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« Iso Motors » : différence entre les versions

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{{redirect|Iso (entreprise)| homonymie=Iso}}
[[Image:Iso grifo.jpg|thumb|300px|ISO Grifo (1963)]]
{{Infobox Société
'''ISO''' est une société [[Italie|italienne]] créée en 1939 à [[Gênes]] par l'ingénieur Renzo Rivolta<ref>Revue ''L'Automobile Magazine'', {{n°|761}}, octobre 2009.</ref> qui se lancera dans la construction automobile en 1953 sous le nom d''''ISO Rivolta'''. À la mort de son fondateur en 1966, son fils Piero prendra les commandes de l'entreprise, qui deviendra '''ISO Motors''' en 1973 avant de disparaître le 31 décembre 1974.
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Piero Rivolta (1966-1973) <br>
Ivo Pera (1973-1974)
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}}
'''Iso Motors''' est un [[Constructeur automobile|constructeur]] [[italie]]n d'[[automobiles]] et de motocyclettes qui a disparu le {{date-|31 décembre 1974}}. Fondée en [[1939]] à [[Gênes]] sous le nom d''''Isothermos''' par l'ingénieur Renzo Rivolta<ref>Revue ''L'Automobile Magazine'', {{n°|761}}, octobre 2009.</ref>, cette société, qui fabriquait initialement des radiateurs et des réfrigérateurs, s'est déplacée à [[Bresso]] en 1942 puis s'est lancée dans la construction de [[motocyclettes]] en 1949. Elle a pris le nom d''''Iso Autoveicoli Spa''' en 1952, d''''Iso Rivolta''' en 1962, puis d'Iso Motors en 1973. À la mort de son fondateur en 1966, c'est son fils Piero qui en a pris les commandes.


Après 46 ans de silence, la marque annonce son retour en 2020 avec une production exclusive et très limitée (19 exemplaires) d'un nouveau véhicule, la [[IsoRivolta GTZ|GTZ]]<ref>{{Lien web |langue= |auteur=Stéphane Monsin |titre=Cette marque des années 60 fait son grand retour |url=https://gocar.be/fr/actu-auto/nouvelles-voitures/cette-marque-des-annees-60-fait-son-grand-retour |site=gocar.be |date=10 août 2020 |consulté le=}}</ref>.
== Histoire ==
=== 1939-1961 : de l'électroménager aux motocyclettes ===


== Histoire ==
La société débuta son activité dès sa création en 1939 avec la production d'appareils électroménagers sous la marque '''Isothermos''' comme des réfrigérateurs et des chauffe-eau électriques. Elle construira également des tramways.
=== 1939-1961 : de l'électroménager aux motocyclettes ===
La société fondée à Gênes à la veille de la [[Seconde Guerre mondiale]] sera transférée à [[Bresso]] en 1942.
[[Image:Isetta-iso.jpg|thumb|Schémas de l'[[Isetta]]-BMW 300 {{1re|série}} 1955/1956]]
En 1939, la société commence son activité avec la production d'[[Électroménager|appareils électroménagers]] sous la marque Isothermos, comme des réfrigérateurs et des chauffe-eau électriques. Elle construira également des [[tramway]]s. Fondée à Gênes à la veille de la [[Seconde Guerre mondiale]], la société est transférée à [[Bresso]] en [[1942]].
Dès la fin du conflit, la nouvelle usine démarra en 1948 mais en changeant radicalement son activité. En effet, elle se lança dans la production de motocyclettes et de triporteurs, pour répondre aux besoins de déplacement des Italiens.
Dès la fin du conflit, la nouvelle usine démarre en [[1948]] mais change radicalement d'activité. En effet, elle se lance dans la production de [[motocyclette]]s et de [[triporteur]]s, pour répondre aux besoins de déplacement des Italiens. Parmi les modèles les plus réputés figurent le Furetto (1948), l'Isoscooter (1950), l'Isocarro (1951), l'Isomoto (1954), et l'Isosport (1953).


Le dernier modèle présenté sera la moto Iso 500, en [[1961]].
Parmi les modèles les plus réputés, il faut citer le '''Furetto''' (1948), l''''Isoscooter''' (1950), l''''Isocarro''' (1951), l''''Isomoto''' (1954) et l''''Isosport''' (1953).


