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« Grand Prix automobile de France 1993 » : différence entre les versions

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{{Infobox Course de Formule 1
{{Infobox Course de Formule 1
| Nom = Grand Prix de France 1993
| nom = Grand Prix de France 1993
| Circuit_image = Magny Cours 1992new.jpg
| circuit image = Circuit de Nevers Magny-Cours (1992-2002).svg
| Drapeau = Flag of France.svg
| drapeau = Flag of France.svg
| Circuit = [[Circuit de Nevers Magny-Cours]]
| circuit = [[Circuit de Nevers Magny-Cours]]
| Nombre de tours = 72
| nombre de tours = 72
| Longueur_du_circuit_km = 4,250
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| Pilote_vainqueur = {{drapeau|France}} [[Alain Prost]]
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| temps total vainqueur = {{heure|1|38|35|241}}<br>(vitesse moyenne : {{unité|186,231|km/h}})
| Pilote_en_pole = {{drapeau|Royaume-Uni}} [[Damon Hill]]
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| Grand_Prix_précédent = Grand Prix automobile du Canada 1993
| grand prix précédent = Grand Prix automobile du Canada 1993
| Grand_Prix_suivant = Grand Prix automobile de Grande-Bretagne 1993
| grand prix suivant = Grand Prix automobile de Grande-Bretagne 1993
}}
}}
Résultats du '''[[Grand Prix automobile de France]]''' de [[Formule 1]] [[Championnat du monde de Formule 1 1993|1993]] qui a eu lieu sur le [[Circuit de Nevers Magny-Cours|circuit de Magny-Cours]] le [[4 juillet]].
Résultats du '''[[Grand Prix automobile de France]]''' de [[Formule 1]] [[Championnat du monde de Formule 1 1993|1993]] qui a eu lieu sur le [[Circuit de Nevers Magny-Cours|circuit de Magny-Cours]] le [[4 juillet]].


== Annulation du Grand Prix puis retour au calendrier ==
== Annulation du Grand Prix puis retour au calendrier ==
En juillet 1992, quelques jours avant le [[Grand Prix automobile de France 1992|Grand Prix de France]], le tribunal de grande instance de Quimper, saisi en référé par le [[Comité national contre le tabagisme]] (CNCT), enjoint à la chaîne de télévision [[TF1]] d'éviter la diffusion d'images des marques de cigarette lors des grands prix de Formule 1, sous peine d'une astreinte de {{formatnum:10000}} [[Franc français|francs]] par plan séquence illégalement diffusé<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/07/05/tf-1-et-la-diffusion-du-grand-prix-de-france-de-formule-1-le-tabac-mis-hors-course_3912756_1819218.html TF 1 ET LA DIFFUSION DU GRAND PRIX DE FRANCE DE FORMULE 1. Le tabac mis hors course], www.lemonde.fr</ref>. La plainte s'appuie sur la loi Veil du 9 juillet 1976, qui interdit la propagande ou la publicité en faveur du tabac et de ses produits à la télévision.
En juillet 1992, quelques jours avant le [[Grand Prix automobile de France 1992|Grand Prix de France]], le tribunal de grande instance de Quimper, saisi en référé par le [[Comité national contre le tabagisme]] (CNCT), enjoint à la chaîne de télévision [[TF1]] d'éviter la diffusion d'images des marques de cigarette lors des Grands Prix de Formule 1, sous peine d'une astreinte de {{formatnum:10000}} [[Franc français|francs]] par plan séquence illégalement diffusé<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/07/05/tf-1-et-la-diffusion-du-grand-prix-de-france-de-formule-1-le-tabac-mis-hors-course_3912756_1819218.html TF 1 ET LA DIFFUSION DU GRAND PRIX DE FRANCE DE FORMULE 1. Le tabac mis hors course], www.lemonde.fr</ref>. La plainte s'appuie sur la loi Veil du 9 juillet 1976 qui interdit la propagande ou la publicité en faveur du tabac et de ses produits à la télévision.


TF1 diffuse le Grand Prix de France 1992 sans tenir compte de la Loi Veil car l'amendement Neuwirth prévoit des dérogations pour certaines manifestations sportives comme les Grands Prix de Formule 1<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/07/07/automobilisme-le-grand-prix-de-france-coup-de-tabac_3912830_1819218.html AUTOMOBILISME : le Grand Prix de France. Coup de tabac], www.lemonde.fr, 7 juillet 1992.</ref>.
TF1 diffuse le Grand Prix de France 1992 sans tenir compte de la Loi Veil car l'amendement Neuwirth prévoit des dérogations pour certaines manifestations sportives comme les Grands Prix de Formule 1<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/07/07/automobilisme-le-grand-prix-de-france-coup-de-tabac_3912830_1819218.html AUTOMOBILISME : le Grand Prix de France. Coup de tabac], www.lemonde.fr, 7 juillet 1992.</ref>.


Après une nouvelle plainte du CNCT, le tribunal de grande instance de Quimper condamne, le 22 octobre 1992, [[Williams F1 Team|Williams]] à produire, sous astreinte d'un million de francs par jour, la convention de parrainage la liant au cigarettier [[Camel (cigarette)|Camel]] et aux sociétés [[Renault|Renault SA]] et [[Renault Sport]], dans l'espoir que l'écurie anglaise renonce à arborer, le 8 novembre, les couleurs de son sponsor au [[Grand Prix automobile d'Australie 1992|Grand Prix d'Australie]]<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/10/25/les-societes-williams-et-renault-sommees-par-un-tribunal-de-produire-leur-convention-de-parrainage_3897565_1819218.html Les sociétés Williams et Renault sommées par un tribunal de produire leur convention de parrainage], www.lemonde.fr, 25 octobre 1992.</ref>{{,}}<ref name="Le Monde">[https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/11/28/automobilisme-formule-1-et-lutte-contre-le-tabagisme-menaces-sur-le-grand-prix-de-france_3930975_1819218.html AUTOMOBILISME : formule 1 et lutte contre le tabagisme. Menaces sur le Grand Prix de France], www.lemonde.fr, 28 novembre 1992.</ref>.
Après une nouvelle plainte du CNCT, le tribunal de grande instance de Quimper condamne, le 22 octobre 1992, [[Williams F1 Team|Williams]] à produire, sous astreinte d'un million de francs par jour, la convention de parrainage la liant au cigarettier [[Camel (cigarette)|Camel]] et aux sociétés [[Renault|Renault SA]] et [[Renault Sport]], dans l'espoir que l'écurie anglaise renonce à arborer, le 8 novembre, les couleurs de son commanditaire au [[Grand Prix automobile d'Australie 1992|Grand Prix d'Australie]]<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/10/25/les-societes-williams-et-renault-sommees-par-un-tribunal-de-produire-leur-convention-de-parrainage_3897565_1819218.html Les sociétés Williams et Renault sommées par un tribunal de produire leur convention de parrainage], www.lemonde.fr, 25 octobre 1992.</ref>{{,}}<ref name="Le Monde">{{article | titre=AUTOMOBILISME : formule 1 et lutte contre le tabagisme. Menaces sur le Grand Prix de France | périodique=[[Le Monde]] | date=28 novembre 1992 | lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/11/28/automobilisme-formule-1-et-lutte-contre-le-tabagisme-menaces-sur-le-grand-prix-de-france_3930975_1819218.html | consulté le=21 janvier 2021}}.</ref>.


