« Grand Prix automobile de France 1993 » : différence entre les versions
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{{Infobox Course de Formule 1 |
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| nom = Grand Prix de France 1993 |
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| circuit image = Circuit de Nevers Magny-Cours (1992-2002).svg |
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| drapeau = Flag of France.svg |
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| circuit = [[Circuit de Nevers Magny-Cours]] |
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| nombre de tours = 72 |
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| longueur du circuit km = 4,250 |
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| distance de course km = 306,000 |
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| année en cours = |
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| pilote vainqueur = {{drapeau|France}} [[Alain Prost]] |
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| écurie vainqueur = [[Williams F1 Team|Williams]]-[[Renault Sport|Renault]] |
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| temps total vainqueur = {{heure|1|38|35|241}}<br>(vitesse moyenne : {{unité|186,231|km/h}}) |
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| pilote en pole = {{drapeau|Royaume-Uni}} [[Damon Hill]] |
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| écurie pole = [[Williams F1 Team|Williams]]-[[Renault Sport|Renault]] |
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| temps pole = {{heure||1|14|382}}<br>(vitesse moyenne : {{unité|205,695|km/h}}) |
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| pilote record tour = {{drapeau|Allemagne}} [[Michael Schumacher]] |
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| écurie record tour = [[Benetton Formula|Benetton]]-[[Cosworth|Ford]] |
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| temps record tour = {{heure||1|19|256}} au {{47e|tour}}<br>(vitesse moyenne : {{unité|193,045|km/h}}) |
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| grand prix précédent = Grand Prix automobile du Canada 1993 |
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| grand prix suivant = Grand Prix automobile de Grande-Bretagne 1993 |
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Résultats du '''[[Grand Prix automobile de France]]''' de [[Formule 1]] [[Championnat du monde de Formule 1 1993|1993]] qui a eu lieu sur le [[Circuit de Nevers Magny-Cours|circuit de Magny-Cours]] le [[4 juillet]]. |
Résultats du '''[[Grand Prix automobile de France]]''' de [[Formule 1]] [[Championnat du monde de Formule 1 1993|1993]] qui a eu lieu sur le [[Circuit de Nevers Magny-Cours|circuit de Magny-Cours]] le [[4 juillet]]. |
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== Annulation du Grand Prix puis retour au calendrier == |
== Annulation du Grand Prix puis retour au calendrier == |
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En juillet 1992, quelques jours avant le [[Grand Prix automobile de France 1992|Grand Prix de France]], le tribunal de grande instance de Quimper, saisi en référé par le [[Comité national contre le tabagisme]] (CNCT), enjoint à la chaîne de télévision [[TF1]] d'éviter la diffusion d'images des marques de cigarette lors des |
En juillet 1992, quelques jours avant le [[Grand Prix automobile de France 1992|Grand Prix de France]], le tribunal de grande instance de Quimper, saisi en référé par le [[Comité national contre le tabagisme]] (CNCT), enjoint à la chaîne de télévision [[TF1]] d'éviter la diffusion d'images des marques de cigarette lors des Grands Prix de Formule 1, sous peine d'une astreinte de {{formatnum:10000}} [[Franc français|francs]] par plan séquence illégalement diffusé<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/07/05/tf-1-et-la-diffusion-du-grand-prix-de-france-de-formule-1-le-tabac-mis-hors-course_3912756_1819218.html TF 1 ET LA DIFFUSION DU GRAND PRIX DE FRANCE DE FORMULE 1. Le tabac mis hors course], www.lemonde.fr</ref>. La plainte s'appuie sur la loi Veil du 9 juillet 1976 qui interdit la propagande ou la publicité en faveur du tabac et de ses produits à la télévision. |
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TF1 diffuse le Grand Prix de France 1992 sans tenir compte de la Loi Veil car l'amendement Neuwirth prévoit des dérogations pour certaines manifestations sportives comme les Grands Prix de Formule 1<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/07/07/automobilisme-le-grand-prix-de-france-coup-de-tabac_3912830_1819218.html AUTOMOBILISME : le Grand Prix de France. Coup de tabac], www.lemonde.fr, 7 juillet 1992.</ref>. |
TF1 diffuse le Grand Prix de France 1992 sans tenir compte de la Loi Veil car l'amendement Neuwirth prévoit des dérogations pour certaines manifestations sportives comme les Grands Prix de Formule 1<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/07/07/automobilisme-le-grand-prix-de-france-coup-de-tabac_3912830_1819218.html AUTOMOBILISME : le Grand Prix de France. Coup de tabac], www.lemonde.fr, 7 juillet 1992.</ref>. |
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Après une nouvelle plainte du CNCT, le tribunal de grande instance de Quimper condamne, le 22 octobre 1992, [[Williams F1 Team|Williams]] à produire, sous astreinte d'un million de francs par jour, la convention de parrainage la liant au cigarettier [[Camel (cigarette)|Camel]] et aux sociétés [[Renault|Renault SA]] et [[Renault Sport]], dans l'espoir que l'écurie anglaise renonce à arborer, le 8 novembre, les couleurs de son |
