Val-de-Marne : un passager désarme un homme muni d’un couteau qui invoquait Allah dans le RER D

Les policiers ont interpellé le suspect vers 7h20 au niveau de la gare Vert-de-Maisons. L’homme a été hospitalisé en raison de son état psychiatrique. Le trafic a été perturbé sur la ligne D durant le début de matinée.

Le trafic a été perturbé sur la ligne D du RER mardi matin suite à l'interpellation d'un homme armé d'un couteau en gare de Vert-de-Maisons, à Maisons-Alfort (illustration).
Le trafic a été perturbé sur la ligne D du RER mardi matin suite à l'interpellation d'un homme armé d'un couteau en gare de Vert-de-Maisons, à Maisons-Alfort (illustration).

    Deux jours après l’attaque au couteau dans le métro de Lyon par un Marocain en situation irrégulière qui a fait quatre blessés, une nouvelle menace s’est profilée dans les transports en commun, tôt ce mardi matin. L’affaire s’est déroulée cette fois en région parisienne, touchant les voyageurs du RER D.

    Vers 7h20, un homme armé d’un couteau a été interpellé à la gare Vert-de-Maisons, située dans le Val-de-Marne au niveau de la commune de Maisons-Alfort, selon une information d’Europe 1 confirmée au Parisien par le parquet de Créteil.

    Selon nos informations, entre gare de Lyon et Maisons-Alfort, le suspect aurait commencé par gêner les autres passagers en écoutant de la musique sur son téléphone portable. Un voyageur serait intervenu. C’est alors que l’homme aurait sorti un couteau de son sac et invoqué le Coran. « D’après les premiers éléments, il aurait dit On n’a qu’Allah », précise le parquet.

    Un passager aurait réussi à intervenir, à s’emparer de l’arme et l’aurait jetée par la fenêtre du RER, tandis que les autres prévenaient les forces de l’ordre. Une fois le train stationné en gare de Vert-de-Maisons, les policiers du commissariat de Maisons-Alfort sont intervenus pour l’arrêter, rejoints peu après par les agents de la Sûreté ferroviaire.

    Une enquête a été ouverte pour « menace de mort matérialisée par écrit, image ou autre objet », indique une source judiciaire, écartant le motif d’apologie du terrorisme. Le suspect n’a pas pu être placé en garde à vue car « son état a été déclaré incompatible » avec un tel régime, ajoute le parquet de Créteil. L’homme était visiblement agité sur le plan psychique et moteur, avec un « syndrome délirant. Il a fait l’objet d’une hospitalisation ». A Lyon également, l’assaillant a été interné en hôpital psychiatrique.

    Trains supprimés, retards…

    L’incident a eu des répercussions pour les milliers d’usagers quotidiens de la ligne. Des trains ont été supprimés, notamment dans le sud de la région parisienne. Les gares Vert-de-Maisons et Maisons-Alfort n’ont pas été desservies durant plusieurs dizaines de minutes, le temps de l’interpellation par les policiers. Et du retard a été observé sur le RER D.

    La SNCF a pu prévenir les passagers des perturbations via différents canaux dont ses réseaux sociaux, évoquant sobrement un « acte de malveillance à bord d’un train » et « une personne au comportement suspect ».