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5e armée (Union soviétique)

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5e armée, puis
5e armée combinée
Image illustrative de l’article 5e armée (Union soviétique)
Actuel emblème de la 5e armée combinée (de l'Armée de terre russe).

Création 1914
Activité 1914-1918, 1918-1922, 1922-1924, 1939-1941 et depuis 1941
Pays Drapeau de l'Empire russe Empire russe,
Drapeau de la république socialiste fédérative soviétique de Russie RSFS de Russie,
Drapeau de l'URSS Union soviétique,
puis Drapeau de la Russie Russie
Branche  Armée de terre russe
Type Armée mécanisée
Rôle combat interarmes
Fait partie de District militaire est
Garnison Oussouriïsk
Guerres Seconde Guerre mondiale
invasion de l'Ukraine par la Russie depuis 2022
Batailles Pologne 1939, Kiev 1941, Moscou 1941, Rjev 1942, à la Smolensk 1943, Bagration 1944, Vilnius 1944, Prusse-Orientale 1945 et Mandchourie 1945
Décorations Ordre du Drapeau rouge
Ordre de Joukov
Commandant major-général Alexeï Vladimirovitch Podivilov (depuis 2020)
Commandant historique Vitaly Polenov,
Leonid Govorov
et Nikolaï Krylov

La 5e armée est une grande unité de l'Armée rouge créée en mars 1918 au début de la guerre civile russe, puis recréée en avril 1918 (dissoute dès juin), en août 1918 (dissoute en septembre 1922) et en novembre 1922 (dissoute en juin 1924).

Remise sur pied une cinquième fois en 1939, elle fut anéantie par les troupes allemandes lors de la bataille de Kiev en septembre 1941. Re-créée une sixième fois en octobre 1941, elle participa à la défense de Moscou, à la bataille de Rjev, à la 2e bataille de Smolensk, à l'opération Bagration, à la prise de Vilnius et à l'offensive de Prusse-Orientale. Transférée dans l'extrême-Orient russe, elle est finalement engagée contre les Japonais dans l'offensive soviétique de Mandchourie.

Après 1945, la 5e armée soviétique reste en Extrême-Orient, sur la frontière avec la Chine. En 1968, elle est renommée 5e armée combinée du Drapeau rouge (en russe 5-я общевойсковая Краснознамённая армия ; abrégé en 5 OА). Devenue une unité de l'armée de terre russe en 1992, elle est maintenue, mais en sous-effectif. Le réarmement russe à partir de 2007 la remet à un niveau opérationnel, au sein du district militaire est, avec son état-major à Oussouriïsk.

Guerre civile russe

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Première formation

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L'Armée rouge des ouvriers et paysans (Рабоче-крестьянская Красная армия : РККА) est fondée le (le selon le calendrier grégorien). Cinq armées sont mises sur pied, avec de très faibles effectifs : la 5e armée, commandée par Roudolf Sivers est organisée autour de Koursk, Kharkov et Konotop. Dès le , elle est renommée « 2e armée spéciale ».

Deuxième formation

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À la mi-avril 1918, les troupes rouges dans le Donbass (les gardes rouges de la « 1re unité socialiste de Lougansk ») prennent le nom de « 5e armée rouge ukrainienne », sous le commandement de Kliment Vorochilov (natif de Dniepropetrovsk, puis ouvrier à Lougansk)[1]. Après avoir défendu brièvement Lougansk face aux Allemands et aux Ukrainiens de Petlioura, cette troupe se replie à partir du vers Tsaritsyne. Le , l'armée est renommée « groupe de Voroshilov », défendant pour un temps Tsaritsyne.

Troisième formation

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Le nom de 5e armée est redonnée à une unité le , au sein du front de l'Est responsable des régions de l'Oural, de la Volga et de la Sibérie. Elle reprend Kazan aux S-R (du Komoutch) et aux légions tchécoslovaques le , passe temporairement sous commandement de Toukhatchevski (qui commande alors la 1re armée), puis prend Oufa le , Tcheliabinsk le , Petropavlovsk le , Omsk le , Tomsk le et Krasnoïarsk le .

