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« Bar-tabac » : différence entre les versions

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En accord avec le [[Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes|Service d’exploitation industrielle des tabacs et allumettes]] (le SEITA), les bars-tabacs ont souvent pris des noms de marques de cigarette ou de tabac. Ces appellations ont pu perdurer même après la disparition des marques concernées. Il existe des homonymes mais ces commerces sont indépendants les uns des autres.
En accord avec le [[Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes|Service d’exploitation industrielle des tabacs et allumettes]] (le SEITA), les bars-tabacs ont souvent pris des noms de marques de cigarette ou de tabac. Ces appellations ont pu perdurer même après la disparition des marques concernées. Il existe des homonymes mais ces commerces sont indépendants les uns des autres.


De 1997 à 2006, le nombre de cafés-tabacs de France métropolitaine est passé de {{nombre|13700}} à {{nombre|11500}}<ref>{{Lien web|auteur1=Nicolas Le Ru|auteur= Xavier Nie|titre=L'activité des cafés-tabacs|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/1280691|date= 21 janvier 2009|site=[[Institut national de la statistique et des études économiques]] |consulté le= 18 mars 2018}}.</ref>
De 1997 à 2006, le nombre de cafés-tabacs de [[France métropolitaine]] est passé de {{nombre|13700}} à {{nombre|11500}}<ref>{{Lien web|auteur1=Nicolas Le Ru|auteur= Xavier Nie|titre=L'activité des cafés-tabacs|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/1280691|date= 21 janvier 2009|site=[[Institut national de la statistique et des études économiques]] |consulté le= 18 mars 2018}}.</ref>


Au {{date-|1|janvier|2017}}, la [[France métropolitaine]] (hors Corse) compte environ {{unité|14400|bars-tabacs}} (soit 58 % des buralistes)<ref>{{Lien web|titre=Les chiffres clés|url=http://www.buralistes.fr/qui-sont-les-buralistes/les-chiffres-cles|date=2017 |site=buralistes.fr|consulté le=18 mars 2018 }}.</ref>.
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En [[Île-de-France]], 80-90 % de ces établissements dans les années 1980 appartenaient aux [[bougnat]]s, immigrants installés à [[Paris]], originaires d'[[Auvergne]], aire culturelle qui dépasse le cadre de la province historique et englobe également une partie du sud du [[Massif central]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pierre Bonnaud|titre=De l'Auvergne. 2 600 ans au cœur de la Gaule et de la France centrale|éditeur=Créer|lieu=Nonette|année=2003|pages totales=318|isbn=2-84819-001-9|bnf=39040388h}}.</ref>. En 2014, seuls 15 % des bars-tabacs de la région leur appartiennent encore. Cette baisse s'explique notamment par le fait que les jeunes générations délaissent ce métier difficile, les braquages étant nombreux et les profits moindres (dus notamment à la baisse de consommation de tabac). En parallèle, des rachats massifs sont opérés par la [[Quartiers asiatiques de Paris|communauté chinoise]], bien que les [[Aveyronnais]] de Paris continuent à posséder des brasseries prestigieuses (''[[Lipp]]'', ''[[Café de Flore]]'', ''[[Les Deux Magots]]'', le ''Wepler'') et que des personnalités comme les [[Gilbert Costes|frères Costes]] (originaires d'Aveyron) et d'[[Olivier Bertrand (homme d'affaires)|Olivier Bertrand]] (Auvergne) connaissent des succès<ref name="Fig"/>.
En [[Île-de-France]], 80-90 % de ces établissements dans les années 1980 appartenaient aux [[bougnat]]s, immigrants installés à [[Paris]], originaires d'[[Auvergne]], aire culturelle qui dépasse le cadre de la province historique et englobe également une partie du sud du [[Massif central]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pierre Bonnaud|titre=De l'Auvergne. 2 600 ans au cœur de la Gaule et de la France centrale|éditeur=Créer|lieu=Nonette|année=2003|pages totales=318|isbn=2-84819-001-9|bnf=39040388h}}.</ref>. En 2014, seuls 15 % des bars-tabacs de la région leur appartiennent encore. Cette baisse s'explique notamment par le fait que les jeunes générations délaissent ce métier difficile, les braquages étant nombreux et les profits moindres (dus notamment à la baisse de consommation de tabac). En parallèle, des rachats massifs sont opérés par la [[Quartiers asiatiques de Paris|communauté chinoise]], bien que les [[Aveyronnais]] de Paris continuent à posséder des brasseries prestigieuses (''[[Lipp]]'', ''[[Café de Flore]]'', ''[[Les Deux Magots]]'', le ''Wepler'') et que des personnalités comme les [[Gilbert Costes|frères Costes]] (originaires d'Aveyron) et d'[[Olivier Bertrand (homme d'affaires)|Olivier Bertrand]] (Auvergne) connaissent des succès<ref name="Fig"/>.


