Christian Estrosi l'affirme: 150 familles ont-elles vraiment été expulsées de leur HLM en deux ans à Nice?

C’est ce qu’a annoncé Christian Estrosi sur RMC. Un chiffre qui a surpris plus d’un observateur. Ces familles ont-elles vraiment perdu leur logement social?

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S. G. Publié le 17/09/2024 à 07:00, mis à jour le 17/09/2024 à 11:16
"La plupart des délits commis aujourd’hui et qui se terminent par des crimes (...) le sont par des dealers ou des guetteurs parfaitement identifiés", a déclaré Christian Estrosi. Photo Cyril Dodergny

"Vous voyez que la plupart des délits commis aujourd’hui et qui se terminent par des crimes (...) le sont par des dealers ou des guetteurs parfaitement identifiés. J’ai réussi à obtenir, grâce à un partenariat avec le parquet, que sur les logements sociaux que nous contrôlons avec notre office HLM sur les deux dernières années, 150 familles soient expulsées, 150! »...

Des propos prononcés par Christian Estrosi, le maire Horizons de Nice, sur RMC le 9 septembre dernier qui ont interpellé. 150 familles sur deux ans, soit plus de 6 familles par mois en moyenne. Est-ce possible?

90 familles rien que pour 2024

Oui. Et non... Le chiffre avancé par Christian Estrosi est exact, selon les données fournies par Côte d’Azur Habitat (CAH), le bailleur social dont le premier adjoint au maire, Anthony Borré, est président. Mais les familles en question n’ont pas toutes (encore) été expulsées.

CAH a bien obtenu par décision de justice qu’elles les soient, après que l’un des membres de ces familles a été condamné pour trafic, nuisance, agressions ou encore dégradation, occupation des parties communes.

Pour cette année qui n’est pas encore terminée, Côte d’Azur Habitat a obtenu l’expulsion de 90 familles. En 2023, 34 et en 2022, 27. Ce qui fait peu ou prou presque 150 sur les deux ans écoulés.

En 2021, 40 familles avaient ouvert le bal des obtentions d’expulsion pour ces faits de délinquance, alors qu’Anthony Borré avait renforcé le règlement intérieur (de 3 à douze pages) afin de pouvoir mettre fin au bail de locataires coupables de faits de délinquance.

"Punition collective"

Une mesure qui avait fait monter au créneau des associations comme Tous Citoyens!, la Ligue des Droits de l’Homme ou encore Habitat et Citoyenneté, qui dénoncent une "punition collective" infligée aux familles dont un seul membre aurait commis un délit.

Premier bailleur des Alpes-Maritimes, Côte d’Azur Habitat gère près de 21.000 logements sur 90 communes azuréennes et compte plus de 46.000 locataires.

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