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Izakaya

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Un izakaya à Gotanda (Tokyo). L'écriteau à droite indique un menu composé de plats habituels (sa partie de gauche) et d'entrées de saison, nabe (sa partie de droite).
Enseigne d’izakaya en forme de lanterne.

L'izakaya (居酒屋?), parfois francisé en isakaya, occupe au Japon la place du bistrot ou du bar à vin en France, du pub en Angleterre ou du restaurant à tapas en Espagne. Il y a environ 20 000 izakaya au Japon[1]. Littéralement, l’izakaya est un lieu où l’on sert des boissons alcoolisées, le caractère en position centrale signifiant alcool.

Fréquenté le soir, on y boit traditionnellement de la bière, de l'alcool de patate douce (shōchū) du saké (nihonshū). On commande au cours de la soirée des plats chauds ou froids que l’on se partage entre amis ou collègues dans une ambiance décontractée.

La carte, plus ou moins élaborée, va de quelques plats simples à une carte presque gastronomique et peut être complétée par des plats du jour, le poisson du marché, la marmite de saison. On appelle parfois les izakaya akachōchin (lanterne rouge) en raison des lanternes en papier rouge traditionnellement suspendues à l'entrée des débits de boissons alcoolisées.

Dans un izakaya de quartier, on peut simplement venir boire un verre et picorer quelques tsukemono en discutant avec le patron ou la patronne, en attendant d'avoir une plus grande faim ou l'arrivée de ses amis. Les plats sont servis généralement à la table.

Il est possible de fumer dans les izakaya[2].

Dans les quartiers animés de Tōkyō ou Ōsaka, certaines izakaya peuvent occuper plusieurs étages, d’autres, minuscules, souvent gérées familialement ou par une seule personne, accueillent une poignée d’habitués du voisinage d’un quartier résidentiel[3].

Si toutes se tiennent au système de la commande au fur et à mesure et à la promesse d'un service rapide et d'une variété de plats économiques, le monde des izakaya est aussi un domaine où la concurrence est forte et où chacun tente de se différencier et de s'attacher un segment de clientèle, avec :

  • une carte plus traditionnelle ou plus moderne (c'est-à-dire innovante, occidentalisée…),
  • une expérience régionaliste popularisant les productions de l'ancien pays de tosa (bonite mi-cuite), kagoshima (cochon noir), Nagoya (poulet koshin, gambas panées, nouilles plates, miso rouge),
  • un cadre évoquant les années Showa (du nom de l'ancien empereur) ou au contraire modernisant,
  • des formules boissons ou plats à volonté.

Le mode de vie du citadin japonais et en particulier du salaryman (horaires de travail, transport en commun) en font de loin le premier consommateur au monde de restauration hors foyer. Dans ces conditions, l’izakaya est autant un lieu de consommation que de socialisation où sont évoqués les derniers sujets à la mode, les difficultés du travail ou les nouvelles de la chronique familiale. Le nomikai est ainsi un vrai phénomène de société.

L’izakaya a servi de décors à de nombreuses scènes du cinéma japonais depuis un siècle. Yasujirō Ozu en fait largement usage tout au long de son œuvre (par exemple, Une auberge à Tokyo, Le Goût du saké, Fleurs d'équinoxe). Le héros de Shall we dance (la version originale japonaise de 1996) y boit un verre avec ses deux coapprentis.

Notes et références

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  1. (ja) « Catégorie Izakaya »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Gourmet navigator (consulté le ).
  2. « Qu’est-ce qu’un izakaya ? », sur gotokyo.org (consulté le ).
  3. (en) « Robataya, izakaya », sur robatayaizakaya.com (consulté le ).

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Articles connexes

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  • Nomikai, « réunions pour boire » à l'izakaya
  • Tachinomi, sorte d'izakaya où l'on boit debout

Liens externes

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