La rénovation du quartier Saint-Martin sur les rails

La rénovation du quartier Saint-Martin sur les rails

    La signature de la convention portant sur le projet de rénovation urbaine (Anru) du quartier Saint-Martin à Limeil-Brévannes, s'est tenue hier en mairie. Une opération officiellement lancée en présence du préfet, Michel Camux, ayant comme principal objectif de désenclaver ce quartier construit à la fin des années 1960 et inscrit en zone urbaine sensible. « Nous portons ce projet depuis 2005, bien avant qu'il soit estampillé Anru. Tout est parti d'une volonté du bailleur Batigère, et de nous-mêmes, de vouloir réhabiliter ce quartier et de le tirer vers le reste de la ville », explique le maire, Joseph Rossignol (Parti de gauche).

    Recréer des perspectives, remodeler les espaces

    Le quartier est en effet situé à l'extrémité ouest de la commune et à proximité du centre-ville de Valenton. Sa particularité vient aussi de la présence, en son centre, d'un parc urbain de près de 5 hectares, aujourd'hui sous-exploité et peu aménagé. Le quartier Saint-Martin est composé de 20 immeubles, tous propriété du bailleur social Batigère Ile-de-France rassemblant 669 logements. Cent vingt-cinq d'entre eux seront démolis pour permettre de recréer des perspectives, requalifier les voiries et remodeler les espaces, les autres appartements seront réhabilités et une petite partie destinée à la vente aux locataires. Les logements qui feront l'objet d'une démolition (dès 2010) seront reconstruits, pour 50 d'entre eux sur site, et pour les 75 autres logements sociaux sur la ZAC de la Ballastière, le futur quartier écologique des Temps-Durables.

    La Foncière Logement prévoit également la construction de 40 logements locatifs en partie haute du quartier, soit 165 logements au total qui sortiront de terre pour apporter une mixité sociale dans ce secteur de la ville. Le coût de l'opération ? 65 millions d'euros (HT) financés à 53 % par Batigère, l'Anru (Agence nationale de la rénovation urbaine), la région, le département, la communauté d'agglomération et la ville.

    « C'est un projet que l'on attend depuis longtemps et qui nous inquiète en même temps, témoigne un habitant. Même si notre cadre de vie n'est pas satisfaisant, nous avons la peur de l'inconnu. » Pour contenir cette inquiétude, un appartement-témoin présentant les réhabilitations qui interviendront pourra être visité dès la fin de l'année.