=== 1953-1962 : de la motocyclette à l'automobile ===
Le dernier modèle présenté sera la moto '''ISO 500''' en 1961.
En [[1953]], Renzo Rivolta crée '''Iso Autoveicoli SpA''', mais le passage de la production de motocyclettes aux voitures se fera très graduellement.


La minuscule [[Isetta]], premier quatre-roues de la marque, est en fait un véhicule intermédiaire entre la moto et la voiture. Une sorte de [[scooter]] doté d'une carrosserie, disposant de quatre roues dont les deux roues arrière sont très rapprochées. Le véhicule est équipé d'un moteur bicylindre de {{unité|250|cm|3}} dérivé d'un moteur de moto. La caractéristique de l'Isetta qui la rend si particulière est sa taille et sa forme en œuf. Ne disposant que de deux places, on y accède par une seule porte située sur la face avant qui englobe le [[pare-brise]] et le volant.
=== 1953-1962 : de la motocyclette à l'automobile ===


La voiturette sera fabriquée sous licence par le constructeur allemand [[Bayerische Motoren Werke|BMW]], le français [[Velam (entreprise)|Velam]], en Grande-Bretagne, en [[Espagne]] et [[ROMI (industrie)|Iso-Romi]] au Brésil.
[[Image:Isetta-iso.jpg|thumb|300px|Schémas de l'[[Isetta]]-Bmw 300 {{1re}} série 1955/56]]
En 1953, Renzo Rivolta créa '''ISO Autoveicoli SpA''', mais le passage de la production de motocyclettes aux voitures se fera très graduellement.


L'Isetta ne sera pas du tout appréciée en [[Italie]] où la [[Fiat 500 (1957)|Fiat 500]], vraie voiture pouvant transporter quatre personnes pour un prix équivalent et une consommation inférieure a un quasi-monopole dans ce créneau. Sa production très confidentielle s'arrête en 1955 en Italie. Elle rencontre par contre un beau succès en [[Allemagne]] et au [[Brésil]] où elle restera longtemps en fabrication et connaitra deux séries.
La minuscule [[Isetta]] était en fait un véhicule intermédiaire entre la moto et la voiture. Une sorte de [[scooter]] avec une carrosserie, disposant de quatre roues dont les deux roues arrière étaient très rapprochées. Le véhicule était équipé d'un moteur deux cylindres de 250 cm{{3}} dérivé d'un moteur de moto. La caractéristique de l'Isetta qui la rendait si particulière était sa taille et sa forme en œuf. Ne disposant que de deux places, on y accédait par une seule porte située sur la face avant qui englobait le [[pare-brise]] et le volant.


La véritable entrée dans la construction automobile intervient en 1962 avec la présentation au public de l'{{Lien|trad=Iso Rivolta IR 300|fr=Iso Rivolta GT 300|texte=Iso Rivolta GT 300}}, un luxueux coupé dessiné dans le bureau d'études du maître [[Carrozzeria Bertone|Bertone]] et par un certain [[Giorgetto Giugiaro]], alors salarié du carrossier. Fruit du projet de l'ingénieur [[Giotto Bizzarrini]], la voiture est équipée du [[moteur V8]] de la [[Chevrolet Corvette]]. Le nombre « 300 » de son nom correspond à la puissance développés par le moteur : {{unité|300|ch}}. Fabriquée en série, elle offre des performances et un confort exceptionnels.
La voiturette sera fabriquée sous licence par le constructeur allemand [[BMW]], le français [[Velam (entreprise)|Velam]], en Grande-Bretagne, en Espagne et [[ROMI (industrie)|ISO-Romi]] au Brésil.


La marque se fera ainsi connaître et apprécier de la clientèle exigeante des voitures GT aux finitions haut de gamme, qu'Iso Rivolta allait uniquement fabriquer désormais.
La voiture ne sera pas du tout appréciée en [[Italie]] où la [[Fiat 500]], qui était une vraie voiture pouvant transporter quatre personnes pour un prix équivalent et une consommation inférieure avait le quasi-monopole dans ce créneau. Sa production très confidentielle s'arrêta en 1955 en Italie. Elle connut par contre un beau succès en [[Allemagne]] et au [[Brésil]] où elle resta longtemps en fabrication et connut deux séries.


