Une chaleur persistante, sur le pourtour de la Méditerranée. Oui c’est classique en été, mais 2024 restera parmi les saisons estivales les plus chaudes jamais observées. Météo France vient de publier le bilan de l’été météorologique (par opposition à l’été calendaire), terminé le 31 août.
L’exemple frappant est la ville de Nice, qui enregistre son deuxième été le plus chaud, derrière celui de l’année 2022. À l’échelle régionale et en Corse, les mois de juillet et août sont parmi les plus chauds depuis 1947, respectivement au 6e et 4e rang.
Cet été, la chaleur a persisté la nuit, causant un grand nombre de nuits tropicales, c’est-à-dire des nuits où la température ne descend pas en dessous de 20°C. Ces nuits sont qualifiées de "très nombreuses".
Plus de 20 nuits tropicales consécutives ont été enregistrées "à Marignane (28 jours), à Bastia (27 jours), à Cannes (26 jours) et à Perpignan (20 jours)". Mais c’est surtout à Nice que la tendance est spectaculaire: "La ville connaît des nuits tropicales sans interruption depuis le 6 juillet 2024." Ce qui fait 56 jours, sans aucun répit.
Des vagues de chaleur annuelles
Au niveau national, deux vagues de chaleur ont touché le sud du territoire national. "La première, brève mais intense, a concerné une large moitié sud du pays entre le 29 juillet et le 2 août. La seconde s’est déroulée du 6 au 13 août, et a touché une grande partie de la France, à l’exception du Nord-Ouest."
Le phénomène marquant est dans sa récurrence. "Avant 1989, on observait en moyenne une vague de chaleur tous les 5 ans dans notre pays. Depuis 2000, elles reviennent quasiment chaque année", soulignent les météorologues.
Sur le pourtour méditerranéen, les nuits "tropicales" ont été intenses, en particulier lors de la première vague de chaleur, "avec des températures atteignant localement 40°C". Ainsi le thermomètre s’est affolé aux Arcs, dans le centre du Var, avec une température de 41,2°C le 1er août.
Lors de la seconde vague de chaleur, des anomalies de +2 à +4°C au-dessus des normales de saison ont été relevées dans le quart sud-est.
Aussi des orages violents
Il n’y a pas eu que de grosses chaleurs, des orages, parfois dévastateurs, ont jalonné l’été, et même depuis la fin du mois de juin.
Météo France retient "le déluge de pluie et chutes de grêle sur de nombreuses régions de la moitié ouest du pays puis sur un large quart sud-est". Notamment d’importantes inondations le 24 juin dans la vallée de la Vésubie.
Ce même épisode a provoqué des crues torrentielles à La Bérarde en Isère, quelques jours plus tôt.
La fin du mois de juin avait été particulièrement orageuse, au niveau national, la journée du 29 juin a été la plus foudroyée de l’été, avec 32 500 impacts de foudre.
Dans la région, un épisode orageux s’est produit mi-août, avec jusqu’à 50 mm de pluie en une heure à Marseille, le 15 août.
Il n’empêche, la saison a été peu arrosée, les précipitations sont 21 % plus faibles que sur la période de référence 1991-2020.
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