Après une nouvelle plainte du CNCT, le tribunal de grande instance de Quimper condamne, le 22 octobre 1992, [[Williams F1 Team|Williams]] à produire, sous astreinte d'un million de francs par jour, la convention de parrainage la liant au cigarettier [[Camel (cigarette)|Camel]] et aux sociétés [[Renault|Renault SA]] et [[Renault Sport]], dans l'espoir que l'écurie anglaise renonce à arborer, le 8 novembre, les couleurs de son commanditaire au [[Grand Prix automobile d'Australie 1992|Grand Prix d'Australie]]<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/10/25/les-societes-williams-et-renault-sommees-par-un-tribunal-de-produire-leur-convention-de-parrainage_3897565_1819218.html Les sociétés Williams et Renault sommées par un tribunal de produire leur convention de parrainage], www.lemonde.fr, 25 octobre 1992.</ref>{{,}}<ref name="Le Monde">{{article | titre=AUTOMOBILISME : formule 1 et lutte contre le tabagisme. Menaces sur le Grand Prix de France | périodique=[[Le Monde]] | date=28 novembre 1992 | lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/11/28/automobilisme-formule-1-et-lutte-contre-le-tabagisme-menaces-sur-le-grand-prix-de-france_3930975_1819218.html | consulté le=21 janvier 2021}}.</ref>. |
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[[Frank Williams]], propriétaire de l'écurie Williams, ne s'estimant pas concerné par la [[législation sur le tabac en France]], passe outre la condamnation et alerte la [[Fédération internationale du sport automobile]]<ref name="Le Monde" |
[[Frank Williams]], propriétaire de l'écurie Williams, ne s'estimant pas concerné par la [[législation sur le tabac en France]], passe outre la condamnation et alerte la [[Fédération internationale du sport automobile]]<ref name="Le Monde" />. |
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⚫ | Mais cette décision de justice entraîne un risque quant à l'organisation du Grand Prix de France 1993, prévu à la date du 4 juillet : si le tribunal de Quimper fait appliquer son jugement à la demande du CNCT, le matériel de l'écurie Williams pourrait être saisi dès qu'il arrivera sur le sol français. [[Max Mosley]], le président de la FISA écrit alors une lettre à [[Jean-Marie Balestre]], président de la [[Fédération française du sport automobile]] : {{citation|C'est une situation que personne ne peut accepter. En conséquence, la FFSA doit, dès maintenant, donner à la FISA la garantie formelle qu'aucune voiture ou qu'aucun matériel ne fera l'objet d'une saisie judiciaire ou ne sera retenu sur le territoire français. Faute de cette garantie, le Grand Prix de France ne pourra être maintenu au calendrier du championnat du monde<ref name="Le Monde" />}} |
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⚫ | Malgré cette mise au point, le 8 décembre 1992, le président de la FFSA répond à la FISA qu'il n'est pas en mesure d'apporter les garanties réclamées pour l'organisation du Grand Prix de France à Magny-Cours<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/12/12/le-sport-automobile-et-les-reglementations-sur-le-tabagisme-le-grand-prix-de-france-de-formule-1-est-retire-du-calendrier_3926454_1819218.html Le sport automobile et les réglementations sur le tabagisme. Le Grand Prix de France de formule 1 est retiré du calendrier], www.lemonde.fr, 12 décembre 1992.</ref>. Le 10 décembre 1992, le Conseil mondial de la Fédération internationale du sport automobile annonce le retrait du Grand Prix de France du championnat du monde de Formule 1 1993<ref>[https://www.lesechos.fr/1992/12/magny-cours-orphelin-du-grand-prix-de-france-de-formule-1-937982 Magny-Cours orphelin du grand prix de France de Formule 1], www.lesechos.fr, 11 décembre 1992.</ref>. |
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⚫ | Mais cette décision de justice entraîne un risque quant à l'organisation du Grand Prix de France 1993, prévu à la date du 4 juillet : si le tribunal de Quimper fait appliquer son jugement à la demande du CNCT, le matériel de l'écurie Williams pourrait être saisi dès qu'il arrivera sur le sol français. [[Max Mosley]], le président de la FISA écrit alors une lettre à [[Jean-Marie Balestre]], président de la [[Fédération française du sport automobile]] : {{citation| |
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⚫ | Pour remédier à cette annulation, la [[loi Evin]] subit un premier amendement : les chaînes de télévisions françaises sont autorisées à retransmettre les Grands Prix étrangers même en cas d'apparition de publicités pour le tabac<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/12/13/au-senat-m-charasse-depose-un-amendement-autorisant-la-publicite-pour-le-tabac-lors-du-grand-prix-de-france-automobile_3927073_1819218.html Au Sénat M. Charasse dépose un amendement autorisant la publicité pour le tabac lors du Grand Prix de France automobile], www.lemonde.fr, 13 décembre 1992.</ref>{{,}}<ref>[https://www.humanite.fr/node/45616 TABAC-F1: UNE POLÉMIQUE FUMEUSE], www.humanite.fr, 15 décembre 1992.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lexpress.fr/informations/le-bon-coup-de-balestre_593897.html Le bon coup de Balestre], www.lexpress.fr, 25 mars 1993.</ref>. De plus, le 4 février 1993, des garanties sont apportées par la FFSA concernant les amendements votés par le Parlement français, l'abandon par le CNCT des poursuites engagées en justice et la mise en place d'une commission chargée de répartir 450 millions de francs de crédits gouvernementaux destinés à compenser les budgets alloués par les cigarettiers<ref name="Le Monde Magny-Cours">[https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/02/27/sports-une-decision-du-conseil-mondial-de-l-automobile-le-grand-prix-de-france-de-formule-1-retabli-au-calendrier_3921550_1819218.html SPORTS Une décision du Conseil mondial de l'automobile. Le Grand Prix de France de formule 1 rétabli au calendrier], www.lemonde.fr, 27 février 1993.</ref>. Cela incite le président de la FFSA à réclamer une procédure accélérée de rétablissement du Grand Prix de France au calendrier de la Formule 1<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/02/06/automobilisme-feu-vert-pour-le-grand-prix-de-france_3922733_1819218.html AUTOMOBILISME Feu vert pour le Grand Prix de France], www.lemonde.fr, 6 février 1993.</ref>. |
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⚫ | Malgré cette mise au point, le 8 décembre 1992, le président de la FFSA répond à la FISA qu'il n'est pas en mesure d'apporter les garanties réclamées pour l'organisation du Grand Prix de France à Magny-Cours<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/12/12/le-sport-automobile-et-les-reglementations-sur-le-tabagisme-le-grand-prix-de-france-de-formule-1-est-retire-du-calendrier_3926454_1819218.html Le sport automobile et les réglementations sur le tabagisme. Le Grand Prix de France de formule 1 est retiré du calendrier], www.lemonde.fr, 12 décembre 1992.</ref>. |
