Val-de-Marne : l’agresseur présumé d’un responsable local du RN arrêté et jugé prochainement

Cet habitant de Champigny-sur-Marne aurait insulté et menacé d’égorger le responsable du Rassemblement national de la commune début août. Une agression qui fait suite à un incident entre des militants et des mamans durant les législatives, à Bonneuil. Il a été interpellé mercredi et le parquet a décidé de le poursuivre devant le tribunal.

Olivier Garrecht (au centre) est responsable du parti Rassemblement National (RN) à Champigny-sur-Marne dans le Val-de-Marne. DR
Olivier Garrecht (au centre) est responsable du parti Rassemblement National (RN) à Champigny-sur-Marne dans le Val-de-Marne. DR

    « Devant les policiers, il a reconnu les violences et menaces de mort à mon encontre. » Olivier Garrecht est soulagé. Le responsable du Rassemblement national à Champigny-sur-Marne a appris ce vendredi matin que son agresseur venait d’être arrêté mercredi et que la justice avait décidé de poursuivre ce dernier. Le procès est prévu le 8 janvier 2025 devant la 13e chambre du tribunal judiciaire de Créteil.

    Le suspect, un habitant de Champigny, est soupçonné de s’en être pris violemment à Olivier Garrecht au début du mois. Le 6 août, les hommes se croisent dans un bar-tabac de la commune, où ils résident tous les deux. Selon le militant, ce client l’aurait alors agressé, proférant des « insultes homophobes » et des « menaces de mort ».

    L’incident de Bonneuil dans toutes les mémoires

    « Il a indiqué commettre son agression suite aux déclarations virulentes du maire communiste de Bonneuil-sur-Marne après l’incident entre des militants qui collaient des affiches pour les législatives et des mères de famille présentes sur place, assure Olivier Garrecht. Notre candidate Anne-Gaëlle Sabourin s’était effectivement pris le bec avec deux femmes car elles arrachaient nos affiches. Elle leur avait expliqué que c’était un acte puni d’une amende de 750 euros. »



    L’édile de Bonneuil, Denis Öztorun (PCF), avait donné une version divergente dans un communiqué à l’époque, évoquant des menaces de la part de l’équipe du RN, y compris envers des agents de la ville. Selon lui, les militants auraient indiqué : « On va faire du nettoyage… de toute manière tout ça c’est fini… c’est le FN qui passe ». Des plaintes ont été déposées.

    « On doit se respecter »

    Le 10 août, Olivier Garrecht et l’habitant qui s’en était pris à lui se croisent à nouveau dans un magasin de la ville. « Si tu portes plainte, au nom d’Allah, je vais t’égorger ! », aurait lancé ce dernier au responsable local du Rassemblement national.

    Olivier Garrecht a déposé deux plaintes, une pour chacun des faits, et s’est vu prescrire une incapacité totale de travail (ITT) de sept jours. « Je ne souhaite pas que ce monsieur aille en prison. Mais il faut qu’il comprenne qu’on ne doit pas s’en prendre à des militants. On peut tous avoir des opinions différentes, mais on doit se respecter. »