[[Frank Williams]], propriétaire de l'écurie Williams, ne s'estimant pas concerné par la [[législation sur le tabac en France]], passe outre la condamnation et alerte la [[Fédération internationale du sport automobile]]<ref name="Le Monde"></ref>.
[[Frank Williams]], propriétaire de l'écurie Williams, ne s'estimant pas concerné par la [[législation sur le tabac en France]], passe outre la condamnation et alerte la [[Fédération internationale du sport automobile]]<ref name="Le Monde" />.
[[Fichier:B.Senna Goodwood Ayrton Senna 2010.jpg|thumb|La McLaren de la saison 1993 affichant son sponsor lié au tabac.]]
[[Fichier:Senna's McLaren MP4-8.jpg|thumb|La McLaren de la saison 1993 sans son sponsor lié au tabac.]]
Mais cette décision de justice entraîne un risque quant à l'organisation du Grand Prix de France 1993, prévu à la date du 4 juillet : si le tribunal de Quimper fait appliquer son jugement à la demande du CNCT, le matériel de l'écurie Williams pourrait être saisi dès qu'il arrivera sur le sol français. [[Max Mosley]], le président de la FISA écrit alors une lettre à [[Jean-Marie Balestre]], président de la [[Fédération française du sport automobile]] : {{citation|C'est une situation que personne ne peut accepter. En conséquence, la FFSA doit, dès maintenant, donner à la FISA la garantie formelle qu'aucune voiture ou qu'aucun matériel ne fera l'objet d'une saisie judiciaire ou ne sera retenu sur le territoire français. Faute de cette garantie, le Grand Prix de France ne pourra être maintenu au calendrier du championnat du monde<ref name="Le Monde" />}}


Malgré cette mise au point, le 8 décembre 1992, le président de la FFSA répond à la FISA qu'il n'est pas en mesure d'apporter les garanties réclamées pour l'organisation du Grand Prix de France à Magny-Cours<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/12/12/le-sport-automobile-et-les-reglementations-sur-le-tabagisme-le-grand-prix-de-france-de-formule-1-est-retire-du-calendrier_3926454_1819218.html Le sport automobile et les réglementations sur le tabagisme. Le Grand Prix de France de formule 1 est retiré du calendrier], www.lemonde.fr, 12 décembre 1992.</ref>. Le 10 décembre 1992, le Conseil mondial de la Fédération internationale du sport automobile annonce le retrait du Grand Prix de France du championnat du monde de Formule 1 1993<ref>[https://www.lesechos.fr/1992/12/magny-cours-orphelin-du-grand-prix-de-france-de-formule-1-937982 Magny-Cours orphelin du grand prix de France de Formule 1], www.lesechos.fr, 11 décembre 1992.</ref>.
Mais cette décision de justice entraîne un risque quant à l'organisation du Grand Prix de France 1993, prévu à la date du 4 juillet : si le tribunal de Quimper fait appliquer son jugement à la demande du CNCT, le matériel de l'écurie Williams pourrait être saisi dès qu'il arrivera sur le sol français. [[Max Mosley]], le président de la FISA écrit alors une lettre à [[Jean-Marie Balestre]], président de la [[Fédération française du sport automobile]] : {{citation|c'est une situation que personne ne peut accepter. En conséquence, la FFSA doit, dès maintenant, donner à la FISA la garantie formelle qu'aucune voiture ou qu'aucun matériel ne fera l'objet d'une saisie judiciaire ou ne sera retenu sur le territoire français. Faute de cette garantie, le Grand Prix de France ne pourra être maintenu au calendrier du championnat du monde}}<ref name="Le Monde"></ref>.


Pour remédier à cette annulation, la [[loi Evin]] subit un premier amendement : les chaînes de télévisions françaises sont autorisées à retransmettre les Grands Prix étrangers même en cas d'apparition de publicités pour le tabac<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/12/13/au-senat-m-charasse-depose-un-amendement-autorisant-la-publicite-pour-le-tabac-lors-du-grand-prix-de-france-automobile_3927073_1819218.html Au Sénat M. Charasse dépose un amendement autorisant la publicité pour le tabac lors du Grand Prix de France automobile], www.lemonde.fr, 13 décembre 1992.</ref>{{,}}<ref>[https://www.humanite.fr/node/45616 TABAC-F1: UNE POLÉMIQUE FUMEUSE], www.humanite.fr, 15 décembre 1992.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lexpress.fr/informations/le-bon-coup-de-balestre_593897.html Le bon coup de Balestre], www.lexpress.fr, 25 mars 1993.</ref>. De plus, le 4 février 1993, des garanties sont apportées par la FFSA concernant les amendements votés par le Parlement français, l'abandon par le CNCT des poursuites engagées en justice et la mise en place d'une commission chargée de répartir 450 millions de francs de crédits gouvernementaux destinés à compenser les budgets alloués par les cigarettiers<ref name="Le Monde Magny-Cours">[https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/02/27/sports-une-decision-du-conseil-mondial-de-l-automobile-le-grand-prix-de-france-de-formule-1-retabli-au-calendrier_3921550_1819218.html SPORTS Une décision du Conseil mondial de l'automobile. Le Grand Prix de France de formule 1 rétabli au calendrier], www.lemonde.fr, 27 février 1993.</ref>. Cela incite le président de la FFSA à réclamer une procédure accélérée de rétablissement du Grand Prix de France au calendrier de la Formule 1<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/02/06/automobilisme-feu-vert-pour-le-grand-prix-de-france_3922733_1819218.html AUTOMOBILISME Feu vert pour le Grand Prix de France], www.lemonde.fr, 6 février 1993.</ref>.
Malgré cette mise au point, le 8 décembre 1992, le président de la FFSA répond à la FISA qu'il n'est pas en mesure d'apporter les garanties réclamées pour l'organisation du Grand Prix de France à Magny-Cours<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/12/12/le-sport-automobile-et-les-reglementations-sur-le-tabagisme-le-grand-prix-de-france-de-formule-1-est-retire-du-calendrier_3926454_1819218.html Le sport automobile et les réglementations sur le tabagisme. Le Grand Prix de France de formule 1 est retiré du calendrier], www.lemonde.fr, 12 décembre 1992.</ref>.


Le 10 décembre 1992, le Conseil mondial de la Fédération internationale du sport automobile annonce le retrait du Grand Prix de France du championnat du monde de F1 1993<ref>[https://www.lesechos.fr/1992/12/magny-cours-orphelin-du-grand-prix-de-france-de-formule-1-937982 Magny-Cours orphelin du grand prix de France de Formule 1], www.lesechos.fr, 11 décembre 1992.</ref>.
Le Conseil mondial de l'automobile se prononce, le jeudi 25 février, pour le rétablissement du Grand Prix de France dans le championnat du monde de Formule 1<ref name="Le Monde Magny-Cours" />.