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Le Conseil mondial de l'automobile se prononce, le jeudi 25 février, pour le rétablissement du Grand Prix de France dans le championnat du monde de Formule 1<ref name="Le Monde Magny-Cours" />. |
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⚫ | La décision est officialisée le {{1er}} avril 1993. [[Philippe Gurdjian]], l'organisateur du Grand Prix de France, déclare dans une interview accordée au journal ''[[Libération (journal)|Libération]]'' en 1997 : {{citation|Au début, j'ai cru à une farce. Nous avons tout organisé sur trois mois<ref>[https://www.liberation.fr/sports/1997/06/27/magny-cours-bonjour-l-angoisse-le-circuit-organise-le-gp-de-france-depuis-1991-et-jamais-dans-la-ser_208568 Magny-Cours, bonjour l'angoisse. Le circuit organise le GP de France depuis 1991, et jamais dans la sérénité.], www.liberation.fr, 27 juin 1997.</ref>.}} |
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⚫ | Pour remédier à cette annulation, la [[loi Evin]] |
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Le Conseil mondial de l'automobile se prononce, le jeudi 25 février, pour le rétablissement du Grand Prix de France dans le championnat du monde de formule 1<ref name="Le Monde Magny-Cours"></ref>. |
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⚫ | La décision est officialisée le {{1er}} avril 1993. |
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Les écuries se présentent finalement sans aucun sponsor de l'industrie du tabac au Grand Prix de France 1993 : ainsi, Williams remplace sur sa monoplace le logo de Camel par le logo de son écurie<ref>[https://fr.motorsport.com/f1/news/livrees-ecuries-f1-enfumaient-tabac-861034/861034/ Livrées - Quand les écuries de F1 nous enfumaient !], www.motorsport.com, 31 décembre 2016.</ref> et McLaren fait de même avec Marlboro. |
Les écuries se présentent finalement sans aucun sponsor de l'industrie du tabac au Grand Prix de France 1993 : ainsi, Williams remplace sur sa monoplace le logo de Camel par le logo de son écurie<ref>[https://fr.motorsport.com/f1/news/livrees-ecuries-f1-enfumaient-tabac-861034/861034/ Livrées - Quand les écuries de F1 nous enfumaient !], www.motorsport.com, 31 décembre 2016.</ref> et McLaren fait de même avec Marlboro. |
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== Débuts de Jean Todt chez Ferrari == |
== Débuts de Jean Todt chez Ferrari == |
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Le 11 mai 1993, [[Jean Todt]] est recruté par la [[Scuderia Ferrari]] au poste de directeur général<ref name="Humanité Todt">[https://www.humanite.fr/node/55869 Jean Todt quitte Peugeot pour rejoindre Ferrari], www.humanite.fr, 12 mai 1993.</ref>. Il est le premier étranger à occuper ce poste et il prendra ses fonctions le {{1er}} juillet 1993, à quelques jours du Grand Prix de France. Jean Todt est en effet sous contrat avec [[Peugeot Sport]] jusqu'au 30 juin, dont il est le directeur sportif depuis 1982<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/05/12/automobilisme-jean-todt-quitte-peugeot-pour-ferrari_3954659_1819218.html AUTOMOBILISME : Jean Todt quitte Peugeot pour Ferrari.], www.lemonde.fr, 12 mai 1993.</ref>. Sous sa direction, Peugeot remporte le [[championnat du monde des rallyes]] en [[Championnat du monde des rallyes 1985|1985]] et [[Championnat du monde des rallyes 1986|1986]], le [[Rallye Dakar|Paris-Dakar]] de 1987 à 1990, la [[Pikes Peak International Hill Climb|course de cotes de Pikes Peak]] en 1988 et 1989 et les [[24 Heures du Mans]] en [[24 Heures du Mans 1992|1992]] et [[24 Heures du Mans 1993|1993]]. Cette dernière victoire est d'autant plus significative puisqu'elle se déroule quelques jours avant le départ de Jean Todt pour Ferrari (l'épreuve mancelle a lieu les 19 et 20 juin) et que Peugeot signe un triplé retentissant<ref>[http://endurancemag.fr/peugeot-le-mans-1993/ Peugeot au Mans : 1993, le triplé avant le retrait !], www.endurancemag.fr, 2 mai 2018.</ref>. |
Le 11 mai 1993, [[Jean Todt]] est recruté par la [[Scuderia Ferrari]] au poste de directeur général<ref name="Humanité Todt">[https://www.humanite.fr/node/55869 Jean Todt quitte Peugeot pour rejoindre Ferrari], www.humanite.fr, 12 mai 1993.</ref>. Il est le premier étranger à occuper ce poste et il prendra ses fonctions le {{1er}} juillet 1993, à quelques jours du Grand Prix de France. Jean Todt est en effet sous contrat avec [[Peugeot Sport]] jusqu'au 30 juin, dont il est le directeur sportif depuis 1982<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/05/12/automobilisme-jean-todt-quitte-peugeot-pour-ferrari_3954659_1819218.html AUTOMOBILISME : Jean Todt quitte Peugeot pour Ferrari.], www.lemonde.fr, 12 mai 1993.</ref>. Sous sa direction, Peugeot remporte le [[championnat du monde des rallyes]] en [[Championnat du monde des rallyes 1985|1985]] et [[Championnat du monde des rallyes 1986|1986]], le [[Rallye Dakar|Paris-Dakar]] de 1987 à 1990, la [[Pikes Peak International Hill Climb|course de cotes de Pikes Peak]] en 1988 et 1989 et les [[24 Heures du Mans]] en [[24 Heures du Mans 1992|1992]] et [[24 Heures du Mans 1993|1993]]. Cette dernière victoire est d'autant plus significative puisqu'elle se déroule quelques jours avant le départ de Jean Todt pour Ferrari (l'épreuve mancelle a lieu les 19 et 20 juin) et que Peugeot signe un triplé retentissant<ref>[http://endurancemag.fr/peugeot-le-mans-1993/ Peugeot au Mans : 1993, le triplé avant le retrait !], www.endurancemag.fr, 2 mai 2018.</ref>. |
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La décision de Jean Todt de quitter Peugeot est liée au fait que la marque se retire de l'endurance à la fin de l'année 1993 mais ne souhaite pas s'engager en Formule 1<ref>[https://www.humanite.fr/node/53679 Peugeot en F1: l'heure du choix], www.humanite.fr, 7 avril 1993.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/04/09/automobilisme-peugeot-renonce-a-la-formule-1-en-1994_3921222_1819218.html AUTOMOBILISME : Peugeot renonce à la formule 1 en 1994], www.lemonde.fr, 9 avril 1993.</ref>, alors que Todt veut poursuivre sa carrière dans cette discipline : {{citation|A quarante-sept ans, après douze années exceptionnelles passées chez Peugeot, mon choix était de poursuivre mes activités en Formule 1. Peugeot ayant renoncé, j'ai décidé après une longue réflexion de présenter ma démission dans les jours qui ont suivi cette annonce. A cette époque, je n'avais pas eu le moindre contact avec Ferrari}}<ref name="Humanité Todt" |