En 2014, la [[Diaspora chinoise en France|communauté chinoise francilienne]] est propriétaire de 45 % des {{unité|3000|bars tabacs}} d'[[Île-de-France]] (contre 25 % en 2005) et rachète 50 % des établissements mis en vente dans la région francilienne, concurrençant depuis le début {{s-|XXI}} en cela les historiques [[bougnat]]s<ref>{{Lien web|titre=La moitié des bars-tabacs gérée par la communauté asiatique|url=http://www.leparisien.fr/espace-premium/paris-75/la-moitie-des-bars-tabacs-geree-par-la-communaute-asiatique-08-02-2014-3570567.php|date=8 février 2014 |site=[[Le Parisien]] |consulté le= 18 mars 2018}}.</ref>. Ils sont pour la plupart issus de la deuxième génération de migrants, dans la mesure où il faut posséder la nationalité française pour devenir propriétaire d'un débit de tabac. Ils bénéficient d'une bonne organisation et d'une entraide financière au sein de leur communauté, même si des rumeurs de blanchiment d'argent existent<ref name="Fig">Ghislain de Montalembert, « Bougnats vs Chinois, le zinc parisien en voie de sinisation », ''[[Le Figaro Magazine]]'', semaine du 7 octobre 2016, page 30.</ref>.
En 2014, la [[Diaspora chinoise en France|communauté chinoise francilienne]] est propriétaire de 45 % des {{unité|3000|bars tabacs}} d'[[Île-de-France]] (contre 25 % en 2005) et rachète 50 % des établissements mis en vente dans la région francilienne, concurrençant depuis le début {{s-|XXI}} en cela les historiques [[bougnat]]s<ref>{{Lien web|titre=La moitié des bars-tabacs gérée par la communauté asiatique|url=http://www.leparisien.fr/espace-premium/paris-75/la-moitie-des-bars-tabacs-geree-par-la-communaute-asiatique-08-02-2014-3570567.php|date=8 février 2014 |site=[[Le Parisien]] |consulté le= 18 mars 2018}}.</ref>. Ils sont pour la plupart issus de la deuxième génération de migrants, dans la mesure où il faut posséder la nationalité française pour devenir propriétaire d'un débit de [[tabac]]. Ils bénéficient d'une bonne organisation et d'une entraide financière au sein de leur communauté, même si des rumeurs de blanchiment d'argent existent<ref name="Fig">Ghislain de Montalembert, « Bougnats vs Chinois, le zinc parisien en voie de sinisation », ''[[Le Figaro Magazine]]'', semaine du 7 octobre 2016, page 30.</ref>.


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File:Blois - Le Balto.jpg|thumb|Le bar-tabac « Le Balto », à [[Blois]] ([[Loir-et-Cher]]), portant le nom de la marque de cigarette Balto.
Blois - Le Balto.jpg|Le bar-tabac « Le Balto », à [[Blois]] ([[Loir-et-Cher]]), portant le nom de la marque de cigarette Balto.
File:Barin Niort.jpg|« Le Balto », à [[Niort]] ([[Deux-Sèvres]]), portant le nom de la marque de cigarette Balto.
Barin Niort.jpg|« Le Balto », à [[Niort]] ([[Deux-Sèvres]]), portant le nom de la marque de cigarette Balto.
File:P1020391 Paris XI XII Carrefour rues Trousseau et Faubourg-Saint-Antoine rwk.JPG| « Le Balto », 147, [[rue du Faubourg-Saint-Antoine]], dans le [[11e arrondissement de Paris|{{11e}} arrondissement]] de [[Paris]], portant le nom de la marque de cigarette Balto.
P1020391 Paris XI XII Carrefour rues Trousseau et Faubourg-Saint-Antoine rwk.JPG| « Le Balto », 147, [[rue du Faubourg-Saint-Antoine]], dans le [[11e arrondissement de Paris|{{11e}} arrondissement]] de [[Paris]], portant le nom de la marque de cigarette Balto.
File:Bourg La Reine Le Bergerac.jpg|Le bar-tabac « Le Bergerac » (LB), à [[Bourg-la-Reine]] ([[Hauts-de-Seine]], [[Île-de-France]]), portant le nom de la marque de tabac Bergerac.
Bourg La Reine Le Bergerac.jpg|Le bar-tabac « Le Bergerac » (LB), à [[Bourg-la-Reine]] ([[Hauts-de-Seine]], [[Île-de-France]]), portant le nom de la marque de tabac Bergerac.
File:BAR TABAC Le Jean Bart, on Rue du Faubourg du Temple, Paris.jpg|Le bar-tabac « Le Jean Bart », 131, [[rue du Faubourg-du-Temple]] à [[Paris]], portant le nom de la marque de tabac Jean Bart.
BAR TABAC Le Jean Bart, on Rue du Faubourg du Temple, Paris.jpg|Le bar-tabac « Le Jean Bart », 131, [[rue du Faubourg-du-Temple]] à [[Paris]], portant le nom de la marque de tabac Jean Bart.
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Bourg de Santec (29) 06.JPG| Le bar-tabac « Le Marigny » à [[Santec]] ([[Finistère]]), portant le nom de la marque de cigarette [[Marigny (cigarette)|Marigny]].
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Sens-FR-89-bar Le Marigny-01.jpg|« Le Marigny », « bar tabac journaux » à [[Sens (Yonne)|Sens]] ([[Yonne (département)|Yonne]]), portant le nom de la marque de cigarette Marigny.
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Rue Lemercier, Paris mars 2014.jpg| Le bar-tabac « Le Saint Claude », [[Rue Legendre (Paris)|rue Legendre]] et [[rue Lemercier]], à [[Paris]] ([[Île-de-France]]), portant le nom d’une marque de tabac.
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Dernière version du 15 août 2024 à 15:29

