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Vendredi 12 juillet

Émile Berchmans (photographie de la Revue illustrée du 15 avril 1899).
Émile Berchmans (photographie de la Revue illustrée du 15 avril 1899).

Émile Berchmans, né le à Liège et mort le à Bruxelles, est un peintre, dessinateur, illustrateur et graveur belge. Il est surtout l'un des principaux affichistes belges au tournant du XXe siècle.

Fils du peintre Émile-Édouard Berchmans, le jeune Émile montre rapidement une prédisposition pour les arts plastiques. Il étudie à l'Académie royale des beaux-arts de Liège de 1882 à 1888, et, en parallèle, il aide son père dans la réalisation de divers projets de plafonds et de panneaux décoratifs. C'est alors le début d'une longue et fructueuse carrière artistique, qui se développe principalement en région liégeoise et se poursuit jusqu'en 1934. Sa carrière artistique, Émile Berchmans la mène de front avec celle de professeur (1904-1934) puis directeur (1931-1934) à l'Académie royale des beaux-arts de Liège. Il se retire à Bruxelles à partir de 1934.

Artiste pluridisciplinaire, il se distingue dans l'utilisation de nombreuses techniques artistiques : dessin, pastel, peinture à l'huile, aquarelle, gouache et lithographie, et de multiples formes d'art : l'Art nouveau et le japonisme, qui sont surtout présents dans les affiches et les thèmes mythologiques, le réalisme, l'intimisme et l'impressionnisme, que l'on retrouve particulièrement dans sa peinture de chevalet, et le symbolisme qui imprègne l'ensemble de sa création artistique. Il réalise plus de 380 œuvres, dont la peinture murale qui orne depuis 1903 le plafond de l'Opéra royal de Wallonie, l'affiche réalisée en 1896 pour l'Association pour l'encouragement des beaux-arts de la ville de Liège, reproduite dans Les Maîtres de l'affiche, ou encore la lithographie Renouveau, publiée en 1897 dans L'Estampe moderne.


Mercredi 10 juillet

Les deux coéquipiers de l'équipe de France, Nello Lauredi et Bernard Gauthier roulent vers Rouen prendre la victoire d'étape et le maillot jaune.
Les deux coéquipiers de l'équipe de France, Nello Lauredi et Bernard Gauthier roulent vers Rouen prendre la victoire d'étape et le maillot jaune.

La 3e étape du Tour de France 1952 se déroule le entre les villes du Mans, qui accueille le Tour pour la première fois, et Rouen, ville-étape pour la troisième fois. Le parcours traverse les départements de la Sarthe, de l'Orne, de l'Eure et de la Seine-Inférieure (Seine-Maritime) sur une route principalement plane avec quelques côtes, et longue de 189 km. Il passe notamment par les villes d'Alençon, de Sées, de Bernay, de Grand-Couronne, de Petit-Couronne et du Grand-Quevilly.

C'est la troisième étape des vingt-trois prévues de cette 39e édition du Tour de France, dont Fausto Coppi a pris le départ en tant qu'immense favori, en l'absence d'Hugo Koblet, vainqueur de l'édition précédente, et de Louison Bobet, champion de France en titre. Au départ de l'étape, le classement général est mené par le Belge Rik Van Steenbergen, maillot jaune depuis sa victoire lors de la première étape.

La victoire n'est pas disputée entre les deux coéquipiers de l'équipe de France. Le Français Nello Lauredi devance Bernard Gauthier, qui lui laisse la victoire pour le bénéfice de la minute de bonification et l'obtention du maillot jaune. Le Hollandais Gerrit Voorting, lui aussi membre de l'échappée, termine troisième avec trois minutes de retard.

L'étape est plus courte que la distance moyenne des étapes de Tour de France de l'époque. Une seule échappée sérieuse est formée et parvient à se maintenir en tête pendant pratiquement toute l'étape. Les sept coureurs — nom donné aux cyclistes dans une course compétitive — bénéficient pendant un temps d'une avance importante (jusqu'à 13 min) avant que le peloton ne réagisse et réduise l'écart quelque peu. Une chute vers la fin de l'étape provoque l'éclatement de l'échappée, ce qui laisse les deux coureurs de l'équipe de France seuls en tête. Quatre abandons sont enregistrés en cours d'étape.

La performance des deux Français permet à l'équipe de France de remporter l'étape, de prendre le maillot jaune, de remporter une première fois sur ce Tour le classement par équipes de l'étape et de prendre la tête de ce classement. Nello Lauredi remporte également le prix de la combativité.


Mardi 9 juillet

Anastase II a gardé son nom, Artémios, même sur sa monnaie ; ce solidus porte la légende « APTEMIUS ANASTASIUS ». Au revers, la croix représentée selon une iconographie qui remonte à Tibère II Constantin fait référence à celle qui est apparue en songe à Constantin le Grand.
Anastase II a gardé son nom, Artémios, même sur sa monnaie ; ce solidus porte la légende « APTEMIUS ANASTASIUS ». Au revers, la croix représentée selon une iconographie qui remonte à Tibère II Constantin fait référence à celle qui est apparue en songe à Constantin le Grand.

