«Je ne fais pas le malin»: depuis Poissy, Karl Olive lance déjà sa campagne des législatives

Le député sortant et ancien maire est menacé par la percée du RN et de LFI dans sa circonscription, en particulier dans sa ville. Selon lui, il faut assumer vouloir restaurer l’autorité de l’État.

Karl Olive se désole de la fébrilité de son parti sur les questions régaliennes. LP/Fred Dugit
Karl Olive se désole de la fébrilité de son parti sur les questions régaliennes. LP/Fred Dugit

    Une heure de sommeil, quelques cafés et le député sortant (Renaissance) Karl Olive a repris son bâton de pèlerin. L’ancien maire de Poissy a lancé dès ce lundi sa campagne pour sa réélection, dans une 12e circonscription des Yvelines où le RN et LFI ont performé à l’occasion des élections européennes.

    Même « sa » ville a placé Manon Aubry (19,7 %) en tête des votes, devant Jordan Bardella (18,40 %). À vingt jours du premier tour des législatives, le conseiller départemental ne s’engage pas en terrain conquis : « Cette campagne, c’est un combat et il est loin d’être gagné, confie l’ancien journaliste. Pour dire les choses franchement, je ne fais pas le malin. Je joue gros. »

    « On a laissé au RN le monopole de l’autorité »

    Le député sortant a passé la nuit à ressasser la défaite de son camp et à analyser la carte électorale. S’il se rassure en distinguant le scrutin européen d’une élection locale, il n’oublie pas, non plus, les erreurs stratégiques de son parti.



    « Moi, je ne veux pas me planquer. Nous devons reprendre la main sur les questions régaliennes et assumer certaines prises de position. Nous avons été fébriles sur les domaines régalien et sociétal. On a laissé au RN le monopole de l’autorité de l’État. Et à force de passer nos journées à leur taper dessus, on a oublié nos propres qualités, on a oublié le faire savoir, on a eu du mal à parler à la jeunesse. »