L'hydroxychloroquine, défendue par le professeur Didier Raoult durant la pandémie de Covid-19, serait à l'origine de 17 000 morts
Selon une étude française publiée le 2 janvier; plus de 17 000 décès seraient liés à l'hydroxychloroquine.
La prescription d’hydroxychloroquine durant la première vague de la pandémie de Covid-19 était-elle très une mauvaise idée ? Selon une étude parue ce mardi 2 janvier par la revue Biomedicine & Pharmacotherapy : près de 17 000 décès auraient été causés par ce médicament, dans six pays, dont la France, au moment de la première vague de l'épidémie de Covid-19, en 2020, rapporte Libération.
Défendue par Didier Raoult
"Ces résultats illustrent le danger de la réutilisation des médicaments avec des preuves de faible niveau", dénoncent les scientifiques des Hospices civils de Lyon, auteurs de l’étude. En France, le gouvernement a autorisé la prescription de l’"HCQ" prônée par le professeur Raoult, ancien directeur de l’IHU de Marseille, au printemps 2020 pour les malades du Covid à un stade grave, avant d'annuler ce dispositif en mai 2020.
Dans le cadre de cette étude, les chercheurs avaient besoin de plusieurs données sur un même pays comme le nombre de patients hospitalisés avec le Covid, leur taux de mortalité et le taux de prescription de l’hydroxychloroquine. Ces infos leur ont permis de déduire le nombre de morts du Covid ayant reçu ce médicament en France, en Belgique, en Italie, en Espagne, en Turquie ainsi qu'aux Etats-Unis.
199 décès en France
Par la suite, l’équipe de chercheurs lyonnais a appliqué le résultat d’une autre étude, parue dans Nature communications au printemps 2021. Cette étude estimait que l’hydroxychloroquine augmentait de 11 % le risque de décès du patient. Ils sont ainsi arrivés au résultat de 16 990 décès liés au traitement, dont 12 739 aux Etats-Unis et 199 en France. Dans l’Hexagone, le Covid avait déjà fait plus de 30 000 morts à l’été 2020.
Ces statistiques sont néanmoins à prendre avec des pincettes, rappelle Libération. Les données utilisées pour cette étude sont soumises à des marges d’erreur. Ces chiffres avaient déjà été évoqués au congrès de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique en juin 2022. Depuis, quelques corrections mineures ont été ajoutées.
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