L’abbé Pierre accusé d’agressions sexuelles : choc et incompréhension à Alfortville, sa commune d’adoption

Dans la commune où le fondateur d’Emmaüs a vécu ses derniers jours, la surprise l’emporte chez les riverains. Ici, la silhouette de l’homme au béret était connue. Si certains dénoncent des témoignages mensongers, d’autres félicitent les victimes d’avoir eu le courage de parler.

L'abbé Pierre a vécu ses dernières années à Alfortville (Val-de-Marne), une ville qui a salué son combat contre la pauvreté en le nommant, en 2000, «Citoyen d’honneur». AFP/Mychele Daniau
L'abbé Pierre a vécu ses dernières années à Alfortville (Val-de-Marne), une ville qui a salué son combat contre la pauvreté en le nommant, en 2000, «Citoyen d’honneur». AFP/Mychele Daniau

    « Ça m’a sonné. » Jacques et deux compères prennent un café dans une terrasse d’Alfortville (Val-de-Marne). Le journal traîne sur la table et les dernières actualités animent la conversation. « C’est incompréhensible », lâche le retraité qui a connu l’abbé Pierre. « Je le saluais souvent quand il passait dans les rues. C’était un héros ! »

    L’homme d’Église, qui a créé le mouvement Emmaüs et est décédé en 2007, est depuis 24 heures accusé par sept femmes d’agressions sexuelles. Henri Grouès de son vrai nom, a vécu ses dernières années dans la commune du Val-de-Marne qui a salué son combat contre la pauvreté en le nommant, en 2000, « Citoyen d’honneur » de la ville.