La décision est officialisée le {{1er}} avril 1993. [[Philippe Gurdjian]], l'organisateur du Grand Prix de France, déclare dans une interview accordée au journal ''[[Libération (journal)|Libération]]'' en 1997 : {{citation|Au début, j'ai cru à une farce. Nous avons tout organisé sur trois mois<ref>[https://www.liberation.fr/sports/1997/06/27/magny-cours-bonjour-l-angoisse-le-circuit-organise-le-gp-de-france-depuis-1991-et-jamais-dans-la-ser_208568 Magny-Cours, bonjour l'angoisse. Le circuit organise le GP de France depuis 1991, et jamais dans la sérénité.], www.liberation.fr, 27 juin 1997.</ref>.}}
Pour remédier à cette annulation, la [[loi Evin]] subie un premier amendement : les chaînes de télévisions françaises sont autorisées à retransmettre les grands prix étrangers même en cas d'apparition de publicités pour le tabac<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/12/13/au-senat-m-charasse-depose-un-amendement-autorisant-la-publicite-pour-le-tabac-lors-du-grand-prix-de-france-automobile_3927073_1819218.html Au Sénat M. Charasse dépose un amendement autorisant la publicité pour le tabac lors du Grand Prix de France automobile], www.lemonde.fr, 13 décembre 1992.</ref>{{,}}<ref>[https://www.humanite.fr/node/45616 TABAC-F1: UNE POLÉMIQUE FUMEUSE], www.humanite.fr, 15 décembre 1992.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lexpress.fr/informations/le-bon-coup-de-balestre_593897.html Le bon coup de Balestre], www.lexpress.fr, 25 mars 1993.</ref>. De plus, le 4 février 1993, des garanties sont apportées par la FFSA concernant les amendements votés par le Parlement français, l'abandon par le CNCT des poursuites engagées en justice et la mise en place d'une commission chargée de répartir 450 millions de francs de crédits gouvernementaux destinés à compenser les budgets alloués par les cigarettiers<ref name="Le Monde Magny-Cours">[https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/02/27/sports-une-decision-du-conseil-mondial-de-l-automobile-le-grand-prix-de-france-de-formule-1-retabli-au-calendrier_3921550_1819218.html SPORTS Une décision du Conseil mondial de l'automobile. Le Grand Prix de France de formule 1 rétabli au calendrier], www.lemonde.fr, 27 février 1993.</ref>. Cela incite le président de la FFSA à réclamer une procédure accélérée de rétablissement du Grand Prix de France au calendrier de la Formule 1<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/02/06/automobilisme-feu-vert-pour-le-grand-prix-de-france_3922733_1819218.html AUTOMOBILISME Feu vert pour le Grand Prix de France], www.lemonde.fr, 6 février 1993.</ref>.

Le Conseil mondial de l'automobile se prononce, le jeudi 25 février, pour le rétablissement du Grand Prix de France dans le championnat du monde de formule 1<ref name="Le Monde Magny-Cours"></ref>.

La décision est officialisée le {{1er}} avril 1993. « Au début, j'ai cru à une farce. Nous avons tout organisé sur trois mois » se souvient [[Philippe Gurdjian]], l'organisateur du Grand Prix de France, dans une interview accordée au journal ''[[Libération (journal)|Libération]]'' en 1997<ref>[https://www.liberation.fr/sports/1997/06/27/magny-cours-bonjour-l-angoisse-le-circuit-organise-le-gp-de-france-depuis-1991-et-jamais-dans-la-ser_208568 Magny-Cours, bonjour l'angoisse. Le circuit organise le GP de France depuis 1991, et jamais dans la sérénité.], www.liberation.fr, 27 juin 1997.</ref>.


Les écuries se présentent finalement sans aucun sponsor de l'industrie du tabac au Grand Prix de France 1993 : ainsi, Williams remplace sur sa monoplace le logo de Camel par le logo de son écurie<ref>[https://fr.motorsport.com/f1/news/livrees-ecuries-f1-enfumaient-tabac-861034/861034/ Livrées - Quand les écuries de F1 nous enfumaient !], www.motorsport.com, 31 décembre 2016.</ref> et McLaren fait de même avec Marlboro.
Les écuries se présentent finalement sans aucun sponsor de l'industrie du tabac au Grand Prix de France 1993 : ainsi, Williams remplace sur sa monoplace le logo de Camel par le logo de son écurie<ref>[https://fr.motorsport.com/f1/news/livrees-ecuries-f1-enfumaient-tabac-861034/861034/ Livrées - Quand les écuries de F1 nous enfumaient !], www.motorsport.com, 31 décembre 2016.</ref> et McLaren fait de même avec Marlboro.

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Fichier:B.Senna Goodwood Ayrton Senna 2010.jpg|La McLaren de la saison 1993 affichant son sponsor lié au tabac.
Fichier:Senna's McLaren MP4-8.jpg||La McLaren de la saison 1993 sans son sponsor lié au tabac.
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== Débuts de Jean Todt chez Ferrari ==
== Débuts de Jean Todt chez Ferrari ==
Le 11 mai 1993, [[Jean Todt]] est recruté par la [[Scuderia Ferrari]] au poste de directeur général<ref name="Humanité Todt">[https://www.humanite.fr/node/55869 Jean Todt quitte Peugeot pour rejoindre Ferrari], www.humanite.fr, 12 mai 1993.</ref>. Il est le premier étranger à occuper ce poste et il prendra ses fonctions le {{1er}} juillet 1993, à quelques jours du Grand Prix de France. Jean Todt est en effet sous contrat avec [[Peugeot Sport]] jusqu'au 30 juin, dont il est le directeur sportif depuis 1982<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/05/12/automobilisme-jean-todt-quitte-peugeot-pour-ferrari_3954659_1819218.html AUTOMOBILISME : Jean Todt quitte Peugeot pour Ferrari.], www.lemonde.fr, 12 mai 1993.</ref>. Sous sa direction, Peugeot remporte le [[championnat du monde des rallyes]] en [[Championnat du monde des rallyes 1985|1985]] et [[Championnat du monde des rallyes 1986|1986]], le [[Rallye Dakar|Paris-Dakar]] de 1987 à 1990, la [[Pikes Peak International Hill Climb|course de cotes de Pikes Peak]] en 1988 et 1989 et les [[24 Heures du Mans]] en [[24 Heures du Mans 1992|1992]] et [[24 Heures du Mans 1993|1993]]. Cette dernière victoire est d'autant plus significative puisqu'elle se déroule quelques jours avant le départ de Jean Todt pour Ferrari (l'épreuve mancelle a lieu les 19 et 20 juin) et que Peugeot signe un triplé retentissant<ref>[http://endurancemag.fr/peugeot-le-mans-1993/ Peugeot au Mans : 1993, le triplé avant le retrait !], www.endurancemag.fr, 2 mai 2018.</ref>.
Le 11 mai 1993, [[Jean Todt]] est recruté par la [[Scuderia Ferrari]] au poste de directeur général<ref name="Humanité Todt">[https://www.humanite.fr/node/55869 Jean Todt quitte Peugeot pour rejoindre Ferrari], www.humanite.fr, 12 mai 1993.</ref>. Il est le premier étranger à occuper ce poste et il prendra ses fonctions le {{1er}} juillet 1993, à quelques jours du Grand Prix de France. Jean Todt est en effet sous contrat avec [[Peugeot Sport]] jusqu'au 30 juin, dont il est le directeur sportif depuis 1982<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/05/12/automobilisme-jean-todt-quitte-peugeot-pour-ferrari_3954659_1819218.html AUTOMOBILISME : Jean Todt quitte Peugeot pour Ferrari.], www.lemonde.fr, 12 mai 1993.</ref>. Sous sa direction, Peugeot remporte le [[championnat du monde des rallyes]] en [[Championnat du monde des rallyes 1985|1985]] et [[Championnat du monde des rallyes 1986|1986]], le [[Rallye Dakar|Paris-Dakar]] de 1987 à 1990, la [[Pikes Peak International Hill Climb|course de cotes de Pikes Peak]] en 1988 et 1989 et les [[24 Heures du Mans]] en [[24 Heures du Mans 1992|1992]] et [[24 Heures du Mans 1993|1993]]. Cette dernière victoire est d'autant plus significative puisqu'elle se déroule quelques jours avant le départ de Jean Todt pour Ferrari (l'épreuve mancelle a lieu les 19 et 20 juin) et que Peugeot signe un triplé retentissant<ref>[http://endurancemag.fr/peugeot-le-mans-1993/ Peugeot au Mans : 1993, le triplé avant le retrait !], www.endurancemag.fr, 2 mai 2018.</ref>.