=== 1962-1974 : les automobiles ===
La véritable entrée dans la construction automobile intervint en 1962 avec la présentation au public de l'[[Iso Rivolta GT 300]], un luxueux coupé dessiné dans le bureau d'études du maître [[Bertone]] et par un certain [[Giorgetto Giugiaro]], alors salarié du carrossier. Fruit du projet de l'ingénieur Giotto Bizzarrini, la voiture était équipée du moteur V8 de la [[Chevrolet Corvette]]. Le nombre ''300'' de son nom correspondait à la puissance du moteur : 300 ch. Fabriquée en série, elle avait des performances et un confort exceptionnels.
[[Fichier:1964 Iso Rivolta GT - red - fvr-1 (4637724952).jpg|thumb|Une Rivolta GT de 1964]]
[[Fichier:Iso Rivolta Fidia 1973.jpg|thumb|Iso Rivolta Fidia de 1973]]
[[Image:Gijs van Lennep 1973 Dutch GP 3 (cropped).jpg|vignette|Gijs van Lennep sur Iso-Marlboro au Grand Prix des Pays-Bas 1973]]
La GT 300 est réclamée par des clients américains et Iso Rivolta la commercialise aux [[États-Unis]]. Afin d'assurer la livraison des moteurs, un contrat de fourniture exclusif est signé avec [[General Motors]], ce qui permettra à la marque au « griffon » de lancer la production d'une série de nouveaux modèles, tous basés sur la même plate forme (standard, allongée ou raccourcie) de la GT 300.


Le succès de ce véhicule haut de gamme très moderne pour l'époque entraîne le développement d'autres modèles prestigieux : l'[[Iso_Grifo|Iso Rivolta Grifo A3L]] en 1965 dotée de moteurs de 5,4 à {{unité|7|litres}} ({{unité|400|ch}}, {{unité|270|km/h}}), la Grifo L300 puis la S4 en 1967 et la Super Grifo en 1968, la berline de luxe {{Lien|trad=Iso Fidia|fr=Iso Rivolta Fidia|texte=Iso Rivolta Fidia}} (1968) et la GT 2+2 {{Lien|trad=Iso Lele|fr=Iso Rivolta Lele|texte=Iso Rivolta Lele}} (1969), dessinée par [[Marcello Gandini]], chef de projet chez [[Carrozzeria Bertone|Bertone]].
C'est ainsi que la marque '''ISO Rivolta''' se fit connaître et apprécier de cette clientèle exigeante de voitures GT aux finitions très haut de gamme que ISO Rivolta allait uniquement fabriquer désormais.


Fin [[1971]], à cause des conditions peu avantageuses imposées par GM, qui exige que les moteurs soient commandés en grandes quantités et payés à la commande, Iso Rivolta se tourne vers [[Ford]] et essaye le moteur V8 {{lien|Ford 335 engine|texte=Cleveland}} (Ford 335).
=== 1962-1974 : les automobiles ===


En [[1972]], Iso présente un nouveau modèle, la Varedo. L'auto aurait dû être mise en production mais le projet sera annulé à cause du [[Choc pétrolier de 1973]].
La GT 300 fut réclamée par des clients américains et ISO Rivolta la commercialisa aux États-Unis. Afin d'assurer la livraison des moteurs, un contrat de fourniture exclusif fut signé avec [[General Motors]]. Cela permit à la marque au « griffon », de lancer la production d'une série de nouveaux modèles, tous basés sur la même plate forme (standard, allongée ou raccourcie) de la GT 300.
[[Image:Iso Grifo A3 L 1.JPG|thumb|300px|ISO Rivolta Grifo A3L]]
Le succès de ce véhicule haut de gamme très moderne pour l'époque entraîna le développement d'autres modèles prestigieux : l'[[Iso_Grifo|ISO Rivolta Grifo A3L]] en 1965 équipée de moteurs de 5,4 à 7 litres (400 hp, 270 km/h), la Grifo L300 puis la S4 en 1967 et la Super Grifo en 1968, la berline de luxe [[ISO Rivolta Fidia]] (1968) et la GT 2+2 [[ISO Rivolta Lele]] (1969), dessinée par [[Marcello Gandini]], chef de projet chez [[Bertone]].


