« Ce sont nos bébés qui nous ont rendus humains », Charles Stépanoff éclaire d’un …
Par Le Nouvel Obs
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Série Le 7 octobre 2023, Amir Tibon se réfugie avec sa famille dans la chambre sécurisée de sa maison de Nahal Oz, alors que le Hamas attaque le kibboutz. Dans un livre, il raconte comment son père, général à la retraite, finit par retrouver son fils dans une zone dévastée. « Le Nouvel Obs » publie des extraits de son récit en exclusivité.
Pour aller plus loin
Il était maintenant environ 14 heures, mais à l’intérieur de notre pièce sécurisée, Miri et moi ne pouvions déterminer l’heure avec certitude. Les batteries de nos deux téléphones étaient mortes depuis longtemps et, dans l’obscurité totale, je ne pouvais plus voir le cadran de ma montre. Les seules sources de lumière restantes étaient les tétines phosphorescentes de Carmel. Deux ans plus tôt, alors que nous préparions l’arrivée de notre deuxième petite fille, Miri avait eu la bonne idée d’acheter des tétines qui brillaient dans l’obscurité, afin que nous puissions les retrouver plus facilement lorsqu’elle en perdrait une pendant la nuit. J’ai remercié ma femme pour sa prévoyance et elle m’a répondu qu’elle n’avait jamais imaginé que ces machins bon marché de chez Amazon seraient aussi utiles. Même dans ces circonstances sinistres, nous pouvions encore nous faire rire l’un l’autre. […]
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Miri et moi avons fait de notre mieux pour apaiser les filles. Les choses étaient beaucoup plus calmes à l’extérieur de notre maison, mais nous entendions tout de même des cris en arabe toutes les quelques minutes. Nous savions que nous étions en grand danger. Il était impératif que les filles gardent le silence.
« L’armée est là »
Je n’avais pas eu de nouvelles de mes parents après le message de ma mère, vers midi, indiquant que mon père se rappr…
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