La décision de Jean Todt de quitter Peugeot est liée au fait que la marque se retire de l'endurance à la fin de l'année 1993 mais ne souhaite pas s'engager en Formule 1<ref>[https://www.humanite.fr/node/53679 Peugeot en F1: l'heure du choix], www.humanite.fr, 7 avril 1993.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/04/09/automobilisme-peugeot-renonce-a-la-formule-1-en-1994_3921222_1819218.html AUTOMOBILISME : Peugeot renonce à la formule 1 en 1994], www.lemonde.fr, 9 avril 1993.</ref>, alors que Todt veut poursuivre sa carrière dans cette discipline : {{citation|A quarante-sept ans, après douze années exceptionnelles passées chez Peugeot, mon choix était de poursuivre mes activités en Formule 1. Peugeot ayant renoncé, j'ai décidé après une longue réflexion de présenter ma démission dans les jours qui ont suivi cette annonce. A cette époque, je n'avais pas eu le moindre contact avec Ferrari}}<ref name="Humanité Todt"></ref>.
La décision de Jean Todt de quitter Peugeot est liée au fait que la marque se retire de l'endurance à la fin de l'année 1993 mais ne souhaite pas s'engager en Formule 1<ref>[https://www.humanite.fr/node/53679 Peugeot en F1: l'heure du choix], www.humanite.fr, 7 avril 1993.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/04/09/automobilisme-peugeot-renonce-a-la-formule-1-en-1994_3921222_1819218.html AUTOMOBILISME : Peugeot renonce à la formule 1 en 1994], www.lemonde.fr, 9 avril 1993.</ref>, alors que Todt veut poursuivre sa carrière dans cette discipline : {{citation|A quarante-sept ans, après douze années exceptionnelles passées chez Peugeot, mon choix était de poursuivre mes activités en Formule 1. Peugeot ayant renoncé, j'ai décidé après une longue réflexion de présenter ma démission dans les jours qui ont suivi cette annonce. A cette époque, je n'avais pas eu le moindre contact avec Ferrari}}<ref name="Humanité Todt" />.


Ironie du sort, quelques mois après le départ de Jean Todt, Peugeot annonce son arrivée en F1 pour la saison 1994 en tant que motoriste de McLaren<ref>[https://www.lesechos.fr/1993/07/peugeot-reetudie-la-possibilite-de-se-lancer-dans-la-formule-1-907529 Peugeot réétudie la possibilité de se lancer dans la Formule 1], www.lesechos.fr, {{1er}} juillet 1993.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lesechos.fr/1993/09/formule-1-peugeot-entre-dans-la-course-911356 Formule 1 : Peugeot entre dans la course], www.lesechos.fr, 16 septembre 1993.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lesoir.be/art/les-athletes-europeens-de-l-annee_t-19931008-Z07APE.html Peugeot sur la piste McLaren...], www.lesoir.be, 8 octobre 1993.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/10/10/automobilisme-le-championnat-de-formule-1-peugeot-motorisera-les-mclaren_3935716_1819218.html Peugeot motorisera les McLaren], www.lemonde.fr, 10 octobre 1993.</ref>{{,}}<ref>"Peugeot : La Formule 1 avec McLaren", in "50 ans de Formule 1", tome 2 (1979-1999), page 373, éditions L'Équipe, novembre 1999, {{ISBN|2-7021-3009-7}}</ref>.
Ironie du sort, quelques mois après le départ de Jean Todt, Peugeot annonce son arrivée en F1 pour la saison 1994 en tant que motoriste de McLaren<ref>[https://www.lesechos.fr/1993/07/peugeot-reetudie-la-possibilite-de-se-lancer-dans-la-formule-1-907529 Peugeot réétudie la possibilité de se lancer dans la Formule 1], www.lesechos.fr, {{1er}} juillet 1993.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lesechos.fr/1993/09/formule-1-peugeot-entre-dans-la-course-911356 Formule 1 : Peugeot entre dans la course], www.lesechos.fr, 16 septembre 1993.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lesoir.be/art/les-athletes-europeens-de-l-annee_t-19931008-Z07APE.html Peugeot sur la piste McLaren...], www.lesoir.be, 8 octobre 1993.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/10/10/automobilisme-le-championnat-de-formule-1-peugeot-motorisera-les-mclaren_3935716_1819218.html Peugeot motorisera les McLaren], www.lemonde.fr, 10 octobre 1993.</ref>{{,}}<ref>"Peugeot : La Formule 1 avec McLaren", in "50 ans de Formule 1", tome 2 (1979-1999), page 373, éditions L'Équipe, novembre 1999, {{ISBN|2-7021-3009-7}}</ref>.
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! Écurie
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== Résultats des qualifications ==
== Résultats des qualifications ==
La première séance se déroule le vendredi après-midi de 13h00 à 13h45 et elle est limitée à douze tours complets maximum par pilote. Damon Hill réalise le meilleur temps devant Alain Prost, Michael Schumacher, Ayrton Senna et Jean Alesi. Michele Alboreto se montre le plus lent et occupe la place de non qualifié<ref>{{en}} [https://www.formula1.com/en/results.html/1993/races/597/france/qualifying-1.html Rhone Poulenc French Grand Prix - QUALIFYING 1], www.formula1.com</ref>.
La première séance se déroule le vendredi après-midi de 13h00 à 13h45 et elle est limitée à douze tours complets maximum par pilote. Damon Hill réalise le meilleur temps devant Alain Prost, Michael Schumacher, Ayrton Senna et Jean Alesi. Michele Alboreto se montre le plus lent et occupe la place de non qualifié<ref>{{en}} [https://www.formula1.com/en/results.html/1993/races/597/france/qualifying-1.html Rhone Poulenc French Grand Prix - QUALIFYING 1], www.formula1.com</ref>.