La concurrence de marques prestigieuses, surtout [[Maserati]] et [[Aston Martin]], dans une moindre mesure (seulement pour quelques modèles) de [[Ferrari (entreprise)|Ferrari]] et [[Lamborghini]], mais aussi et surtout le [[Premier choc pétrolier|choc pétrolier de 1973]], mettent Iso Rivolta en sérieuse difficulté financière. Au début de l'année 1973, la famille Rivolta cède la marque à l'homme d'affaires italo-américain Ivo Pera et la marque devient « Iso Motors & Co ».
À la fin de l'année 1971, en raison des conditions financières très peu avantageuses imposées par GM, qui exigeait même le paiement à la commande des moteurs qui devaient de plus être commandés en grande quantité, ISO Rivolta se tourna vers [[Ford]] et essaya le moteur qui équipait le modèle ''Cleveland''.


En 1973, un accord avec [[Philip Morris]] et le tout jeune team-manager [[Frank Williams]] permet la création de l'écurie de [[Formule 1]] Iso-Marlboro, qui dispute les saisons 1973 et 1974 avec une monoplace équipée du moteur [[Cosworth|Ford-Cosworth]] (Frank Williams reprendra l'écurie à son nom en 1975).
La concurrence de marques prestigieuses, surtout [[Maserati]] et [[Aston Martin]], dans une moindre mesure (seulement pour quelques modèles) de [[Ferrari (entreprise)|Ferrari]] et [[Lamborghini]]), mais aussi et surtout le choc pétrolier de 1973, mirent en sérieuse difficulté financière ISO Rivolta.


Des Iso Grifo A3/C (« C » pour « ''Corsa'' ») participèrent à plusieurs courses à partir de 1963, comme les [[12 Heures de Sebring]] mais également aux [[24 Heures du Mans]] en 1964 et 1965.
Au début de l'année 1973, la famille Rivolta céda la marque à l'homme d'affaires italo-américain Ivo Pera et la marque se transforma en '''ISO Motors & Co'''.
[[File:Iso Rivolta Fidia 1973.jpg|thumb|Iso Rivolta Fidia de 1973.]]
Un accord avec [[Philip Morris]] et le tout jeune team-manager [[Frank Williams]] permit la création en 1973, de l'écurie de [[Formule 1]] ''''ISO-Marlboro''', disputant les saisons 1973 et 1974 avec une monoplace équipée du moteur [[Ford-Cosworth]] (Frank Williams reprendra l'écurie à son nom en 1975).


Les frais de gestion de l'écurie, la baisse des ventes à cause de la crise mondiale qui suivit le premier choc pétrolier, et le retard avec lequel le gouvernement américain attribua à Iso Motors le statut de « petit constructeur » (qui impliquait des normes d'homologation moins sévères), conduisirent à la cessation de l'activité de construction automobile le {{date-|31 décembre 1974}}.
Des ISO Grifo A3/C ("C" pour "Corsa") participèrent à plusieurs courses à partir de 1963, comme les [[12 Heures de Sebring]] mais également aux [[24 Heures du Mans]] entre 1964 et 1965.


En prévision de la cession de son entreprise à la fin de l'année 1972, la famille Rivolta décide de créer la marque « ORSA ». Elle dispose d'une modeste usine à la périphérie de [[Cagliari]], équipée pour la fabrication en petite série de luxueuses voitures de style rétro. Pour compléter son organisation, ORSA acquiert les chaînes de montage de [[Siata]], qui avait cessé son activité peu avant, et conclut des accords commerciaux avec [[Fiat]] pour la fourniture des carrosseries, et avec [[Seat]], alors filiale de [[Fiat]], pour la fourniture de la partie mécanique. Le modèle fabriqué est semblable à la [[Siata Spring|Siata 850 Spring]] et a sera commercialisé en petite quantité sous l'appellation « SEAT-ORSA 850 Spring Special ».
Les frais de gestion de l'écurie, la baisse des ventes à cause de la crise mondiale qui suivit le [[premier choc pétrolier]] de 1973 et le retard avec lequel le gouvernement américain attribua à ISO Motors le statut de « petit constructeur », qui impliquait des normes d'homologation moins sévères, conduisirent à la cessation de l'activité de construction automobile le 31 décembre 1974.


En [[1990]], Piero Rivolta tentera de relancer la marque en présentant l'Iso Grifo 90, malheureusement l'auto ne sera jamais produite en série.
En prévision de la cession de son entreprise à la fin de l'année 1972, la famille Rivolta décida de créer la marque « ORSA ». Elle disposait d'une modeste usine à la périphérie de [[Cagliari]], équipée pour la fabrication en petite série de luxueuses voitures de style rétro.


