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Désinfox SNCF : faut-il vraiment s'asseoir dans les 15 minutes après le départ de votre train ?

En cas de réservation, les contrôleurs ont théoriquement le droit de mettre quelqu'un à votre place si vous ne l'occupez pas rapidement, mais la SNCF assure que c'est exceptionnel.

La rédaction - Hier à 15:35 | mis à jour hier à 16:18 - Temps de lecture :
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Si vous n'occupez pas votre place réservée dans le quart d'heure après le départ, celle-ci pourra être attribuée à un autre voyageur. Photo d'illustration Sipa/Adil Benayache

Si vous n'occupez pas votre place réservée dans le quart d'heure après le départ, celle-ci pourra être attribuée à un autre voyageur. Photo d'illustration Sipa/Adil Benayache

Coup de tonnerre, tempête dans un verre d'eau ou « nouveau sujet de bashing SNCF » ? Le magazine Que Choisir a repéré mardi une nouvelle règle inquiétante dans les conditions générales de vente de la SNCF : « Le voyageur doit occuper la place réservée dans les 15 minutes suivant le départ du train de la gare à partir de laquelle la réservation a été faite, sous peine de perdre son droit », peut-on lire sur le site de la compagnie.

En clair, si vous n'occupez pas votre place réservée dans le quart d'heure après le départ, par exemple en vous rendant au wagon-bar sans rien laisser sur votre siège, celui-ci pourra être attribué à un autre voyageur.

« La pratique est la même depuis toujours », répond la SNCF

Faut-il vraiment s'inquiéter ? Contactée par votre journal, la SNCF assure qu'il n’y a « aucune nouveauté, aucun changement des règles » et « pas de nouvelles consignes données aux chefs de bord ». « La pratique est la même depuis toujours et ne change pas : les chefs de bord ont l’habitude de replacer des voyageurs sans place assise sur une place qui ne serait pas occupée après le départ du train, pour permettre aux voyageurs de voyager dans les meilleures conditions. »

Pour quelles raisons ? « Cela peut être par exemple parce que le client peut être en rupture de correspondance, qu’il peut avoir subi un incident sur un autre train, que le siège qu’il occupe est cassé, etc… »

« Nos chefs de bord traitent cela facilement »

Le directeur des TGV-Intercités, Alain Krakovitch, est, lui, beaucoup plus virulent : « Et un nouveau sujet de bashing SNCF aujourd’hui », lance-t-il dans un tweet. « C’est une directive européenne, pas SNCF donc, qui existe chez tous les transporteurs. Et depuis longtemps. C’est surtout un service proposé à une personne sans siège (en rupture de correspondance par ex) sur un siège réservé par une personne qui en fait n’a pas pris le train », poursuit-il.

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« Nos chefs de bord traitent cela facilement », assure-t-il, « mais si vous voulez, on n’offre plus ce service et laissons le siège vide... »

« C’est complètement anecdotique »

Même les associations d'usagers des transports relativisent : interrogé par LCI, François Delétraz, président de la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports (Fnaut), assure que « cette règle avait plus de poids quand la SNCF faisait du surbooking. Maintenant, ils n'en font quasiment plus ».

De son côté, un chef de bord confirme au Parisien que « c’est complètement anecdotique ». « On ne va pas mettre en difficulté un voyageur qui passe vingt minutes au bar d’un TGV. Ce serait le clash direct. »

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