu'il doit remettre la chaussée en l'état. Or, ça n'a pas été fait », raconte Eric Couture.

    L'intéressé rejette la responsabilité sur une entreprise qui serait intervenue après coup. « J'ai fait des vérifications en mairie, mais pas de traces de ce qu'il affirme. » Le médiateur envisage de rencontrer le contrevenant. Si la médiation ne suffit pas, la municipalité mettra alors le particulier en demeure. Eric Couture n'a pas de permanence, il se déplace. Il a déjà eu six cas à traiter, des affaires mises de côté en prévision de sa nomination. « A terme, quand le dispositif sera connu, je pense avoir entre trente et soixante dossiers par an. »