Un mois de prison avec sursis et un an d'interdiction de manifester. C'est la condamnation dont a écopé Odile Maurin, figure des "gilets jaunes" toulousains et du combat pour les droits des handicapés vendredi 6 décembre. La militante a été jugée devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour avoir percuté volontairement deux policiers avec son fauteuil roulant électrique.
Le tribunal correctionnel de Toulouse a partiellement suivi le procureur, Guillaume Renoux, qui avait également demandé la condamnation de la prévenue pour s'être interposée devant un camion policier équipé d'un canon à eau, et requis deux ans d'interdiction de manifester en Haute-Garonne, ainsi qu'une amende.
Présidente de l'association Handi-social, la quinquagénaire était accusée d'avoir blessé aux genoux un CRS et à la cheville un brigadier de policier en fonçant délibérément sur eux avec son fauteuil roulant électrique, lors d'une manifestation tendue des "gilets jaunes" à Toulouse le 30 mars.
Le procès fut sans doutes houleux. Devant le tribunal, la "gilet jaune" a mis en doute le témoignage du CRS en déclarant que le brigadier avait été touché à cause de l'intervention d'autres policiers, qui eux avaient actionné les commandes de son fauteuil pour l'écarter.
"Je ne suis pas en tort, je ne plaide pas coupable, je défends vigoureusement la non-violence", a-t-elle affirmé à la barre. "J'embête la police en les mettant face à leurs violations, cela justifie-t-il de me poursuivre," a-t-elle interpellé le tribunal.
Son avocat, Me Pascal Nakache, dénonce des poursuites montrant que "le ministère public déraisonne" face au mouvement des gilets jaunes. "Nous relevons appel immédiatement", a-t-il réagi. "Ce procès se transforme en tribune politique sur le handicap et pour dire que l'on s'est trompé de cible, et que les gens violents sont les policiers", a dénoncé le procureur.
Pour ce dernier, "on a le droit de manifester dans le respect des lois", mais "à mon avis Mme Maurin s'est mise hors la loi", a-t-il déclaré. Pour "ne pas rentrer dans le débat de savoir si un fauteuil roulant est une arme ou pas", le procureur avait auparavant requalifié le chef d'abord retenu, qui indiquait que les violences avaient été commises "avec usage et menace d'une arme", en l'occurrence le fauteuil pour handicapé.
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