La deuxième séance a lieu le samedi après-midi de 13h00 à 13h45 et elle est limitée à douze tours complets maximum par pilote. Tous les pilotes améliorent leur meilleure marque sauf Michael Schumacher, Aguri Suzuki et Johnny Herbert. Damon Hill réalise la pole position devant son coéquipier Alain Prost<ref>{{en}} [https://www.formula1.com/en/results.html/1993/races/597/france/qualifying-2.html Rhone Poulenc French Grand Prix - QUALIFYING 2], www.formula1.com</ref>.
La deuxième séance a lieu le samedi après-midi de 13h00 à 13h45 et elle est limitée à douze tours complets maximum par pilote. Tous les pilotes améliorent leur meilleure marque sauf Michael Schumacher, Aguri Suzuki et Johnny Herbert. Damon Hill réalise la pole position devant son coéquipier Alain Prost<ref>{{en}} [https://www.formula1.com/en/results.html/1993/races/597/france/qualifying-2.html Rhone Poulenc French Grand Prix - QUALIFYING 2], www.formula1.com</ref>.


C'est la première pole position de la carrière de Damon Hill et il empêche Alain Prost, auteur des sept premières poles de la saison d'en signer une huitième consécutive, ce qui lui aurait permis d'égaler le record d'Ayrton Senna, réalisé du [[Grand Prix automobile d'Espagne 1988|Grand Prix d'Espagne 1988]] au [[Grand Prix automobile des États-Unis 1989|Grand Prix des États-Unis 1989]]<ref>[https://www.statsf1.com/fr/statistiques/pilote/pole/consecutive.aspx Statistiques Pilotes - Pole positions Consécutivement], www.statsf1.com</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://maxf1.net/en/magny-cours-1993-first-pole-for-hill-100th-podium-for-prost/ Magny Cours 1993. – First pole for Hill, 100th podium for Prost], maxf1.net, 4 juillet 2017.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://database.motorsportmagazine.com/database/races/1993-french-grand-prix 1993 French Grand Prix], www.database.motorsportmagazine.com</ref>{{,}}<ref>{{en}} [[Murray Walker]], "Murray Walker’s 1993 Grand Prix Year", Hazleton Publishing, 10 décembre 1993, page 70. {{isbn|1874557306}}</ref>.
C'est la première pole position de la carrière de Damon Hill et il empêche Alain Prost, auteur des sept premières poles de la saison d'en signer une huitième consécutive, ce qui lui aurait permis d'égaler le record d'Ayrton Senna, réalisé du [[Grand Prix automobile d'Espagne 1988|Grand Prix d'Espagne 1988]] au [[Grand Prix automobile des États-Unis 1989|Grand Prix des États-Unis 1989]]<ref>[https://www.statsf1.com/fr/statistiques/pilote/pole/consecutive.aspx Statistiques Pilotes - Pole positions Consécutivement], www.statsf1.com</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://maxf1.net/en/magny-cours-1993-first-pole-for-hill-100th-podium-for-prost/ Magny Cours 1993. – First pole for Hill, 100th podium for Prost], maxf1.net, 4 juillet 2017.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://database.motorsportmagazine.com/database/races/1993-french-grand-prix 1993 French Grand Prix], www.database.motorsportmagazine.com</ref>{{,}}<ref>{{en}} [[Murray Walker]], "Murray Walker’s 1993 Grand Prix Year", Hazleton Publishing, 10 décembre 1993, page 70. {{isbn|1874557306}}</ref>.


Derrière les deux Williams-Renault, on trouve les deux pilotes britanniques de l'écurie française Ligier-Renault : Martin Brundle et Mark Blundell. Il y a ainsi quatre moteurs Renault aux quatre premières places sur la grille de départ. La bonne réussite du camp tricolore à domicile est renforcée par la sixième place de Jean Alesi et la présence dans le Top 10 des deux pilotes français de l'écurie française Larrousse : Érik Comas et Philippe Alliot.
Derrière les deux Williams-Renault, on trouve les deux pilotes britanniques de l'écurie française Ligier-Renault : Martin Brundle et Mark Blundell. Il y a ainsi quatre moteurs Renault aux quatre premières places sur la grille de départ. La bonne réussite du camp tricolore à domicile est renforcée par la sixième place de Jean Alesi et la présence dans le Top 10 des deux pilotes français de l'écurie française Larrousse : Érik Comas et Philippe Alliot.


Comme lors de la première séance, Michele Alboreto réalise le moins bon temps et hérite de la vingt-sixième place, synonyme de non-qualification pour la course.
Comme lors de la première séance, Michele Alboreto réalise le moins bon temps et hérite de la vingt-sixième place, synonyme de non-qualification pour la course.


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== Statistiques ==
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* {{49e|victoire}} pour [[Alain Prost]].
* {{49e|victoire}} pour [[Alain Prost]].
* le '''{{100e}}''' podium d'[[Alain Prost]] ; le Français est le premier pilote à atteindre ce cap <ref>{{Lien web|url=https://www.statsf1.com/fr/alain-prost/podium.aspx|titre=Alain Prost Podiums|site=statsf1.com|en ligne le=1 décembre 2023|consulté le=2 décembre 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.statsf1.com/fr/statistiques/pilote/podium/nombre.aspx|titre=Statistiques pilotes : Podiums par nombre|site=statsf1.com|en ligne le=1 décembre 2023|consulté le=1 décembre 2023}}</ref>.
* {{66e|victoire}} pour [[Williams F1 Team|Williams]] en tant que constructeur.
* {{66e|victoire}} pour [[Williams F1 Team|Williams]] en tant que constructeur.
* {{46e|victoire}} pour [[Renault Sport|Renault]] en tant que motoriste.
* {{46e|victoire}} pour [[Renault Sport|Renault]] en tant que motoriste.

Dernière version du 1 décembre 2023 à 19:11

Grand Prix de France 1993
Tracé de la course
Données de course
Nombre de tours 72
Longueur du circuit 4,250 km
Distance de course 306,000 km
Résultats
Vainqueur Drapeau de la France Alain Prost,
Williams-Renault,
h 38 min 35 s 241
(vitesse moyenne : 186,231 km/h)
Pole position Drapeau du Royaume-Uni Damon Hill,
Williams-Renault,
min 14 s 382
(vitesse moyenne : 205,695 km/h)
Record du tour en course Drapeau de l'Allemagne Michael Schumacher,
Benetton-Ford,
min 19 s 256 au 47e tour
(vitesse moyenne : 193,045 km/h)

Résultats du Grand Prix automobile de France de Formule 1 1993 qui a eu lieu sur le circuit de Magny-Cours le 4 juillet.

Annulation du Grand Prix puis retour au calendrier

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En juillet 1992, quelques jours avant le Grand Prix de France, le tribunal de grande instance de Quimper, saisi en référé par le Comité national contre le tabagisme (CNCT), enjoint à la chaîne de télévision TF1 d'éviter la diffusion d'images des marques de cigarette lors des Grands Prix de Formule 1, sous peine d'une astreinte de 10 000 francs par plan séquence illégalement diffusé[1]. La plainte s'appuie sur la loi Veil du 9 juillet 1976 qui interdit la propagande ou la publicité en faveur du tabac et de ses produits à la télévision.

