Val-de-Marne : ils bloquent la circulation pour défendre les classes à la rentrée

Plus de 150 parents d’élève et enseignants ont manifesté devant l’inspection académique en marge du comité technique de carte scolaire.

 Créteil, ce vendredi matin. Plus de 150 enseignants et parents d’élèves ont manifesté devant l’inspection académique. Ils ont été repoussés par la police alors qu’ils tentaient d’entrer en force.
Créteil, ce vendredi matin. Plus de 150 enseignants et parents d’élèves ont manifesté devant l’inspection académique. Ils ont été repoussés par la police alors qu’ils tentaient d’entrer en force. LP/M.K.

    L'ambiance est restée bon enfant. Mais la bousculade est inédite. Plus de 150 parents d'élèves et enseignants ont manifesté dès 9 heures ce vendredi devant la direction départementale des services de l'Education nationale. Une mobilisation en marge du comité technique de carte scolaire pour dénoncer les mesures de fermetures de classe à la rentrée de septembre.

    Aux alentours de 10 h 30, les manifestants, casseroles tonitruantes aux mains, ont investi l'avenue Charles-de-Gaulle. Bloquant la circulation durant une petite demi-heure leurs banderoles en étendard devant les automobilistes qui faisaient marche arrière. Quelques minutes plus tard, les manifestants ont été repoussés par une quinzaine de policiers alors qu'ils tentaient d'entrer en force dans le hall de l'inspection académique.

    Créteil, ce vendredi matin. Plus de 150 enseignants et parents d’élèves ont bloqué l’avenue Charles-de-Gaulle à hauteur de l’inspection académique où se tenait le comité technique de carte scolaire. LP/M.K.
    Créteil, ce vendredi matin. Plus de 150 enseignants et parents d’élèves ont bloqué l’avenue Charles-de-Gaulle à hauteur de l’inspection académique où se tenait le comité technique de carte scolaire. LP/M.K. LP/M.K.

    « On vous prépare d'autres grandes actions pour la rentrée pour toutes les écoles, il ne faut pas s'arrêter là ! Blanquer, le Val-de-Marne est en colère ! », harangue Mireille Motte à l'initiative du groupe Facebook Education 94.

    Créteil, ce vendredi matin. Les manifestants se sont fait repousser par la police alors qu’ils tentaient de s’introduire dans le hall de l’inspection académique. LP/M.K.
    Créteil, ce vendredi matin. Les manifestants se sont fait repousser par la police alors qu’ils tentaient de s’introduire dans le hall de l’inspection académique. LP/M.K. LP/M.K.

    Les premières annonces, débattues en comité technique, fuitent. Une douzaine de mesures positives, annulations de fermetures ou ouvertures conditionnelles de classes à la rentrée.

    « C'est totalement insuffisant et inadmissible ! On n'a pas d'autre choix que de continuer la mobilisation, tous ensemble, mais aussi devant vos écoles ! », lancent de concert Thierry Audin du Snudi-FO et Thierry Guintrand du Snuipp-FSU.

    Pour le moment, selon les premiers chiffres, les syndicats annoncent 40 fermetures, essentiellement en maternelle et 204 ouvertures. Une balance à relativiser si l'on sait que pour l'essentiel, ces ouvertures concernent les classes dédoublées de CP et CE1 en Education prioritaire.

    « C'est une vision à court terme et cynique, appuie Sophie Taillé-Polian, sénatrice PS du Val-de-Marne. On dégrade cette richesse qu'est la maternelle, qui est l'endroit où les enfants apprennent à devenir élève. Pour imposer cette réforme symbole du gouvernement qu'est le dédoublement en zone prioritaire, mais sans les moyens qui devraient l'accompagner ! ».

    « Au global, nous créons plus d'emplois, soit 258 créations de postes contre 156 fermetures, insiste l'inspectrice académique Guylène Mouquet-Burtin. Cette année particulièrement nous constatons une baisse des effectifs en maternelle, mais surtout des mouvements de population entre février et juin qui ne permettent pas un comptage ferme des élèves avant la rentrée ». Ces trois dernières semaines, elle a tenu soixante audiences avec les écoles mobilisées.