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Abbaye Notre-Dame de Berteaucourt-les-Dames

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Abbaye de Berteaucourt-les-Dames
Logis et église abbatiaux, Berteaucourt-les-Dames.
Logis et église abbatiaux, Berteaucourt-les-Dames.

Ordre bénédictine
Fondation 1094
Fermeture 1790
Diocèse Amiens
Fondateur Gauthier de Pontoise
Dédicataire Notre-Dame
Personnes liées Gabrielle d'Estrées
Protection Logo monument historique Classé MH (1840, église (édifice))
Logo monument historique Classé MH (1995, logis abbatial)
Localisation
Emplacement Berteaucourt-les-Dames (Somme)
Pays Drapeau de la France France
Coordonnées 50° 02′ 55″ nord, 2° 09′ 31″ est
Géolocalisation sur la carte : Somme
(Voir situation sur carte : Somme)
Abbaye de Berteaucourt-les-Dames
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye de Berteaucourt-les-Dames

L’abbaye Notre-Dame[Note 1] est une ancienne abbaye de religieuses bénédictines située à Berteaucourt-les-Dames dans le département de la Somme en Picardie.

L'abbaye aux XIe et XIIe siècles

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La tradition orale rapporte que Gauthier de Pontoise, abbé de l'abbaye Saint-Martin de Pontoise, vit en songe la Vierge qui lui demandait de fonder un monastère de moniales. Vers 1092, il vint sur les bords de la Nièvre, affluent de la Somme, en 1094 où il fonda un ermitage et fit jaillir une source, l'actuelle source Saint-Gautier[1]. Les pèlerins affluèrent. Gauthier retourna à Pontoise et y mourut en 1099.

Deux femmes, Heleguide (ou Elvige, ou bien Helchide) et Godelande (ou Godelinde), reprirent le flambeau et obtinrent en 1095 l'investiture canonique de l'évêque d'Amiens Gervin.

En 1108, la seconde abbesse obtint confirmation des privilèges et possessions de l'abbaye par Godefroy, évêque d'Amiens.

En 1176, une bulle du pape Alexandre III confirmait l'existence, les biens et privilèges de l'abbaye.

L'abbesse était seigneur de Berteaucourt et avait droit de basse, moyenne et haute justice.

L'abbaye à l'époque moderne

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Au XVIe siècle, l'abbaye fut soumise au régime de la commende. Le roi Henri IV nomma Angélique d'Estrées, sœur de Gabrielle d'Estrées, abbesse de Berteaucourt ; ainsi pouvait-il rendre visite à sa maîtresse logeant dans l'abbaye de sa sœur[2].

À la veille de sa disparition, l'abbaye possédait des biens dans une cinquantaine de paroisses. Les revenus de l'abbaye s'élevaient à plus de 8 000 livres. Elle possédait une rente de l'hôtel de ville de Paris d'un capital de 2 500 livres en 1714. Les abbesse jouissaient d'une grande popularité parmi les habitants des environs à cause des aumônes et autres libéralités qu'elles distribuaient[2].

La disparition de l'abbaye

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Déclarée bien national à la Révolution, les biens de l'abbaye furent mis en vente le . En 1823, une offre de vente prouve que la plus grande partie de l'abbaye était toujours debout. De nombreux bâtiments furent détruits par la suite, et la moitié de l'église abbatiale fut démolie, l'autre moitié servant désormais d'église paroissiale[2].

Église abbatiale

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Hostellerie

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Le logis abbatial, construit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, appelé l'hostellerie est le seul bâtiment subsistant de l'abbaye. Laissé longtemps à l'abandon, il fut restauré en 2006-2007 après une tempête qui l'endommagea. Les façades sont de belle facture, ordonnancées par des pilastres à refends, des chaînes d'angles et des bandeaux horizontaux ; l'appareillage est très soigné[3].

L’intérieur est ruiné mais subsistent encore un four à pain et une vaste salle. Une partie du mur d'enceinte de l'abbaye est encore visible.

L'hostellerie a été classée monument historique en 1995[4].

Iconographie

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Au XIXe siècle, les frères Duthoit réalisèrent de nombreux dessins de l'église et des vestiges de l'abbaye qui sont conservés à Amiens au musée de Picardie.

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Bibliographie

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  • Florence Charpentier et Xavier Daugy, Sur le chemin des abbayes de Picardie, histoire des abbayes picardes des origines à nos jours, Amiens, Encrage Édition, 2008 (ISBN 978 - 2 - 911 576 - 83 - 6).
  • R. de Guyencourt, « Berteaucourt-les-Dames, l'église » in La Picardie historique et monumentale, tome V, arrondissement de Doullens, Amiens, Yvert et Tellier et Paris, Auguste Picard, 1912-1914 p. 49 à 43 - Lire en ligne.
  • Claudine Lob-Barton, L'abbaye royale Notre-Dame de Bertaucourt, Berteaucourt-les-Dames, 2000[9].

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. On trouve aussi parfois l'appellation abbaye Sainte-Marie.

Références

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  1. Lucien Groué, Aux sources de la Nièvre en Picardie, Abbeville, Paillart, , « Abbaye de Berteaucourt ».
  2. a b et c M. Goubron, Notices géographiques et historiques sur la commune de Berteaucourt-les-Dames, manuscrit, Archives départementales de la Somme, 1897.
  3. Notice no PA00135578, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  4. « Ancienne maison abbatiale », notice no PA00135578, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. « Monument funéraire d'Antoinette de Halluin », in Inventaire général du patrimoine culturel régional des Hauts de France.
  6. Arbre généalogique de François de Surville sur geneanet.
  7. Jacqueline Boucher, Deux épouses et reines à la fin du XVIe siècle, Université de Saint-Etienne, 1995, p.132.
  8. A. Declozeau, Gabrielle d'Estrées…, Paris, 1889, pp.4-7.
  9. « BnF Catalogue général », sur bnf.fr, Berteaucourt-les-Dames (Berteaucourt-les-Dames), (consulté le ).