Le site historique de l'usine de [[Bresso]], près de [[Milan]], a été transformé en musée, le Museo Iso Rivolta, qui regroupe l'ensemble des productions depuis les motocyclettes jusqu'au dernier modèle de voiture GT.
Pour compléter son organisation, ORSA avait acquis les chaînes de montage de [[Siata]], qui avait cessé son activité peu avant, et conclu des accords commerciaux avec [[Fiat]] pour la fourniture des carrosseries, et avec [[Seat]], alors filiale de [[Fiat]] pour la fourniture de la partie mécanique.


[[Image:Red Iso Rivolta.jpg|thumb|Iso Rivolta GT 300]]
Le modèle fabriqué était semblable à la [[Siata_Spring|Siata 850 Spring]] et a été commercialisé, en petite quantité, sous le nom « SEAT-ORSA 850 Spring Special ».


== Modèles Iso Rivolta ==
Le site historique de l'usine de [[Bresso]], près de [[Milan]], a été transformé en musée : « Museo ISO Rivolta », qui regroupe l'ensemble des productions depuis les motocyclettes jusqu'au dernier modèle de voiture GT.
{| class="wikitable" style="text-align:center;"

[[Image:Red Iso Rivolta.jpg|thumb|300px|ISO Rivolta GT 300(1961)]]
[[Image:Loheac 165.jpg|thumb|300px|ISO Rivolta Grifo A3/L (1965)]]
[[Image:Photo 296.jpg|thumb|300px|ISO A3/C (1963)]]

== Les modèles ISO Rivolta ==
[[Image:Iso Isetta.jpg|thumb|300px|ISO Ricolta Isetta : l'original]]

{| class="wikitable"
| style="background:#CCCCCC;text-align:center" | '''Années'''
| style="background:#CCCCCC;text-align:center" | '''Années'''
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| style="background:#CCCCCC;text-align:center" | '''Modèles'''
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| style="background:#CCCCCC;text-align:center" | '''Puissance'''
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| style="background:#CCCCCC;text-align:center" | '''Notes'''
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| '''1953-1955'''
| '''1953-1955'''
| [[Isetta]]
| align="left" | [[Isetta]]
| -
| -
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| [[Image:Iso Isetta.jpg|100px]]
| [[Image:Iso Isetta.jpg|100px]]
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| '''1962-1968'''
| [[Iso Rivolta IR 300]]
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|
| [[Image:Iso Rivolta 1969.JPG|100px]]
| [[Image:Iso Rivolta 1969.JPG|100px]]
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|-
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| '''1964'''
| [[Iso Grifo|Grifo A3 L]]
| align="left" | [[Iso Grifo|Grifo A3 L]]
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|
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| [[Image:Iso Grifo A3 L 1.JPG|100px]]
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|-
| '''1966-1973'''
| '''1966-1973'''
| [[Iso Grifo|Grifo Lusso GL 300]]
| align="left" | [[Iso Grifo|Grifo Lusso GL 300]]
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|
| [[Image:ISO Grifo GL 350 000 000 1965-1972 1967 frontright 2012-01-04 A.jpg|100px]]
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|-
| '''1967-1974'''
| '''1967-1974'''
| [[Iso Fidia|Fidia 300/S4]]
| align="left" | {{lien|lang=en|trad=Iso Fidia|fr=Iso Fidia|texte=Fidia 300/S4}}
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|
|
| [[Image:Isofidiafront.jpg|100px]]
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| '''1967-1974'''
| '''1967-1974'''
| [[Iso Lele|Lele 300]]
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| {{unité|230|km/h}}
|
|
| [[Image:Iso Lele in profile in London.jpg|100px]]
| [[Image:Iso Lele in profile in London.jpg|100px]]
|-
|-
| '''1970-1974'''
| '''1970-1974'''
| [[Iso Grifo|Grifo 7 Litri]]
| align="left" | [[Iso Grifo|Grifo 7 Litri]]
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| {{unité|406|ch}}
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| {{unité|300|km/h}}
|
|
| [[Image:Iso Grifo a FrankfurtM.JPG|100px]]
| [[Image:Iso Grifo a FrankfurtM.JPG|100px]]
|-
|-
| '''1970-1974'''
| '''1970-1974'''
| [[Iso Grifo|Grifo Can Am]]
| align="left" | [[Iso Grifo|Grifo Can Am]]
| 395 CV
| {{unité|395|ch}}
| 270 km/h
| {{unité|270|km/h}}
|
|
| [[Image:Iso grifo can am.jpg|100px]]
| &nbsp;
|-
|-
|'''1972'''
|}
|Iso Varedo
|325 ch
|
|
|
|-
|'''1990'''
|Iso Grifo 90
|
|
|
|
|}