La décision de Jean Todt de quitter Peugeot est liée au fait que la marque se retire de l'endurance à la fin de l'année 1993 mais ne souhaite pas s'engager en Formule 1<ref>[https://www.humanite.fr/node/53679 Peugeot en F1: l'heure du choix], www.humanite.fr, 7 avril 1993.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/04/09/automobilisme-peugeot-renonce-a-la-formule-1-en-1994_3921222_1819218.html AUTOMOBILISME : Peugeot renonce à la formule 1 en 1994], www.lemonde.fr, 9 avril 1993.</ref>, alors que Todt veut poursuivre sa carrière dans cette discipline : {{citation|A quarante-sept ans, après douze années exceptionnelles passées chez Peugeot, mon choix était de poursuivre mes activités en Formule 1. Peugeot ayant renoncé, j'ai décidé après une longue réflexion de présenter ma démission dans les jours qui ont suivi cette annonce. A cette époque, je n'avais pas eu le moindre contact avec Ferrari}}<ref name="Humanité Todt" />. |
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Ironie du sort, quelques mois après le départ de Jean Todt, Peugeot annonce son arrivée en F1 pour la saison 1994 en tant que motoriste de McLaren<ref>[https://www.lesechos.fr/1993/07/peugeot-reetudie-la-possibilite-de-se-lancer-dans-la-formule-1-907529 Peugeot réétudie la possibilité de se lancer dans la Formule 1], www.lesechos.fr, {{1er}} juillet 1993.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lesechos.fr/1993/09/formule-1-peugeot-entre-dans-la-course-911356 Formule 1 : Peugeot entre dans la course], www.lesechos.fr, 16 septembre 1993.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lesoir.be/art/les-athletes-europeens-de-l-annee_t-19931008-Z07APE.html Peugeot sur la piste McLaren...], www.lesoir.be, 8 octobre 1993.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/10/10/automobilisme-le-championnat-de-formule-1-peugeot-motorisera-les-mclaren_3935716_1819218.html Peugeot motorisera les McLaren], www.lemonde.fr, 10 octobre 1993.</ref>{{,}}<ref>"Peugeot : La Formule 1 avec McLaren", in "50 ans de Formule 1", tome 2 (1979-1999), page 373, éditions L'Équipe, novembre 1999, {{ISBN|2-7021-3009-7}}</ref>. |
Ironie du sort, quelques mois après le départ de Jean Todt, Peugeot annonce son arrivée en F1 pour la saison 1994 en tant que motoriste de McLaren<ref>[https://www.lesechos.fr/1993/07/peugeot-reetudie-la-possibilite-de-se-lancer-dans-la-formule-1-907529 Peugeot réétudie la possibilité de se lancer dans la Formule 1], www.lesechos.fr, {{1er}} juillet 1993.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lesechos.fr/1993/09/formule-1-peugeot-entre-dans-la-course-911356 Formule 1 : Peugeot entre dans la course], www.lesechos.fr, 16 septembre 1993.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lesoir.be/art/les-athletes-europeens-de-l-annee_t-19931008-Z07APE.html Peugeot sur la piste McLaren...], www.lesoir.be, 8 octobre 1993.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/10/10/automobilisme-le-championnat-de-formule-1-peugeot-motorisera-les-mclaren_3935716_1819218.html Peugeot motorisera les McLaren], www.lemonde.fr, 10 octobre 1993.</ref>{{,}}<ref>"Peugeot : La Formule 1 avec McLaren", in "50 ans de Formule 1", tome 2 (1979-1999), page 373, éditions L'Équipe, novembre 1999, {{ISBN|2-7021-3009-7}}</ref>. |
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== Résultats des qualifications == |
== Résultats des qualifications == |
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La première séance se déroule le vendredi après-midi de 13h00 à 13h45 et elle est limitée à douze tours complets maximum par pilote. Damon Hill réalise le meilleur temps devant Alain Prost, Michael Schumacher, Ayrton Senna et Jean Alesi. Michele Alboreto se montre le plus lent et occupe la place de non qualifié<ref>{{en}} [https://www.formula1.com/en/results.html/1993/races/597/france/qualifying-1.html Rhone Poulenc French Grand Prix - QUALIFYING 1], www.formula1.com</ref>. |
La première séance se déroule le vendredi après-midi de 13h00 à 13h45 et elle est limitée à douze tours complets maximum par pilote. Damon Hill réalise le meilleur temps devant Alain Prost, Michael Schumacher, Ayrton Senna et Jean Alesi. Michele Alboreto se montre le plus lent et occupe la place de non qualifié<ref>{{en}} [https://www.formula1.com/en/results.html/1993/races/597/france/qualifying-1.html Rhone Poulenc French Grand Prix - QUALIFYING 1], www.formula1.com</ref>. |
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La deuxième séance a lieu le samedi après-midi de 13h00 à 13h45 et elle est limitée à douze tours complets maximum par pilote. Tous les pilotes améliorent leur meilleure marque sauf Michael Schumacher, Aguri Suzuki et Johnny Herbert. Damon Hill réalise la pole position devant son coéquipier Alain Prost<ref>{{en}} [https://www.formula1.com/en/results.html/1993/races/597/france/qualifying-2.html Rhone Poulenc French Grand Prix - QUALIFYING 2], www.formula1.com</ref>. |
La deuxième séance a lieu le samedi après-midi de 13h00 à 13h45 et elle est limitée à douze tours complets maximum par pilote. Tous les pilotes améliorent leur meilleure marque sauf Michael Schumacher, Aguri Suzuki et Johnny Herbert. Damon Hill réalise la pole position devant son coéquipier Alain Prost<ref>{{en}} [https://www.formula1.com/en/results.html/1993/races/597/france/qualifying-2.html Rhone Poulenc French Grand Prix - QUALIFYING 2], www.formula1.com</ref>. |