TF1 diffuse le Grand Prix de France 1992 sans tenir compte de la Loi Veil car l'amendement Neuwirth prévoit des dérogations pour certaines manifestations sportives comme les Grands Prix de Formule 1[2].

Après une nouvelle plainte du CNCT, le tribunal de grande instance de Quimper condamne, le 22 octobre 1992, Williams à produire, sous astreinte d'un million de francs par jour, la convention de parrainage la liant au cigarettier Camel et aux sociétés Renault SA et Renault Sport, dans l'espoir que l'écurie anglaise renonce à arborer, le 8 novembre, les couleurs de son commanditaire au Grand Prix d'Australie[3],[4].

Frank Williams, propriétaire de l'écurie Williams, ne s'estimant pas concerné par la législation sur le tabac en France, passe outre la condamnation et alerte la Fédération internationale du sport automobile[4].

La McLaren de la saison 1993 affichant son sponsor lié au tabac.
La McLaren de la saison 1993 sans son sponsor lié au tabac.

Mais cette décision de justice entraîne un risque quant à l'organisation du Grand Prix de France 1993, prévu à la date du 4 juillet : si le tribunal de Quimper fait appliquer son jugement à la demande du CNCT, le matériel de l'écurie Williams pourrait être saisi dès qu'il arrivera sur le sol français. Max Mosley, le président de la FISA écrit alors une lettre à Jean-Marie Balestre, président de la Fédération française du sport automobile : « C'est une situation que personne ne peut accepter. En conséquence, la FFSA doit, dès maintenant, donner à la FISA la garantie formelle qu'aucune voiture ou qu'aucun matériel ne fera l'objet d'une saisie judiciaire ou ne sera retenu sur le territoire français. Faute de cette garantie, le Grand Prix de France ne pourra être maintenu au calendrier du championnat du monde[4] »

Malgré cette mise au point, le 8 décembre 1992, le président de la FFSA répond à la FISA qu'il n'est pas en mesure d'apporter les garanties réclamées pour l'organisation du Grand Prix de France à Magny-Cours[5]. Le 10 décembre 1992, le Conseil mondial de la Fédération internationale du sport automobile annonce le retrait du Grand Prix de France du championnat du monde de Formule 1 1993[6].

Pour remédier à cette annulation, la loi Evin subit un premier amendement : les chaînes de télévisions françaises sont autorisées à retransmettre les Grands Prix étrangers même en cas d'apparition de publicités pour le tabac[7],[8],[9]. De plus, le 4 février 1993, des garanties sont apportées par la FFSA concernant les amendements votés par le Parlement français, l'abandon par le CNCT des poursuites engagées en justice et la mise en place d'une commission chargée de répartir 450 millions de francs de crédits gouvernementaux destinés à compenser les budgets alloués par les cigarettiers[10]. Cela incite le président de la FFSA à réclamer une procédure accélérée de rétablissement du Grand Prix de France au calendrier de la Formule 1[11].

Le Conseil mondial de l'automobile se prononce, le jeudi 25 février, pour le rétablissement du Grand Prix de France dans le championnat du monde de Formule 1[10].

La décision est officialisée le 1er avril 1993. Philippe Gurdjian, l'organisateur du Grand Prix de France, déclare dans une interview accordée au journal Libération en 1997 : « Au début, j'ai cru à une farce. Nous avons tout organisé sur trois mois[12]. »

Les écuries se présentent finalement sans aucun sponsor de l'industrie du tabac au Grand Prix de France 1993 : ainsi, Williams remplace sur sa monoplace le logo de Camel par le logo de son écurie[13] et McLaren fait de même avec Marlboro.

Débuts de Jean Todt chez Ferrari

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Le 11 mai 1993, Jean Todt est recruté par la Scuderia Ferrari au poste de directeur général[14]. Il est le premier étranger à occuper ce poste et il prendra ses fonctions le 1er juillet 1993, à quelques jours du Grand Prix de France. Jean Todt est en effet sous contrat avec Peugeot Sport jusqu'au 30 juin, dont il est le directeur sportif depuis 1982[15]. Sous sa direction, Peugeot remporte le championnat du monde des rallyes en 1985 et 1986, le Paris-Dakar de 1987 à 1990, la course de cotes de Pikes Peak en 1988 et 1989 et les 24 Heures du Mans en 1992 et 1993. Cette dernière victoire est d'autant plus significative puisqu'elle se déroule quelques jours avant le départ de Jean Todt pour Ferrari (l'épreuve mancelle a lieu les 19 et 20 juin) et que Peugeot signe un triplé retentissant[16].

La décision de Jean Todt de quitter Peugeot est liée au fait que la marque se retire de l'endurance à la fin de l'année 1993 mais ne souhaite pas s'engager en Formule 1[17],[18], alors que Todt veut poursuivre sa carrière dans cette discipline : « A quarante-sept ans, après douze années exceptionnelles passées chez Peugeot, mon choix était de poursuivre mes activités en Formule 1. Peugeot ayant renoncé, j'ai décidé après une longue réflexion de présenter ma démission dans les jours qui ont suivi cette annonce. A cette époque, je n'avais pas eu le moindre contact avec Ferrari »[14].

Ironie du sort, quelques mois après le départ de Jean Todt, Peugeot annonce son arrivée en F1 pour la saison 1994 en tant que motoriste de McLaren[19],[20],[21],[22],[23].

Sur les quatorze écuries inscrites au championnat du monde 1993, treize sont présentes au Grand Prix de France. L'écurie March-Ilmor a déclaré forfait à l'occasion du premier Grand Prix de la saison, en Afrique du Sud[24],[25].

Écurie Numéro Pilotes Châssis Moteur Pneus
Canon Williams Team 0 Damon Hill Williams FW15C Renault RS5 3.5 V10 G
2 Alain Prost
Tyrrell Racing Organisation 3 Ukyo Katayama Tyrrell 020C Yamaha OX10A 3.5 V10 G
4 Andrea De Cesaris
Camel Benetton Ford 5 Michael Schumacher Benetton B193B Ford Cosworth HB 3.5 V8 G
6 Riccardo Patrese
Marlboro McLaren 7 Michael Andretti McLaren MP4/8 G
8 Ayrton Senna
Footwork Mugen Honda 9 Derek Warwick Footwork FA14 Mugen-Honda MF-351HB 3.5 V10 G
10 Aguri Suzuki
Team Lotus 11 Alessandro Zanardi Lotus 107B Ford Cosworth HB 3.5 V8 G
12 Johnny Herbert
Sasol Jordan 14 Rubens Barrichello Jordan 193 Hart 1035 3.5 V10 G
15 Thierry Boutsen
Larrousse F1 19 Philippe Alliot Larrousse LH93 Lamborghini 3512 3.5 V12 G
20 Érik Comas
Lola BMS Scuderia Italia 21 Michele Alboreto Lola T93/30 Ferrari 040 3.5 V12 G
22 Luca Badoer
Minardi F1 Team 23 Christian Fittipaldi Minardi M193 Ford Cosworth HB 3.5 V8 G
24 Fabrizio Barbazza
Ligier Gitanes Blondes 25 Martin Brundle Ligier JS39 Renault RS5 3.5 V10 G
26 Mark Blundell
Scuderia Ferrari 27 Jean Alesi Ferrari F93A Ferrari 041 3.5 V12 G
28 Gerhard Berger
Sauber 29 Karl Wendlinger Sauber C12 Sauber 2175 3.5 V10 G
30 Jyrki Järvilehto

Résultats des qualifications

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La première séance se déroule le vendredi après-midi de 13h00 à 13h45 et elle est limitée à douze tours complets maximum par pilote. Damon Hill réalise le meilleur temps devant Alain Prost, Michael Schumacher, Ayrton Senna et Jean Alesi. Michele Alboreto se montre le plus lent et occupe la place de non qualifié[26].