* [[Isetta|Iso Rivolta Isetta]]
* {{Lien|trad=Iso Rivolta IR 300|fr=Iso Rivolta GT 300|texte=Iso Rivolta GT 300}}
* {{Lien|langue=en|trad=Iso Rivolta IR 300|fr=Iso Rivolta GT IR 300|texte=Iso Rivolta GT IR 300}}
* {{Lien|trad=Iso Rivolta IR 300|fr=Iso Rivolta GT IR 340|texte=Iso Rivolta GT IR 340}}
* [[Iso Grifo|Iso Rivolta Grifo]]
* {{Lien|trad=Iso Fidia|fr=Iso Rivolta Fidia|texte=Iso Rivolta Fidia}}
* {{Lien|trad=Iso Lele|fr=Iso Rivolta Lele|texte=Iso Rivolta Lele}}


* [[ISO Rivolta Isetta]]
* [[ISO Rivolta GT 300]]
* [[ISO Rivolta GT IR 300]]
* [[ISO Rivolta GT IR 340]]
* [[ISO Rivolta Grifo]]
* [[ISO Rivolta Fidia]]
* [[ISO Rivolta Lele]]
== Notes et références ==
== Notes et références ==
<references />
<references />
== Liens externes ==
{{Commons-inline|Iso vehicles|ISO (automobile)}}
* [http://www.isomillennium.it/index_news_ITA.htm Site officiel ISO Rivolta Musée]


== Annexes ==
{{Portail|automobile|entreprises|Gênes|motocyclette}}
{{Autres projets
|commons=Category:Iso Rivolta vehicles
|commons titre=Iso Rivolta vehicles}}
{{Catégorie principale|Iso Rivolta}}


=== Article connexe ===
[[Catégorie:Constructeur automobile italien]]
* [[Williams F1 Team]]

=== Lien externe ===
* {{it}} [http://www.isomillennium.it/index_news_ITA.htm Site officiel Iso Rivolta et musée]

{{Portail|automobile|motocyclette|Formule 1|endurance automobile|génie mécanique|industrie|entreprises|Lombardie|Italie}}

[[Catégorie:Constructeur automobile ayant son siège en Italie]]
[[Catégorie:Iso Rivolta| ]]
[[Catégorie:Constructeur motocycle ayant son siège en Italie]]
[[Catégorie:Constructeur automobile disparu]]
[[Catégorie:Constructeur automobile disparu]]
[[Catégorie:Constructeur motocycle italien]]
[[Catégorie:Entreprise ayant son siège en Lombardie]]
[[Catégorie:Entreprise de Ligurie]]
[[Catégorie:Entreprise fondée en 1939]]
[[Catégorie:Entreprise fondée en 1939]]
[[Catégorie:Entreprise disparue en 1974]]
[[Catégorie:Entreprise disparue en 1974]]
[[Catégorie:Iso Rivolta| ]]
[[Catégorie:Bresso]]

Version du 22 juillet 2024 à 00:56

Page d’aide sur les redirections

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Iso Motors
illustration de Iso Motors
Iso Grifo.
Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Disparition 1974
Fondateurs Renzo Rivolta (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique Società per azioni
Siège social Bresso, LombardieVoir et modifier les données sur Wikidata
Drapeau de l'Italie Italie
Directeurs Renzo Rivolta (1939-1966)

Piero Rivolta (1966-1973)
Ivo Pera (1973-1974)

Activité Construction automobile et sport automobile (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Produits Automobile, moto et automobile de course (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Seite web www.isorivoltaofficial.comVoir et modifier les données sur Wikidata
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Iso Motors est un constructeur italien d'automobiles et de motocyclettes qui a disparu le . Fondée en 1939 à Gênes sous le nom d'Isothermos par l'ingénieur Renzo Rivolta[1], cette société, qui fabriquait initialement des radiateurs et des réfrigérateurs, s'est déplacée à Bresso en 1942 puis s'est lancée dans la construction de motocyclettes en 1949. Elle a pris le nom d'Iso Autoveicoli Spa en 1952, d'Iso Rivolta en 1962, puis d'Iso Motors en 1973. À la mort de son fondateur en 1966, c'est son fils Piero qui en a pris les commandes.