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C'est la première pole position de la carrière de Damon Hill et il empêche Alain Prost, auteur des sept premières poles de la saison d'en signer une huitième consécutive, ce qui lui aurait permis d'égaler le record d'Ayrton Senna, réalisé du [[Grand Prix automobile d'Espagne 1988|Grand Prix d'Espagne 1988]] au [[Grand Prix automobile des États-Unis 1989|Grand Prix des États-Unis 1989]]<ref>[https://www.statsf1.com/fr/statistiques/pilote/pole/consecutive.aspx Statistiques Pilotes - Pole positions Consécutivement], www.statsf1.com</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://maxf1.net/en/magny-cours-1993-first-pole-for-hill-100th-podium-for-prost/ Magny Cours 1993. – First pole for Hill, 100th podium for Prost], maxf1.net, 4 juillet 2017.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://database.motorsportmagazine.com/database/races/1993-french-grand-prix 1993 French Grand Prix], www.database.motorsportmagazine.com</ref>{{,}}<ref>{{en}} [[Murray Walker]], "Murray Walker’s 1993 Grand Prix Year", Hazleton Publishing, 10 décembre 1993, page 70. {{isbn|1874557306}}</ref>. |
C'est la première pole position de la carrière de Damon Hill et il empêche Alain Prost, auteur des sept premières poles de la saison d'en signer une huitième consécutive, ce qui lui aurait permis d'égaler le record d'Ayrton Senna, réalisé du [[Grand Prix automobile d'Espagne 1988|Grand Prix d'Espagne 1988]] au [[Grand Prix automobile des États-Unis 1989|Grand Prix des États-Unis 1989]]<ref>[https://www.statsf1.com/fr/statistiques/pilote/pole/consecutive.aspx Statistiques Pilotes - Pole positions Consécutivement], www.statsf1.com</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://maxf1.net/en/magny-cours-1993-first-pole-for-hill-100th-podium-for-prost/ Magny Cours 1993. – First pole for Hill, 100th podium for Prost], maxf1.net, 4 juillet 2017.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://database.motorsportmagazine.com/database/races/1993-french-grand-prix 1993 French Grand Prix], www.database.motorsportmagazine.com</ref>{{,}}<ref>{{en}} [[Murray Walker]], "Murray Walker’s 1993 Grand Prix Year", Hazleton Publishing, 10 décembre 1993, page 70. {{isbn|1874557306}}</ref>. |
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Derrière les deux Williams-Renault, on trouve les deux pilotes britanniques de l'écurie française Ligier-Renault : Martin Brundle et Mark Blundell. Il y a ainsi quatre moteurs Renault aux quatre premières places sur la grille de départ. La bonne réussite du camp tricolore à domicile est renforcée par la sixième place de Jean Alesi et la présence dans le Top 10 des deux pilotes français de l'écurie française Larrousse : Érik Comas et Philippe Alliot. |
Derrière les deux Williams-Renault, on trouve les deux pilotes britanniques de l'écurie française Ligier-Renault : Martin Brundle et Mark Blundell. Il y a ainsi quatre moteurs Renault aux quatre premières places sur la grille de départ. La bonne réussite du camp tricolore à domicile est renforcée par la sixième place de Jean Alesi et la présence dans le Top 10 des deux pilotes français de l'écurie française Larrousse : Érik Comas et Philippe Alliot. |
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Comme lors de la première séance, Michele Alboreto réalise le moins bon temps et hérite de la vingt-sixième place, synonyme de non-qualification pour la course. |
Comme lors de la première séance, Michele Alboreto réalise le moins bon temps et hérite de la vingt-sixième place, synonyme de non-qualification pour la course. |
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* le '''{{100e}}''' podium d'[[Alain Prost]] ; le Français est le premier pilote à atteindre ce cap <ref>{{Lien web|url=https://www.statsf1.com/fr/alain-prost/podium.aspx|titre=Alain Prost Podiums|site=statsf1.com|en ligne le=1 décembre 2023|consulté le=2 décembre 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.statsf1.com/fr/statistiques/pilote/podium/nombre.aspx|titre=Statistiques pilotes : Podiums par nombre|site=statsf1.com|en ligne le=1 décembre 2023|consulté le=1 décembre 2023}}</ref>. |
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* {{66e|victoire}} pour [[Williams F1 Team|Williams]] en tant que constructeur. |
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* {{46e|victoire}} pour [[Renault Sport|Renault]] en tant que motoriste. |
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Dernière version du 1 décembre 2023 à 19:11
Nombre de tours | 72 |
---|---|
Longueur du circuit | 4,250 km |
Distance de course | 306,000 km |
Vainqueur |
Alain Prost, Williams-Renault, 1 h 38 min 35 s 241 (vitesse moyenne : 186,231 km/h) |
---|---|
Pole position |
Damon Hill, Williams-Renault, 1 min 14 s 382 (vitesse moyenne : 205,695 km/h) |
Record du tour en course |
Michael Schumacher, Benetton-Ford, 1 min 19 s 256 au 47e tour (vitesse moyenne : 193,045 km/h) |
Résultats du Grand Prix automobile de France de Formule 1 1993 qui a eu lieu sur le circuit de Magny-Cours le 4 juillet.
Annulation du Grand Prix puis retour au calendrier
[modifier | modifier le code]En juillet 1992, quelques jours avant le Grand Prix de France, le tribunal de grande instance de Quimper, saisi en référé par le Comité national contre le tabagisme (CNCT), enjoint à la chaîne de télévision TF1 d'éviter la diffusion d'images des marques de cigarette lors des Grands Prix de Formule 1, sous peine d'une astreinte de 10 000 francs par plan séquence illégalement diffusé[1]. La plainte s'appuie sur la loi Veil du 9 juillet 1976 qui interdit la propagande ou la publicité en faveur du tabac et de ses produits à la télévision.
TF1 diffuse le Grand Prix de France 1992 sans tenir compte de la Loi Veil car l'amendement Neuwirth prévoit des dérogations pour certaines manifestations sportives comme les Grands Prix de Formule 1[2].
Après une nouvelle plainte du CNCT, le tribunal de grande instance de Quimper condamne, le 22 octobre 1992, Williams à produire, sous astreinte d'un million de francs par jour, la convention de parrainage la liant au cigarettier Camel et aux sociétés Renault SA et Renault Sport, dans l'espoir que l'écurie anglaise renonce à arborer, le 8 novembre, les couleurs de son commanditaire au Grand Prix d'Australie[3],[4].
Frank Williams, propriétaire de l'écurie Williams, ne s'estimant pas concerné par la législation sur le tabac en France, passe outre la condamnation et alerte la Fédération internationale du sport automobile[4].