La 5e armée est ensuite envoyée intervenir en Mongolie de mai à août 1921 pour en chasser les cavaliers d'Ungern. L'armée est finalement dissoute le et les troupes dispersées dans le nouveau district de Sibérie orientale.

Quatrième formation

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La 5e armée est de nouveau recréée à Tchita par décision du , à partir de l'« Armée révolutionnaire populaire de la République d'Extrême-Orient ». En charge de l'Extrême-Orient russe, mise sous le commandement de Ieronim Ouborevitch, elle a la charge de faire la chasse aux Blancs et garder Vladivostok, qui vient d'être reprise le . Cette armée est dissoute en juin 1924.

Seconde Guerre mondiale

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Cinquième formation

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La 5e armée est reformée en août 1939 dans le district militaire spécial de Kiev, qui couvre toute la République socialiste soviétique d'Ukraine. En , la 5e armée prend part à l'invasion soviétique de la Pologne, sous le commandement d'Ivan Sovetnikov.

En juin 1941, la 5e armée se compose du 15e corps de fusiliers (45e et 62e divisions), du 27e corps de fusiliers (87e, 125e et 135e divisions), du 9e corps mécanisé (de Rokossovski, avec les 20e et 35e divisions de tanks, ainsi que la 131e division motorisée), du 22e corps mécanisé (19e et 41e divisions de tanks, ainsi que la 215e division motorisée), de la 2e région fortifiée (un tronçon de la ligne Molotov, en construction)[2], de quatre à sept (selon les sources) régiments d'artillerie, de deux régiments de gardes-frontières du NKVD et d'un régiment de sapeurs-pontonniers. L'armée est casernée près de la frontière, au nord-ouest de l'Ukraine, dans la partie annexée sur la Pologne.

Le , les forces armées allemandes attaquent, prenant par surprise la 5e armée dispersée au cantonnement : les unités motorisées allemandes foncent vers l'est notamment à la césure entre les 5e et 6e armées soviétiques. Sur ordre du chef d'État-Major général Gueorgui Joukov, des contre-attaques sont lancées du 26 au , impliquant les corps mécanisés des 5e et 6e armées soviétiques contre les flancs du Panzergruppe 1 du général von Kleist, dans la zone autour de Loutsk, Doubno et Brody (bataille de Brody). Les unités rouges s'y font détruire, avec un ratio d'un char allemand éliminé pour dix soviétiques[3].

En , la 11e division blindée allemande prend Berditchev, isolant la 5e armée soviétique, qui doit battre en retraite vers Kiev. Pendant la bataille de Kiev en septembre 1941, l'armée désorganisée se retrouve avec tout le front du Sud-Ouest dans un vaste encerclement, le commandant d'armée (Mikhaïl Ivanovitch Potapov) est blessé puis fait prisonnier, tandis que les dernières unités sont anéanties[4],[5].

Sixième formation

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Près de Briansk le  ; photo d'Ivan Chaguine.

La 5e armée soviétique est recréé en avec comme commandant Dmitri Leliouchenko, au sein du Front de l'Ouest. Pendant la bataille de Moscou, elle se bat en octobre à Borodino (Leliouchenko, blessé, est remplacé par Leonid Govorov) et à Mojaïsk, puis en novembre autour de Kline et Solnetchnogorsk, y arrêtant l'offensive allemande au début décembre 1941. Engagée dans la contre-offensive à partir de la mi-décembre, l'armée reprend Zvenigorod puis Mojaïsk en janvier.

Elle participe ensuite à la seconde bataille de Rjev (l'opération Mars, en novembre-décembre 1942), la seconde bataille de Smolensk (d'août à octobre 1943), l'opération Bagration (de juin à août 1944) jusqu'à la prise de Vilnius (juillet 1944) et enfin la conquête de la Prusse-Orientale, avec notamment l'échec de Gumbinnen en octobre 1944, puis la prise d'Insterbourg et le nettoyage du Samland (l'actuelle péninsule de Kaliningrad) en janvier 1945.

