Val-de-Marne : élus et syndicats unis pour la défense de la Poste

Un rassemblement s’est tenu devant le ministère de l’Economie et des Finances pour défendre le service public de La Poste dans le Val-de-Marne.

    Le chef de file des Républicains sous les drapeaux de la CGT, de Sud ou encore d'Attac, ça n'arrive pas tous les jours. Olivier Capitanio, qui n'a pas manqué de relevé le cocasse de la situation, n'était pas le seul élu de droite du département à jouer l' union sacrée pour la défense de la Poste.

    Ce mercredi, ils étaient près de 200 conseillers départementaux, parlementaires, élus municipaux et syndicalistes à avoir répondu à l 'appel au rassemblement lancé par Christian Favier devant le ministère de l'Economie et des Finances à Paris (XII e ).

    Le président PCF du département accompagné d'élus et des syndicats avaient fait une demande d'audience auprès du cabinet du ministre début septembre. Ils n'ont toutefois pas pu être reçus ce mercredi.

    « L'Etat détient 100 % du capital de la Poste, et nous continuons d'assister à une distribution du courrier de plus en plus anarchique. En cinq ans, un quart des emplois a été supprimé. Le Val-de-Marne ne sera pas un désert postal, il est temps que la Poste respecte les usagers. Nous demandons l'annulation immédiate des fermetures de bureaux que rien ne justifie », a scandé Christian Favier sous les fenêtres de Bercy.

    La demande d'un contrat de présence postale

    Il demande par ailleurs la signature d'un contrat de présence postale dans le Val-de-Marne « avec des engagements précis sur le nombre de bureaux de poste, leurs amplitudes horaires d'ouverture et le personnel nécessaire à la distribution ».

    Pour « faire plier la tutelle déconnectée des réalités de terrain », selon les mots d'Hervé Gicquel (LR), président de l'association des maires du Val-de-Marne, les élus se sont succédé au micro. Chacun avec leurs mots, laissant de côté leur couleur politique, a défendu « un service public de proximité ».

    « Il ne fait plus aucun doute que la stratégie de désengagement de la Poste est mortifère », a déclaré Régis Charbonnier, maire PS de Boissy.

    Le maire de Maisons-Alfort et président départemental des Républicains a quant à lui demandé « un moratoire », dénonçant les réformes du gouvernement en place qui ne sont « pas des modernisations mais des régressions ».

    « Lorsqu'un service public recule, c'est la République et la démocratie qui reculent », a lancé la maire PS de Cachan Hélène de Comarmond.

    L'année dernière, au même endroit, une grande mobilisation avait permis de faire bouger les lignes. Bruno Le Maire avait annoncé au début de l'été l'embauche de 18 intérimaires. Ce lundi, les syndicats ont obtenu du directeur régional de la Poste 29 emplois en CDI. « Première démonstration de notre action collective », a relevé Christian Favier.

    La direction de la Poste continue d'avancer un maillage territorial en accord avec la loi sur la présence postale pour 100 % de la population, au travers notamment de ses bureaux de postes transférés à des commerces ou des communes. Soit dix-huit sur les 107 « points de services » que compte le Val-de-Marne.