Mais cette décision de justice entraîne un risque quant à l'organisation du Grand Prix de France 1993, prévu à la date du 4 juillet : si le tribunal de Quimper fait appliquer son jugement à la demande du CNCT, le matériel de l'écurie Williams pourrait être saisi dès qu'il arrivera sur le sol français. Max Mosley, le président de la FISA écrit alors une lettre à Jean-Marie Balestre, président de la Fédération française du sport automobile : « C'est une situation que personne ne peut accepter. En conséquence, la FFSA doit, dès maintenant, donner à la FISA la garantie formelle qu'aucune voiture ou qu'aucun matériel ne fera l'objet d'une saisie judiciaire ou ne sera retenu sur le territoire français. Faute de cette garantie, le Grand Prix de France ne pourra être maintenu au calendrier du championnat du monde[4] »
Malgré cette mise au point, le 8 décembre 1992, le président de la FFSA répond à la FISA qu'il n'est pas en mesure d'apporter les garanties réclamées pour l'organisation du Grand Prix de France à Magny-Cours[5]. Le 10 décembre 1992, le Conseil mondial de la Fédération internationale du sport automobile annonce le retrait du Grand Prix de France du championnat du monde de Formule 1 1993[6].
Pour remédier à cette annulation, la loi Evin subit un premier amendement : les chaînes de télévisions françaises sont autorisées à retransmettre les Grands Prix étrangers même en cas d'apparition de publicités pour le tabac[7],[8],[9]. De plus, le 4 février 1993, des garanties sont apportées par la FFSA concernant les amendements votés par le Parlement français, l'abandon par le CNCT des poursuites engagées en justice et la mise en place d'une commission chargée de répartir 450 millions de francs de crédits gouvernementaux destinés à compenser les budgets alloués par les cigarettiers[10]. Cela incite le président de la FFSA à réclamer une procédure accélérée de rétablissement du Grand Prix de France au calendrier de la Formule 1[11].
Le Conseil mondial de l'automobile se prononce, le jeudi 25 février, pour le rétablissement du Grand Prix de France dans le championnat du monde de Formule 1[10].
La décision est officialisée le 1er avril 1993. Philippe Gurdjian, l'organisateur du Grand Prix de France, déclare dans une interview accordée au journal Libération en 1997 : « Au début, j'ai cru à une farce. Nous avons tout organisé sur trois mois[12]. »
Les écuries se présentent finalement sans aucun sponsor de l'industrie du tabac au Grand Prix de France 1993 : ainsi, Williams remplace sur sa monoplace le logo de Camel par le logo de son écurie[13] et McLaren fait de même avec Marlboro.
Débuts de Jean Todt chez Ferrari
[modifier | modifier le code]Le 11 mai 1993, Jean Todt est recruté par la Scuderia Ferrari au poste de directeur général[14]. Il est le premier étranger à occuper ce poste et il prendra ses fonctions le 1er juillet 1993, à quelques jours du Grand Prix de France. Jean Todt est en effet sous contrat avec Peugeot Sport jusqu'au 30 juin, dont il est le directeur sportif depuis 1982[15]. Sous sa direction, Peugeot remporte le championnat du monde des rallyes en 1985 et 1986, le Paris-Dakar de 1987 à 1990, la course de cotes de Pikes Peak en 1988 et 1989 et les 24 Heures du Mans en 1992 et 1993. Cette dernière victoire est d'autant plus significative puisqu'elle se déroule quelques jours avant le départ de Jean Todt pour Ferrari (l'épreuve mancelle a lieu les 19 et 20 juin) et que Peugeot signe un triplé retentissant[16].
La décision de Jean Todt de quitter Peugeot est liée au fait que la marque se retire de l'endurance à la fin de l'année 1993 mais ne souhaite pas s'engager en Formule 1[17],[18], alors que Todt veut poursuivre sa carrière dans cette discipline : « A quarante-sept ans, après douze années exceptionnelles passées chez Peugeot, mon choix était de poursuivre mes activités en Formule 1. Peugeot ayant renoncé, j'ai décidé après une longue réflexion de présenter ma démission dans les jours qui ont suivi cette annonce. A cette époque, je n'avais pas eu le moindre contact avec Ferrari »[14].
Ironie du sort, quelques mois après le départ de Jean Todt, Peugeot annonce son arrivée en F1 pour la saison 1994 en tant que motoriste de McLaren[19],[20],[21],[22],[23].
Engagés
[modifier | modifier le code]Sur les quatorze écuries inscrites au championnat du monde 1993, treize sont présentes au Grand Prix de France. L'écurie March-Ilmor a déclaré forfait à l'occasion du premier Grand Prix de la saison, en Afrique du Sud[24],[25].
Résultats des qualifications
[modifier | modifier le code]La première séance se déroule le vendredi après-midi de 13h00 à 13h45 et elle est limitée à douze tours complets maximum par pilote. Damon Hill réalise le meilleur temps devant Alain Prost, Michael Schumacher, Ayrton Senna et Jean Alesi. Michele Alboreto se montre le plus lent et occupe la place de non qualifié[26].
La deuxième séance a lieu le samedi après-midi de 13h00 à 13h45 et elle est limitée à douze tours complets maximum par pilote. Tous les pilotes améliorent leur meilleure marque sauf Michael Schumacher, Aguri Suzuki et Johnny Herbert. Damon Hill réalise la pole position devant son coéquipier Alain Prost[27].
C'est la première pole position de la carrière de Damon Hill et il empêche Alain Prost, auteur des sept premières poles de la saison d'en signer une huitième consécutive, ce qui lui aurait permis d'égaler le record d'Ayrton Senna, réalisé du Grand Prix d'Espagne 1988 au Grand Prix des États-Unis 1989[28],[29],[30],[31].
Derrière les deux Williams-Renault, on trouve les deux pilotes britanniques de l'écurie française Ligier-Renault : Martin Brundle et Mark Blundell. Il y a ainsi quatre moteurs Renault aux quatre premières places sur la grille de départ. La bonne réussite du camp tricolore à domicile est renforcée par la sixième place de Jean Alesi et la présence dans le Top 10 des deux pilotes français de l'écurie française Larrousse : Érik Comas et Philippe Alliot.
Comme lors de la première séance, Michele Alboreto réalise le moins bon temps et hérite de la vingt-sixième place, synonyme de non-qualification pour la course.