La deuxième séance a lieu le samedi après-midi de 13h00 à 13h45 et elle est limitée à douze tours complets maximum par pilote. Tous les pilotes améliorent leur meilleure marque sauf Michael Schumacher, Aguri Suzuki et Johnny Herbert. Damon Hill réalise la pole position devant son coéquipier Alain Prost[27].

C'est la première pole position de la carrière de Damon Hill et il empêche Alain Prost, auteur des sept premières poles de la saison d'en signer une huitième consécutive, ce qui lui aurait permis d'égaler le record d'Ayrton Senna, réalisé du Grand Prix d'Espagne 1988 au Grand Prix des États-Unis 1989[28],[29],[30],[31].

Derrière les deux Williams-Renault, on trouve les deux pilotes britanniques de l'écurie française Ligier-Renault : Martin Brundle et Mark Blundell. Il y a ainsi quatre moteurs Renault aux quatre premières places sur la grille de départ. La bonne réussite du camp tricolore à domicile est renforcée par la sixième place de Jean Alesi et la présence dans le Top 10 des deux pilotes français de l'écurie française Larrousse : Érik Comas et Philippe Alliot.

Comme lors de la première séance, Michele Alboreto réalise le moins bon temps et hérite de la vingt-sixième place, synonyme de non-qualification pour la course.

Pos. Pilote Écurie Première séance Deuxième séance Grille
Temps Vitesse moyenne Tours Temps Vitesse moyenne Tours
01 Damon Hill Williams-Renault min 15 s 051 203,861 km/h 12 min 14 s 382 205,695 km/h 12 01
02 Alain Prost Williams-Renault min 15 s 725 202,047 km/h 12 min 14 s 524 205,303 km/h 12 02
03 Martin Brundle Ligier-Renault min 16 s 847 199,097 km/h 11 min 16 s 169 200,869 km/h 11 03
04 Mark Blundell Ligier-Renault min 16 s 834 199,131 km/h 12 min 16 s 203 200,779 km/h 11 04
05 Ayrton Senna McLaren-Ford min 16 s 782 199,265 km/h 12 min 16 s 264 200,619 km/h 12 05
06 Jean Alesi Ferrari min 16 s 825 199,154 km/h 12 min 16 s 662 199,577 km/h 12 06
07 Michael Schumacher Benetton-Ford min 16 s 720 199,426 km/h 11 min 16 s 745 199,362 km/h 11 07
08 Rubens Barrichello Jordanien-Hart min 17 s 347 197,810 km/h 12 min 17 s 168 198,269 km/h 12 08
09 Érik Comas Larrousse-Lamborghini min 18 s 180 195,702 km/h 12 min 17 s 170 198,264 km/h 12 09
10 Philippe Alliot Larrousse-Lamborghini min 18 s 230 195,577 km/h 11 min 17 s 190 198,212 km/h 9 10
11 Karl Wendlinger Sauber-Ilmor min 17 s 650 197,038 km/h 11 min 17 s 315 197,892 km/h 11 11
12 Riccardo Patrese Benetton-Ford min 17 s 675 196,975 km/h 12 min 17 s 362 197,772 km/h 12 12
13 Aguri Suzuki Footwork-Mugen-Honda min 17 s 441 197,570 km/h 12 min 17 s 518 197,374 km/h 12 13
14 Gerhard Berger Ferrari min 18 s 741 194,308 km/h 12 min 17 s 456 197,532 km/h 12 14
15 Derek Warwick Footwork-Mugen-Honda min 19 s 180 193,231 km/h 12 min 17 s 598 197,170 km/h 12 15
16 Michael Andretti McLaren-Ford min 18 s 585 194,694 km/h 12 min 17 s 659 197,015 km/h 12 16
17 Alessandro Zanardi Lotus-Ford min 18 s 331 195,325 km/h 10 min 17 s 706 196,896 km/h 11 17
18 Jyrki Järvilehto Sauber-Ilmor min 19 s 252 193,055 km/h 12 min 17 s 812 196,628 km/h 11 18
19 Johnny Herbert Lotus-Ford min 17 s 862 196,502 km/h 12 min 18 s 104 195,893 km/h 12 19
20 Thierry Boutsen Jordanien-Hart min 18 s 685 194,446 km/h 12 min 17 s 997 196,161 km/h 12 20
21 Ukyo Katayama Tyrrell-Yamaha min 20 s 553 189,937 km/h 12 min 19 s 143 193,321 km/h 11 21
22 Luca Badoer Lola BMS Scuderia Italia-Ferrari min 21 s 931 186,743 km/h 12 min 19 s 493 192,470 km/h 11 22
23 Christian Fittipaldi Minardi-Ford min 19 s 968 191,327 km/h 12 min 19 s 519 192,407 km/h 6 23
24 Fabrizio Barbazza Minardi-Ford min 21 s 113 188,626 km/h 2 min 19 s 691 191,992 km/h 12 24
25 Andrea De Cesaris Tyrrell-Yamaha min 21 s 024 188,883 km/h 12 min 19 s 856 191,595 km/h 12 25
Place non qualificative
26 Michele Alboreto Lola BMS Scuderia Italia-Ferrari min 22 s 106 186,344 km/h 12 min 20 s 130 190,940 km/h 9 Nq

Déroulement de la course

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Damon Hill vire en tête au premier virage devant Alain Prost. Prost s'empare de la tête de la course au vingt-septième tour, grâce à un meilleur arrêt aux stands lors des changements de pneus. En fin de course, l'écurie Williams fige les positions de ses pilotes, afin d'assurer son premier doublé de la saison, comme le reconnaît Alain Prost après l'arrivée : « Nous avons maintenu nos positions dans les derniers tours. Ce ne sont pas des instructions, mais une stratégie normale de course pour une écurie en passe de réussir un doublé[32]. »

La troisième place revient à Michael Schumacher qui a doublé Ayrton Senna à huit tours de l'arrivée.