Par un ordre du , la 5e armée est transférée en Extrême-Orient russe. Le , elle fait partie des unités qui forme le nouveau front d'Extrême-Orient, chargé d'attaquer les Japonais. Du 9 au , elle participe à l'offensive soviétique de Mandchourie.

Commandants

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Guerre froide

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Après la victoire sur le Japon, la 5e armée soviétique est maintenue à l'est, devenant la plus puissante unité du district d'Extrême-Orient.

En décembre 1991, la CEI remplace l'URSS (accord de Minsk le 8 ; accords d'Alma-Ata le 21 ; dissolution de l'Union le ). Les Forces armées soviétiques deviennent les « Forces armées conjointes de la CEI », avant d'être partagées à partir de 1992 entre les différents nouveaux États souverains en fonction de leur lieu de garnison. Les Forces armées de la fédération de Russie sont créées le , puis le commandement commun de la CEI est dissous en juin 1993. La 5e armée soviétique devient donc la 5e armée russe, avec des effectifs réduits.

Armée russe

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Depuis la réforme de 2010, le district militaire est dispose de cinq grandes unités pour protéger la Sibérie orientale et l'Extrême-Orient russe : de l'ouest vers l'est, la 36e arméeOulan-Oudé, au sud du Baïkal), la 29e arméeTchita, en Transbaïkalie), la 35e arméeBelogorsk, sur les rives de l'Amour), la 5e armée (à Oussouriïsk près de Vladivostok, au bord du Pacifique) et le 68e corps d'arméeIoujno-Sakhalinsk, sur Sakhaline).

Composition

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La 5e armée comprend en 2018 les unités suivantes :

La 127e division de fusiliers motorisés a été créée le à Oussouriïsk en réunissant les 59e et 70e brigades.

Guerre contre l'Ukraine en 2022

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Si les unités de la 5e armée ne figurent pas parmi les forces russes déployées pendant la crise diplomatique russo-ukrainienne de 2021-2022, trois groupes tactiques de bataillon (BTG) de la 5e armée auraient été identifiés par l'état-major ukrainien au nord-est de l'oblast de Jytomyr au tout début mars 2022[8].

À partir du , les unités de la 5e armée sont identifiées dans le Nord du Donbass, avec la 60e brigade entre Makiïvka et Horlivka, en soutien des troupes séparatistes de la république populaire de Donetsk, ainsi que trois BTG de la 127e division et deux de la 57e brigade, face à Sievierodonetsk.

Commandants

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...

Notes et références

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  1. Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri, Les maréchaux de Staline, Paris, Perrin, , 534 p. (ISBN 978-2-262-08538-4), p. 33.
  2. (en) Maximimo Argüelles Martinez, Soviet Army Order of Battle in World War II, X Mam Factory, , 408 p. (ISBN 978-1-4461-9180-4), p. 37.
  3. Jean Lopez (dir.), Nicolas Aubin et Vincent Bernard (ill. Nicolas Guillerat), Infographie de la Seconde Guerre mondiale, Paris, Perrin, , 191 p. (ISBN 978-2-262-06825-7), p. 99.
  4. (en) John Erickson, Road to Stalingrad, , p. 274.
  5. (en) T. N. Dupuy et Paul Martell, Great Battles on the Eastern Front, Indianapolis/New York, Bobbs-Merrill Company, , p. 48.
  6. (en) « Russian Army: Military units (Locations, equipment and re-armaments) », sur russiadefence.net.
  7. (en) Catherine Harris et Frederick W. Kagan, « Russia's Military Posture: Ground Forces Order of Battle » [PDF], sur www.criticalthreats.org, , p. 22.
  8. (en) Mason Clark, George Barros et Kateryna Stepanenko, « Russian Offensive Campaign Assessment, March 2 », sur criticalthreats.org, .

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Articles connexes

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