Pos. | Pilote | Écurie | Première séance | Deuxième séance | Grille | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Temps | Vitesse moyenne | Tours | Temps | Vitesse moyenne | Tours | ||||
1 | Damon Hill | Williams-Renault | 1 min 15 s 051 | 203,861 km/h | 12 | 1 min 14 s 382 | 205,695 km/h | 12 | 1 |
2 | Alain Prost | Williams-Renault | 1 min 15 s 725 | 202,047 km/h | 12 | 1 min 14 s 524 | 205,303 km/h | 12 | 2 |
3 | Martin Brundle | Ligier-Renault | 1 min 16 s 847 | 199,097 km/h | 11 | 1 min 16 s 169 | 200,869 km/h | 11 | 3 |
4 | Mark Blundell | Ligier-Renault | 1 min 16 s 834 | 199,131 km/h | 12 | 1 min 16 s 203 | 200,779 km/h | 11 | 4 |
5 | Ayrton Senna | McLaren-Ford | 1 min 16 s 782 | 199,265 km/h | 12 | 1 min 16 s 264 | 200,619 km/h | 12 | 5 |
6 | Jean Alesi | Ferrari | 1 min 16 s 825 | 199,154 km/h | 12 | 1 min 16 s 662 | 199,577 km/h | 12 | 6 |
7 | Michael Schumacher | Benetton-Ford | 1 min 16 s 720 | 199,426 km/h | 11 | 1 min 16 s 745 | 199,362 km/h | 11 | 7 |
8 | Rubens Barrichello | Jordanien-Hart | 1 min 17 s 347 | 197,810 km/h | 12 | 1 min 17 s 168 | 198,269 km/h | 12 | 8 |
9 | Érik Comas | Larrousse-Lamborghini | 1 min 18 s 180 | 195,702 km/h | 12 | 1 min 17 s 170 | 198,264 km/h | 12 | 9 |
10 | Philippe Alliot | Larrousse-Lamborghini | 1 min 18 s 230 | 195,577 km/h | 11 | 1 min 17 s 190 | 198,212 km/h | 9 | 10 |
11 | Karl Wendlinger | Sauber-Ilmor | 1 min 17 s 650 | 197,038 km/h | 11 | 1 min 17 s 315 | 197,892 km/h | 11 | 11 |
12 | Riccardo Patrese | Benetton-Ford | 1 min 17 s 675 | 196,975 km/h | 12 | 1 min 17 s 362 | 197,772 km/h | 12 | 12 |
13 | Aguri Suzuki | Footwork-Mugen-Honda | 1 min 17 s 441 | 197,570 km/h | 12 | 1 min 17 s 518 | 197,374 km/h | 12 | 13 |
14 | Gerhard Berger | Ferrari | 1 min 18 s 741 | 194,308 km/h | 12 | 1 min 17 s 456 | 197,532 km/h | 12 | 14 |
15 | Derek Warwick | Footwork-Mugen-Honda | 1 min 19 s 180 | 193,231 km/h | 12 | 1 min 17 s 598 | 197,170 km/h | 12 | 15 |
16 | Michael Andretti | McLaren-Ford | 1 min 18 s 585 | 194,694 km/h | 12 | 1 min 17 s 659 | 197,015 km/h | 12 | 16 |
17 | Alessandro Zanardi | Lotus-Ford | 1 min 18 s 331 | 195,325 km/h | 10 | 1 min 17 s 706 | 196,896 km/h | 11 | 17 |
18 | Jyrki Järvilehto | Sauber-Ilmor | 1 min 19 s 252 | 193,055 km/h | 12 | 1 min 17 s 812 | 196,628 km/h | 11 | 18 |
19 | Johnny Herbert | Lotus-Ford | 1 min 17 s 862 | 196,502 km/h | 12 | 1 min 18 s 104 | 195,893 km/h | 12 | 19 |
20 | Thierry Boutsen | Jordanien-Hart | 1 min 18 s 685 | 194,446 km/h | 12 | 1 min 17 s 997 | 196,161 km/h | 12 | 20 |
21 | Ukyo Katayama | Tyrrell-Yamaha | 1 min 20 s 553 | 189,937 km/h | 12 | 1 min 19 s 143 | 193,321 km/h | 11 | 21 |
22 | Luca Badoer | Lola BMS Scuderia Italia-Ferrari | 1 min 21 s 931 | 186,743 km/h | 12 | 1 min 19 s 493 | 192,470 km/h | 11 | 22 |
23 | Christian Fittipaldi | Minardi-Ford | 1 min 19 s 968 | 191,327 km/h | 12 | 1 min 19 s 519 | 192,407 km/h | 6 | 23 |
24 | Fabrizio Barbazza | Minardi-Ford | 1 min 21 s 113 | 188,626 km/h | 2 | 1 min 19 s 691 | 191,992 km/h | 12 | 24 |
25 | Andrea De Cesaris | Tyrrell-Yamaha | 1 min 21 s 024 | 188,883 km/h | 12 | 1 min 19 s 856 | 191,595 km/h | 12 | 25 |
Place non qualificative | |||||||||
26 | Michele Alboreto | Lola BMS Scuderia Italia-Ferrari | 1 min 22 s 106 | 186,344 km/h | 12 | 1 min 20 s 130 | 190,940 km/h | 9 | Nq |
Course
[modifier | modifier le code]Déroulement de la course
[modifier | modifier le code]Damon Hill vire en tête au premier virage devant Alain Prost. Prost s'empare de la tête de la course au vingt-septième tour, grâce à un meilleur arrêt aux stands lors des changements de pneus. En fin de course, l'écurie Williams fige les positions de ses pilotes, afin d'assurer son premier doublé de la saison, comme le reconnaît Alain Prost après l'arrivée : « Nous avons maintenu nos positions dans les derniers tours. Ce ne sont pas des instructions, mais une stratégie normale de course pour une écurie en passe de réussir un doublé[32]. »
La troisième place revient à Michael Schumacher qui a doublé Ayrton Senna à huit tours de l'arrivée.