Classement de la course

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Pos. No  Pilote Écurie Tours Temps/Abandon Grille Points
1 2 Drapeau de la France Alain Prost Williams-Renault 72 1 h 38 min 35 s 241
(186,231 km/h)
2 10
2 0 Drapeau du Royaume-Uni Damon Hill Williams-Renault 72 + 0 s 342 1 6
3 5 Drapeau de l'Allemagne Michael Schumacher Benetton-Ford 72 + 21 s 209 7 4
4 8 Drapeau du Brésil Ayrton Senna McLaren-Ford 72 + 32 s 405 5 3
5 25 Drapeau du Royaume-Uni Martin Brundle Ligier-Renault 72 + 33 s 795 3 2
6 7 Drapeau des États-Unis Michael Andretti McLaren-Ford 71 + 1 tour 16 1
7 14 Drapeau du Brésil Rubens Barrichello Jordan-Hart 71 + 1 tour 8
8 23 Drapeau du Brésil Christian Fittipaldi Minardi-Ford 71 + 1 tour 23
9 19 Drapeau de la France Philippe Alliot Larrousse-Lamborghini 70 + 2 tours 10
10 6 Drapeau de l'Italie Riccardo Patrese Benetton-Ford 70 + 2 tours 12
11 25 Drapeau de la Belgique Thierry Boutsen Jordan-Hart 70 + 2 tours 20
12 10 Drapeau du Japon Aguri Suzuki Footwork-Mugen-Honda 70 + 2 tours 13
13 9 Drapeau du Royaume-Uni Derek Warwick Footwork-Mugen-Honda 70 + 2 tours 15
14 28 Drapeau de l'Autriche Gerhard Berger Ferrari 70 + 2 tours 14
15 4 Drapeau de l'Italie Andrea De Cesaris Tyrrell-Yamaha 68 + 4 tours 25
16 20 Drapeau de la France Érik Comas Larrousse-Lamborghini 66 Boîte de vitesses 9
Abd. 27 Drapeau de la France Jean Alesi Ferrari 47 Moteur 6
Abd. 22 Drapeau de l'Italie Luca Badoer BMS Lola-Ferrari 28 Suspension 22
Abd. 29 Drapeau de l'Autriche Karl Wendlinger Sauber-Ilmor 25 Boîte de vitesses 11
Abd. 30 Drapeau de la Finlande Jyrki Järvilehto Sauber-Ilmor 22 Boîte de vitesses 18
Abd. 26 Drapeau du Royaume-Uni Mark Blundell Ligier-Renault 20 Sortie de piste 4
Abd. 12 Drapeau du Royaume-Uni Johnny Herbert Lotus-Ford 16 Sortie de piste 19
Abd. 24 Drapeau de l'Italie Fabrizio Barbazza Minardi-Ford 16 Boîte de vitesses 24
Abd. 3 Drapeau du Japon Ukyo Katayama Tyrrell-Yamaha 12 Fuite d'huile 21
Abd. 11 Drapeau de l'Italie Alessandro Zanardi Lotus-Ford 9 Suspension 17

Pole position et record du tour

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  • Pole position : Damon Hill en 1 min 14 s 382 (vitesse moyenne : 205,695 km/h).
  • Meilleur tour en course : Michael Schumacher en 1 min 19 s 256 au 47e tour (vitesse moyenne : 193,045 km/h).

Tours en tête

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Statistiques

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Notes et références

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  1. TF 1 ET LA DIFFUSION DU GRAND PRIX DE FRANCE DE FORMULE 1. Le tabac mis hors course, www.lemonde.fr
  2. AUTOMOBILISME : le Grand Prix de France. Coup de tabac, www.lemonde.fr, 7 juillet 1992.
  3. Les sociétés Williams et Renault sommées par un tribunal de produire leur convention de parrainage, www.lemonde.fr, 25 octobre 1992.
  4. a b et c « AUTOMOBILISME : formule 1 et lutte contre le tabagisme. Menaces sur le Grand Prix de France », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Le sport automobile et les réglementations sur le tabagisme. Le Grand Prix de France de formule 1 est retiré du calendrier, www.lemonde.fr, 12 décembre 1992.
  6. Magny-Cours orphelin du grand prix de France de Formule 1, www.lesechos.fr, 11 décembre 1992.
  7. Au Sénat M. Charasse dépose un amendement autorisant la publicité pour le tabac lors du Grand Prix de France automobile, www.lemonde.fr, 13 décembre 1992.
  8. TABAC-F1: UNE POLÉMIQUE FUMEUSE, www.humanite.fr, 15 décembre 1992.
  9. Le bon coup de Balestre, www.lexpress.fr, 25 mars 1993.
  10. a et b SPORTS Une décision du Conseil mondial de l'automobile. Le Grand Prix de France de formule 1 rétabli au calendrier, www.lemonde.fr, 27 février 1993.
  11. AUTOMOBILISME Feu vert pour le Grand Prix de France, www.lemonde.fr, 6 février 1993.
  12. Magny-Cours, bonjour l'angoisse. Le circuit organise le GP de France depuis 1991, et jamais dans la sérénité., www.liberation.fr, 27 juin 1997.
  13. Livrées - Quand les écuries de F1 nous enfumaient !, www.motorsport.com, 31 décembre 2016.
  14. a et b Jean Todt quitte Peugeot pour rejoindre Ferrari, www.humanite.fr, 12 mai 1993.
  15. AUTOMOBILISME : Jean Todt quitte Peugeot pour Ferrari., www.lemonde.fr, 12 mai 1993.
  16. Peugeot au Mans : 1993, le triplé avant le retrait !, www.endurancemag.fr, 2 mai 2018.
  17. Peugeot en F1: l'heure du choix, www.humanite.fr, 7 avril 1993.
  18. AUTOMOBILISME : Peugeot renonce à la formule 1 en 1994, www.lemonde.fr, 9 avril 1993.
  19. Peugeot réétudie la possibilité de se lancer dans la Formule 1, www.lesechos.fr, 1er juillet 1993.
  20. Formule 1 : Peugeot entre dans la course, www.lesechos.fr, 16 septembre 1993.
  21. Peugeot sur la piste McLaren..., www.lesoir.be, 8 octobre 1993.
  22. Peugeot motorisera les McLaren, www.lemonde.fr, 10 octobre 1993.
  23. "Peugeot : La Formule 1 avec McLaren", in "50 ans de Formule 1", tome 2 (1979-1999), page 373, éditions L'Équipe, novembre 1999, (ISBN 2-7021-3009-7)
  24. Afrique du Sud 1993, www.statsf1.com
  25. (en) Unraced projects of the 1993 season, www.unracedf1.com
  26. (en) Rhone Poulenc French Grand Prix - QUALIFYING 1, www.formula1.com
  27. (en) Rhone Poulenc French Grand Prix - QUALIFYING 2, www.formula1.com
  28. Statistiques Pilotes - Pole positions Consécutivement, www.statsf1.com
  29. (en) Magny Cours 1993. – First pole for Hill, 100th podium for Prost, maxf1.net, 4 juillet 2017.
  30. (en) 1993 French Grand Prix, www.database.motorsportmagazine.com
  31. (en) Murray Walker, "Murray Walker’s 1993 Grand Prix Year", Hazleton Publishing, 10 décembre 1993, page 70. (ISBN 1874557306)
  32. AUTOMOBILISME : la victoire d'Alain Prost dans le Grand Prix de France de formule 1. Une épée de Damoclès sur les Williams-Renault, www.lemonde.fr, 6 juillet 1993.
  33. « Alain Prost Podiums », sur statsf1.com, (consulté le )
  34. « Statistiques pilotes : Podiums par nombre », sur statsf1.com, (consulté le )