Après 46 ans de silence, la marque annonce son retour en 2020 avec une production exclusive et très limitée (19 exemplaires) d'un nouveau véhicule, la GTZ[2].

Histoire

1939-1961 : de l'électroménager aux motocyclettes

Schémas de l'Isetta-BMW 300 1re série 1955/1956

En 1939, la société commence son activité avec la production d'appareils électroménagers sous la marque Isothermos, comme des réfrigérateurs et des chauffe-eau électriques. Elle construira également des tramways. Fondée à Gênes à la veille de la Seconde Guerre mondiale, la société est transférée à Bresso en 1942.

Dès la fin du conflit, la nouvelle usine démarre en 1948 mais change radicalement d'activité. En effet, elle se lance dans la production de motocyclettes et de triporteurs, pour répondre aux besoins de déplacement des Italiens. Parmi les modèles les plus réputés figurent le Furetto (1948), l'Isoscooter (1950), l'Isocarro (1951), l'Isomoto (1954), et l'Isosport (1953).

Le dernier modèle présenté sera la moto Iso 500, en 1961.

1953-1962 : de la motocyclette à l'automobile

En 1953, Renzo Rivolta crée Iso Autoveicoli SpA, mais le passage de la production de motocyclettes aux voitures se fera très graduellement.

La minuscule Isetta, premier quatre-roues de la marque, est en fait un véhicule intermédiaire entre la moto et la voiture. Une sorte de scooter doté d'une carrosserie, disposant de quatre roues dont les deux roues arrière sont très rapprochées. Le véhicule est équipé d'un moteur bicylindre de 250 cm3 dérivé d'un moteur de moto. La caractéristique de l'Isetta qui la rend si particulière est sa taille et sa forme en œuf. Ne disposant que de deux places, on y accède par une seule porte située sur la face avant qui englobe le pare-brise et le volant.

La voiturette sera fabriquée sous licence par le constructeur allemand BMW, le français Velam, en Grande-Bretagne, en Espagne et Iso-Romi au Brésil.

L'Isetta ne sera pas du tout appréciée en Italie où la Fiat 500, vraie voiture pouvant transporter quatre personnes pour un prix équivalent et une consommation inférieure a un quasi-monopole dans ce créneau. Sa production très confidentielle s'arrête en 1955 en Italie. Elle rencontre par contre un beau succès en Allemagne et au Brésil où elle restera longtemps en fabrication et connaitra deux séries.

La véritable entrée dans la construction automobile intervient en 1962 avec la présentation au public de l'Iso Rivolta GT 300 (en), un luxueux coupé dessiné dans le bureau d'études du maître Bertone et par un certain Giorgetto Giugiaro, alors salarié du carrossier. Fruit du projet de l'ingénieur Giotto Bizzarrini, la voiture est équipée du moteur V8 de la Chevrolet Corvette. Le nombre « 300 » de son nom correspond à la puissance développés par le moteur : 300 ch. Fabriquée en série, elle offre des performances et un confort exceptionnels.

La marque se fera ainsi connaître et apprécier de la clientèle exigeante des voitures GT aux finitions haut de gamme, qu'Iso Rivolta allait uniquement fabriquer désormais.

1962-1974 : les automobiles

Une Rivolta GT de 1964
Iso Rivolta Fidia de 1973
Gijs van Lennep sur Iso-Marlboro au Grand Prix des Pays-Bas 1973

La GT 300 est réclamée par des clients américains et Iso Rivolta la commercialise aux États-Unis. Afin d'assurer la livraison des moteurs, un contrat de fourniture exclusif est signé avec General Motors, ce qui permettra à la marque au « griffon » de lancer la production d'une série de nouveaux modèles, tous basés sur la même plate forme (standard, allongée ou raccourcie) de la GT 300.