Classement de la course
[modifier | modifier le code]Pos. | No | Pilote | Écurie | Tours | Temps/Abandon | Grille | Points |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | 2 | Alain Prost | Williams-Renault | 72 | 1 h 38 min 35 s 241 (186,231 km/h) |
2 | 10 |
2 | 0 | Damon Hill | Williams-Renault | 72 | + 0 s 342 | 1 | 6 |
3 | 5 | Michael Schumacher | Benetton-Ford | 72 | + 21 s 209 | 7 | 4 |
4 | 8 | Ayrton Senna | McLaren-Ford | 72 | + 32 s 405 | 5 | 3 |
5 | 25 | Martin Brundle | Ligier-Renault | 72 | + 33 s 795 | 3 | 2 |
6 | 7 | Michael Andretti | McLaren-Ford | 71 | + 1 tour | 16 | 1 |
7 | 14 | Rubens Barrichello | Jordan-Hart | 71 | + 1 tour | 8 | |
8 | 23 | Christian Fittipaldi | Minardi-Ford | 71 | + 1 tour | 23 | |
9 | 19 | Philippe Alliot | Larrousse-Lamborghini | 70 | + 2 tours | 10 | |
10 | 6 | Riccardo Patrese | Benetton-Ford | 70 | + 2 tours | 12 | |
11 | 25 | Thierry Boutsen | Jordan-Hart | 70 | + 2 tours | 20 | |
12 | 10 | Aguri Suzuki | Footwork-Mugen-Honda | 70 | + 2 tours | 13 | |
13 | 9 | Derek Warwick | Footwork-Mugen-Honda | 70 | + 2 tours | 15 | |
14 | 28 | Gerhard Berger | Ferrari | 70 | + 2 tours | 14 | |
15 | 4 | Andrea De Cesaris | Tyrrell-Yamaha | 68 | + 4 tours | 25 | |
16 | 20 | Érik Comas | Larrousse-Lamborghini | 66 | Boîte de vitesses | 9 | |
Abd. | 27 | Jean Alesi | Ferrari | 47 | Moteur | 6 | |
Abd. | 22 | Luca Badoer | BMS Lola-Ferrari | 28 | Suspension | 22 | |
Abd. | 29 | Karl Wendlinger | Sauber-Ilmor | 25 | Boîte de vitesses | 11 | |
Abd. | 30 | Jyrki Järvilehto | Sauber-Ilmor | 22 | Boîte de vitesses | 18 | |
Abd. | 26 | Mark Blundell | Ligier-Renault | 20 | Sortie de piste | 4 | |
Abd. | 12 | Johnny Herbert | Lotus-Ford | 16 | Sortie de piste | 19 | |
Abd. | 24 | Fabrizio Barbazza | Minardi-Ford | 16 | Boîte de vitesses | 24 | |
Abd. | 3 | Ukyo Katayama | Tyrrell-Yamaha | 12 | Fuite d'huile | 21 | |
Abd. | 11 | Alessandro Zanardi | Lotus-Ford | 9 | Suspension | 17 |
Pole position et record du tour
[modifier | modifier le code]- Pole position : Damon Hill en 1 min 14 s 382 (vitesse moyenne : 205,695 km/h).
- Meilleur tour en course : Michael Schumacher en 1 min 19 s 256 au 47e tour (vitesse moyenne : 193,045 km/h).
Tours en tête
[modifier | modifier le code]- Damon Hill : 26 (1-26)
- Alain Prost : 46 (27-72)
Statistiques
[modifier | modifier le code]- 49e victoire pour Alain Prost.
- le 100e podium d'Alain Prost ; le Français est le premier pilote à atteindre ce cap [33],[34].
- 66e victoire pour Williams en tant que constructeur.
- 46e victoire pour Renault en tant que motoriste.
- 8e et dernier Grand Prix de Fabrizio Barbazza qui laisse sa place à Pierluigi Martini pour le reste de la saison.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- TF 1 ET LA DIFFUSION DU GRAND PRIX DE FRANCE DE FORMULE 1. Le tabac mis hors course, www.lemonde.fr
- AUTOMOBILISME : le Grand Prix de France. Coup de tabac, www.lemonde.fr, 7 juillet 1992.
- Les sociétés Williams et Renault sommées par un tribunal de produire leur convention de parrainage, www.lemonde.fr, 25 octobre 1992.
- « AUTOMOBILISME : formule 1 et lutte contre le tabagisme. Menaces sur le Grand Prix de France », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Le sport automobile et les réglementations sur le tabagisme. Le Grand Prix de France de formule 1 est retiré du calendrier, www.lemonde.fr, 12 décembre 1992.
- Magny-Cours orphelin du grand prix de France de Formule 1, www.lesechos.fr, 11 décembre 1992.
- Au Sénat M. Charasse dépose un amendement autorisant la publicité pour le tabac lors du Grand Prix de France automobile, www.lemonde.fr, 13 décembre 1992.
- TABAC-F1: UNE POLÉMIQUE FUMEUSE, www.humanite.fr, 15 décembre 1992.
- Le bon coup de Balestre, www.lexpress.fr, 25 mars 1993.
- SPORTS Une décision du Conseil mondial de l'automobile. Le Grand Prix de France de formule 1 rétabli au calendrier, www.lemonde.fr, 27 février 1993.
- AUTOMOBILISME Feu vert pour le Grand Prix de France, www.lemonde.fr, 6 février 1993.
- Magny-Cours, bonjour l'angoisse. Le circuit organise le GP de France depuis 1991, et jamais dans la sérénité., www.liberation.fr, 27 juin 1997.
- Livrées - Quand les écuries de F1 nous enfumaient !, www.motorsport.com, 31 décembre 2016.
- Jean Todt quitte Peugeot pour rejoindre Ferrari, www.humanite.fr, 12 mai 1993.
- AUTOMOBILISME : Jean Todt quitte Peugeot pour Ferrari., www.lemonde.fr, 12 mai 1993.
- Peugeot au Mans : 1993, le triplé avant le retrait !, www.endurancemag.fr, 2 mai 2018.
- Peugeot en F1: l'heure du choix, www.humanite.fr, 7 avril 1993.
- AUTOMOBILISME : Peugeot renonce à la formule 1 en 1994, www.lemonde.fr, 9 avril 1993.
- Peugeot réétudie la possibilité de se lancer dans la Formule 1, www.lesechos.fr, 1er juillet 1993.
- Formule 1 : Peugeot entre dans la course, www.lesechos.fr, 16 septembre 1993.
- Peugeot sur la piste McLaren..., www.lesoir.be, 8 octobre 1993.
- Peugeot motorisera les McLaren, www.lemonde.fr, 10 octobre 1993.
- "Peugeot : La Formule 1 avec McLaren", in "50 ans de Formule 1", tome 2 (1979-1999), page 373, éditions L'Équipe, novembre 1999, (ISBN 2-7021-3009-7)
- Afrique du Sud 1993, www.statsf1.com
- (en) Unraced projects of the 1993 season, www.unracedf1.com
- (en) Rhone Poulenc French Grand Prix - QUALIFYING 1, www.formula1.com
- (en) Rhone Poulenc French Grand Prix - QUALIFYING 2, www.formula1.com
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