Val-de-Marne : l’expulsion du camp de Roms se fait attendre, le maire de Thiais s’exaspère

Depuis plus d’un an, des familles se sont installées de façon illégale non loin d’une bretelle d’entrée de l’A86. Le maire (LR), Richard Dell’Agnola, se désespère de ne pas voir d’évacuation organisée alors que la situation se dégrade. Une procédure d’expulsion est «en cours», selon la préfecture.

Thiais, ce vendredi 20 janvier. Soixante-dix roms se sont installés aux abords de la D7, à la frontière entre Thiais et Rungis. Cette occupation illégale provoque l'exaspération de la mairie, qui demande l'intervention de l'État. LP/William Minh Hào Nguyen
Thiais, ce vendredi 20 janvier. Soixante-dix roms se sont installés aux abords de la D7, à la frontière entre Thiais et Rungis. Cette occupation illégale provoque l'exaspération de la mairie, qui demande l'intervention de l'État. LP/William Minh Hào Nguyen

    « Je ne sais plus quoi faire », lâche, exaspéré, Richard Dell’Agnola (LR), le maire de Thiais. L’objet de sa colère : un campement illégal aux abords d’une bretelle de l’autoroute A86. Au milieu des arbres et de la broussaille, des familles roms ont posé leur paquetage depuis près d’un an.

    Des plots et des panneaux de déviation ont été posés pour créer un espace de sécurité séparant les occupants des lieux et les automobilistes de cet axe très fréquenté. « On ne peut pas les rater, ajoute l’élu. Ces derniers mois, ils sont allés jusqu’à couper les arbres autour de leur camp ! », s’exclame-t-il. Et de s’inquiéter dans son dernier courrier à la préfecture, publié sur le site de la ville, de « ces opérations d’abattage d’arbres, naturellement réalisées sans aucune mesure de précaution et de sécurité, pouvant mettre en péril la vie des différentes personnes sur place, à commencer par celle des enfants ».