Le bar-tabac « Le Tambour d’Arcole », rue de la Colombe à Paris (île de la Cité).

Un bar-tabac, ou café-tabac, est un café ou un bar qui vend également des produits du tabac. Comme tous les bureaux de tabac, ces établissement doivent détenir une licence qui les autorise à vendre ces produits.

En accord avec le Service d’exploitation industrielle des tabacs et allumettes (le SEITA), les bars-tabacs ont souvent pris des noms de marques de cigarette ou de tabac. Ces appellations ont pu perdurer même après la disparition des marques concernées. Il existe des homonymes mais ces commerces sont indépendants les uns des autres.

De 1997 à 2006, le nombre de cafés-tabacs de France métropolitaine est passé de 13 700 à 11 500[1]

Au , la France métropolitaine (hors Corse) compte environ 14 400 bars-tabacs (soit 58 % des buralistes)[2].

En Île-de-France, 80-90 % de ces établissements dans les années 1980 appartenaient aux bougnats, immigrants installés à Paris, originaires d'Auvergne, aire culturelle qui dépasse le cadre de la province historique et englobe également une partie du sud du Massif central[3]. En 2014, seuls 15 % des bars-tabacs de la région leur appartiennent encore. Cette baisse s'explique notamment par le fait que les jeunes générations délaissent ce métier difficile, les braquages étant nombreux et les profits moindres (dus notamment à la baisse de consommation de tabac). En parallèle, des rachats massifs sont opérés par la communauté chinoise, bien que les Aveyronnais de Paris continuent à posséder des brasseries prestigieuses (Lipp, Café de Flore, Les Deux Magots, le Wepler) et que des personnalités comme les frères Costes (originaires d'Aveyron) et d'Olivier Bertrand (Auvergne) connaissent des succès[4].

En 2014, la communauté chinoise francilienne est propriétaire de 45 % des 3 000 bars tabacs d'Île-de-France (contre 25 % en 2005) et rachète 50 % des établissements mis en vente dans la région francilienne, concurrençant depuis le début XXIe siècle en cela les historiques bougnats[5]. Ils sont pour la plupart issus de la deuxième génération de migrants, dans la mesure où il faut posséder la nationalité française pour devenir propriétaire d'un débit de tabac. Ils bénéficient d'une bonne organisation et d'une entraide financière au sein de leur communauté, même si des rumeurs de blanchiment d'argent existent[4].

Notes et références

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  1. Nicolas Le Ru, « L'activité des cafés-tabacs », sur Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  2. « Les chiffres clés », sur buralistes.fr, (consulté le ).
  3. Pierre Bonnaud, De l'Auvergne. 2 600 ans au cœur de la Gaule et de la France centrale, Nonette, Créer, , 318 p. (ISBN 2-84819-001-9, BNF 39040388).
  4. a et b Ghislain de Montalembert, « Bougnats vs Chinois, le zinc parisien en voie de sinisation », Le Figaro Magazine, semaine du 7 octobre 2016, page 30.
  5. « La moitié des bars-tabacs gérée par la communauté asiatique », sur Le Parisien, (consulté le ).

Liens externes

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