Le succès de ce véhicule haut de gamme très moderne pour l'époque entraîne le développement d'autres modèles prestigieux : l'Iso Rivolta Grifo A3L en 1965 dotée de moteurs de 5,4 à 7 litres (400 ch, 270 km/h), la Grifo L300 puis la S4 en 1967 et la Super Grifo en 1968, la berline de luxe Iso Rivolta Fidia (en) (1968) et la GT 2+2 Iso Rivolta Lele (en) (1969), dessinée par Marcello Gandini, chef de projet chez Bertone.

Fin 1971, à cause des conditions peu avantageuses imposées par GM, qui exige que les moteurs soient commandés en grandes quantités et payés à la commande, Iso Rivolta se tourne vers Ford et essaye le moteur V8 Cleveland (en) (Ford 335).

En 1972, Iso présente un nouveau modèle, la Varedo. L'auto aurait dû être mise en production mais le projet sera annulé à cause du Choc pétrolier de 1973.

La concurrence de marques prestigieuses, surtout Maserati et Aston Martin, dans une moindre mesure (seulement pour quelques modèles) de Ferrari et Lamborghini, mais aussi et surtout le choc pétrolier de 1973, mettent Iso Rivolta en sérieuse difficulté financière. Au début de l'année 1973, la famille Rivolta cède la marque à l'homme d'affaires italo-américain Ivo Pera et la marque devient « Iso Motors & Co ».

En 1973, un accord avec Philip Morris et le tout jeune team-manager Frank Williams permet la création de l'écurie de Formule 1 Iso-Marlboro, qui dispute les saisons 1973 et 1974 avec une monoplace équipée du moteur Ford-Cosworth (Frank Williams reprendra l'écurie à son nom en 1975).

Des Iso Grifo A3/C (« C » pour « Corsa ») participèrent à plusieurs courses à partir de 1963, comme les 12 Heures de Sebring mais également aux 24 Heures du Mans en 1964 et 1965.

Les frais de gestion de l'écurie, la baisse des ventes à cause de la crise mondiale qui suivit le premier choc pétrolier, et le retard avec lequel le gouvernement américain attribua à Iso Motors le statut de « petit constructeur » (qui impliquait des normes d'homologation moins sévères), conduisirent à la cessation de l'activité de construction automobile le .

En prévision de la cession de son entreprise à la fin de l'année 1972, la famille Rivolta décide de créer la marque « ORSA ». Elle dispose d'une modeste usine à la périphérie de Cagliari, équipée pour la fabrication en petite série de luxueuses voitures de style rétro. Pour compléter son organisation, ORSA acquiert les chaînes de montage de Siata, qui avait cessé son activité peu avant, et conclut des accords commerciaux avec Fiat pour la fourniture des carrosseries, et avec Seat, alors filiale de Fiat, pour la fourniture de la partie mécanique. Le modèle fabriqué est semblable à la Siata 850 Spring et a sera commercialisé en petite quantité sous l'appellation « SEAT-ORSA 850 Spring Special ».

En 1990, Piero Rivolta tentera de relancer la marque en présentant l'Iso Grifo 90, malheureusement l'auto ne sera jamais produite en série.

Le site historique de l'usine de Bresso, près de Milan, a été transformé en musée, le Museo Iso Rivolta, qui regroupe l'ensemble des productions depuis les motocyclettes jusqu'au dernier modèle de voiture GT.

Iso Rivolta GT 300

Modèles Iso Rivolta

Années Modèles Puissance Vitesse max. Notes Image
1953-1955 Isetta - -
1962-1968 Iso Rivolta IR 300 (en) 300 ch 215 km/h
1964 Grifo A3 L 350 ch 210 à
275 km/h
1966-1973 Grifo Lusso GL 300 300 ch 190 km/h
1967-1974 Fidia 300/S4 (en) 300 ch 220 km/h
1967-1974 Lele 300 (en) 300 ch 230 km/h
1970-1974 Grifo 7 Litri 406 ch 300 km/h
1970-1974 Grifo Can Am 395 ch 270 km/h
1972 Iso Varedo 325 ch
1990 Iso Grifo 90

Notes et références

  1. ↑ Revue L'Automobile Magazine, no 761, octobre 2009.
  2. ↑ Stéphane Monsin, « Cette marque des années 60 fait son grand retour », sur gocar.be,

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