Anastase II (grec : Ἀναστάσιος Βʹ) ou Artémios (en grec Άρτέμιος), mort le , est un empereur byzantin de 713 à 715 durant les années de chaos qui s’étendent de 695 (fin de la dynastie des Héraclides) à 717 (début de la dynastie des Isauriens).

Haut fonctionnaire de la chancellerie impériale, rien n'est connu de sa biographie avant qu'il ne soit choisi par le Sénat byzantin pour succéder à Philippicos, tout juste renversé par l'armée en 713. Placé à la tête d'un Empire en pleine crise interne et exposé à des menaces fortes à l'extérieur, il tente tant bien que mal de stabiliser la situation. Conscient du danger d'une attaque imminente des Omeyyades contre Constantinople, il fait renforcer les défenses de la cité. Il essaie aussi d'apaiser le climat religieux, fragilisé par les tentations monophysites exposées par son prédécesseur. Il rétablit la foi issue du concile de Chalcédoine et consolide son pouvoir en éliminant certains de ses concurrents et en nommant des fidèles à diverses fonctions. Cependant, il ne peut durablement exercer son autorité dans ce contexte troublé. Dès 715, alors qu'il envoie une expédition combattre les musulmans, un soulèvement de l'armée se produit à nouveau. Mené par le contingent de l'Opsikion, un obscur candidat du nom de Théodose est placé à la tête du mouvement. Anastase tente de s'y opposer mais il manque de troupes et finit par négocier son abdication en échange d'un exil à Thessalonique.

Toutefois, bien vite, un nouveau soulèvement mené par Léon l'Isaurien prétend agir au nom d'Anastase, contre Théodose. Bientôt, cette révolte se montre victorieuse alors que l'armée des Omeyyades se rapproche de Constantinople. Toutefois, Léon III prend le pouvoir pour lui-même et mène avec succès la défense de Constantinople lors du siège de 717-718. De son côté, Anastase n'abandonne pas le pouvoir et une conspiration se monte entre lui et plusieurs dignitaires, apparemment avec le soutien initial des Bulgares. Toutefois, ces derniers finissent par se détourner de lui et Anastase est capturé par Léon III en 719, puis exécuté avec ses principaux partisans.


Dimanche 7 juillet

Affiche du film.
Affiche du film.

Le Cabinet du docteur Caligari (Das Cabinet des Dr. Caligari) est un film d'horreur muet allemand de Robert Wiene sorti en 1920. Considéré comme la quintessence du cinéma expressionniste allemand, il raconte l'histoire d'un hypnotiseur fou (Werner Krauss) qui utilise un somnambule (Conrad Veidt) pour commettre des meurtres. Le film se caractérise par un style visuel sombre et tordu, avec des formes pointues, des lignes obliques et courbes, des structures et des paysages qui se penchent et se tordent dans des angles inhabituels, et des ombres et des traits de lumière peints directement sur les décors.

Le scénario s'inspire de diverses expériences vécues par Hans Janowitz et Carl Mayer, tous deux pacifistes et méfiants à l'égard de l'autorité après leurs expériences avec l'armée pendant la Première Guerre mondiale. Le film utilise un récit-cadre, avec un prologue et un épilogue associés à un retournement final qui révèle que le récit principal est en réalité le délire d'un fou. Selon Janowitz, ce dispositif scénaristique leur a été imposé contre leur gré. La conception du film est confiée à Hermann Warm, Walter Reimann et Walter Röhrig, qui privilégient un style fantastique et graphique plutôt que naturaliste.

Le film a pour thème l'autorité brutale et irrationnelle. Différents écrivains et des chercheurs estiment que le film reflète un besoin inconscient de tyran dans la société allemande ; le film constituerait ainsi un exemple de l'obéissance de l'Allemagne à l'autorité et de sa réticence à se rebeller contre toute autorité, même déraisonnée. Certains critiques interprètent Le Cabinet du docteur Caligari comme un symbole du gouvernement de guerre allemand, Cesare symbolisant l'homme ordinaire conditionné, comme les soldats, pour tuer. Le film aborde également le contraste déstabilisant entre la folie et la santé mentale, la perception subjective de la réalité et la dualité de la nature humaine.

Le Cabinet du docteur Caligari sort au moment où les industries cinématographiques étrangères assouplissent les restrictions sur l'importation de films allemands après la Première Guerre mondiale, et a donc été projeté dans le monde entier. Les avis divergent quant à son succès financier et critique à sa sortie, mais les critiques et historiens du cinéma modernes le saluent largement comme un film révolutionnaire. Le critique Roger Ebert le qualifie de « premier vrai film d'horreur », tandis que le critique Danny Peary le considère comme le premier film culte de l'histoire du cinéma. Considéré comme un classique, Le Cabinet du docteur Caligari a contribué à attirer l'attention du monde entier sur la valeur artistique du cinéma allemand et a eu une influence majeure sur les films américains, notamment dans les genres de l'horreur et du film noir.