« Quand j’ai retrouvé mon chien, il ressemblait à un chat » : dans une pension canine des Yvelines, l’agonie de Rocky

Jugé à Versailles pour maltraitance et actes de cruauté ayant entraîné la mort, le gérant d’un établissement de Vieille-Église, près de Rambouillet, sera fixé sur son sort le 28 novembre. La procureure a réclamé six mois de sursis probatoire et une interdiction d’exercer.

Versailles (Yvelines), ce mardi. Rocky, le berger allemand de Samira, pesait 45 kilos en arrivant au chenil de Vieille-Eglise. Six mois plus tard, lors de l'autopsie, la balance affichait 20 kilos à peine. LP/Elisabeth Gardet
Versailles (Yvelines), ce mardi. Rocky, le berger allemand de Samira, pesait 45 kilos en arrivant au chenil de Vieille-Eglise. Six mois plus tard, lors de l'autopsie, la balance affichait 20 kilos à peine. LP/Elisabeth Gardet

    Lorsqu’elle a reçu le SMS de son ancien époux, elle a fixé le téléphone sans y croire. Rocky était mort et le ciel lui tombait sur la tête. « Dix fois », en vain, elle a appelé la pension canine de Vieille-Église (Yvelines), dans ce village proche de Rambouillet où elle avait laissé son chien en gardiennage le temps de trouver une maison après un divorce.

    « Le gérant n’a répondu qu’au moment où je l’ai menacé par message de venir sur place », enrage Samira, propriétaire de ce berger allemand décédé à 8 ans, un jour d’avril 2021, rachitique et couverts de bleus. Toute seule avec sa pelle, elle a été contrainte de déterrer l’animal enterré 48 heures plus tôt dans un lit de terre et de chaux.