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Abbaye de Neauphle-le-Vieux

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Abbaye de Neauphle-le-Vieux
Anciens bâtiments abbatiaux à Neauphle-le-Vieux.
Anciens bâtiments abbatiaux à Neauphle-le-Vieux.
Présentation
Culte Catholique romain
Type Abbaye
Début de la construction 1re moitié du XIIe siècle
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Ville Neauphle-le-Vieux
Coordonnées 48° 48′ 56″ nord, 1° 51′ 52″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye de Neauphle-le-Vieux
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : Île-de-France)
Abbaye de Neauphle-le-Vieux
Géolocalisation sur la carte : Yvelines
(Voir situation sur carte : Yvelines)
Abbaye de Neauphle-le-Vieux

L'abbaye Saint-Pierre de Neauphle-le-Vieux est un ancien monastère de bénédictins situé sur la commune de Neauphle-le-Vieux dans le département des Yvelines, sur la rive gauche de la Mauldre. Elle faisait partie de l'archidiaconé du Pincerais qui dépendait alors du diocèse de Chartres.

Héraldique

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Blason de l'abbaye Saint-Pierre de Neauphle-le-Vieux : d'azur à une croix d'argent.

L'abbé Châtelain a cru qu'il fallait écrire Neauphle l'Évieux ou l'Aiveux, en sorte que son nom latin serait Nealfa Aquosa, à cause de sa situation sur la rivière de la Mauldre. Adrien de Valois, en sa notice de 1675, croit qu'on dit Neauphle le Vieil, pour Neauphle la Ville[1],[2]. "Anciennement on disait aive, ou eue, pour aqua, de l'eau (...) quelques-uns, au lieu de dire l'Aiveux, disent le Vieux[3],[4]" (cf. le mot évier).

Au VIIIe siècle, Neauphle a été un prieuré de l'abbaye de Saint-Liphard de Meung-sur-Loire, comme le mentionne une charte de Hugues Capet de 990[5].

Au milieu du Xe siècle, les "pieux propriétaires" de l'église qui existait à Neauphle-le-Vieux, en firent don aux Bénédictins. Il s'agissait d'Haganon de Neauphle et de son fils Hugues, peut-être apparenté à Aganon, évêque de Chartres vers 925-941. Les Bénédictins sollicitèrent le roi Philippe Ier quand l'abbaye de Saint-Liphard devint une collégiale; il leur accorda la fondation de leur abbaye en 1078[6].

Elle connut un grand essor au XIIe siècle. Le roi saint Louis honora le monastère de sa visite le [7]. Aliénor de Guyenne, reine d'Angleterre, y séjourna le [8]. Philippe le Bel y demeura avec la reine les 6-7 et et [9].

Au XIIIe siècle, l'abbaye de Neauphle–le-Vieux avait une liste imposante de droits et possessions dont elle jouissait : église de Cressay, Saint-Aubin, Auteuil, Goupillières, Bazemont, Jouars, Maurepas, Saulx-Marchais, Villennes, Médan, Flacourt, droits d’usage en forêt d’Iveline, terre du Pontel, moulin de Toussac, Bicherel, Robert, sur Mauldre et ses affluents, terres de Neauphle-le-Vieux, Boissy-sans-Avoir, Auteuil, Saulx-Marchais, Flacourt, les Mousseaux …[6].

Au XVIe siècle, l'abbaye passa en commende avec Gilbert Le Filleul au début du règne de François Ier.

Dès la fin du XVIIe siècle, les revenus de l'abbaye étaient devenus insuffisants à la subsistance et à l'entretien des moines et en particulier la remise en état de l'église abbatiale. En 1700, il y avait autrefois quatre religieux et deux prêtres pour desservir, il n'y a présentement [1731] que le prieur, un chantre et deux prêtres[10]. Il n'y avait plus de règle dans l'abbaye, ni d'ordre dans l'administration des biens.

Le Parlement de Paris, par arrêt du , ratifie l'avis de l'évêque de Chartres, et ordonna que les religieux se retireraient en d'autres couvents de leur ordre[11]. En 1738, les bénéfices à la nomination de l'abbé de Neauphle pour : la chapelle de Notre-Dame de Neauphle (à la limite entre Beynes et Neauphle), les cures d'Auteuil, Bazemont, Elancourt, Flacourt, Goupillières, Jouars, Maurepas en alternance avec l'archidiacre du Pincerais, Médan, Neauphle-le-Vieux, Saint-Aubin près Montfort (Neauphle), Saulx-Marchais, Villaines, Villiers-le-Mahieu[12].

L'abbaye fut mise sous équestre en 1771; son plan géométral a été conservé à cette date (plan en ligne).

Les bâtiments furent vendus en 1791 et devinrent habitation privée, l'abbatiale est devenue église paroissiale.

Liste des abbés

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Abbés réguliers

XIIe siècle

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  • 1. Gauthier, 1078-1110[6].
  • 2. Robert, 1110?-1149[2],[6].
  • 3. Bernard, 1149-1170[2],[6].
  • 4. Garnier, 1185[6].

XIIIe siècle

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  • 5. Robert II, 1204?-1228[6].
  • 6. Guillaume, 1234[2],[6].
  • 7. Robert III, 1260[6].
  • 8. Guillaume II, 1274?-1287[2],[6].
  • 9. Pierre Le Clerc, 1288[6].
  • 10. Guillaume III, 1290-1295[6].
  • 11. Jehan Boileau, 1295-1313[6].

XIVe siècle

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  • 12. Guillaume IV, 1313?-1327[6].
  • 13 Simon de Changé, 1327-1333[2],[6].
  • 14. Thomas, 1333-1342[2],[6].
  • 15. Jehan II de Ponceaux, 1342-1374[6].
  • 16. Jehan III Riboust, 1374-1400[6].

XVe siècle

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  • 17. Jehan IV Le Féron, 1400-1405[6].
  • 18. Jehan V Bléteron, 1405-1421[2],[6]. Devint abbé de Notre-Dame de Josaphat, près de Chartres en 1421.
  • 19. Robert IV Bonamy, 1421-1461[6].
  • 20. Martin, 1461-1471[6].
  • 21. Pierre II Mailloche, 1471-1480[6].
  • 22. Pierre III Nicolas, 1480-1509[2],[6].
  • 23. Jean VI L'Homme, 1509-1522[6].
Abbés commendataires

XVIe siècle

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  • 24. Gilbert Ier Filhol, Filholi ou Le Filleul, 1522-1526[6],[13].
  • 25. Pierre IV Le Filleul, 1526-1531[6], archevêque d'Aix, il tenait l'abbaye en commande[2].
  • 26. Gilbert II Le Filleul, âgé d'à peine 13 ans, reçu la commande de l'abbaye 1531-1585[6] ou Gilbert Filliol abbé de l'abbaye de Neauphle-les-Viels, Il participe au coutumier de 1556[14]. C'est sous son abbatiat que les religieux, abbé et couvent de Neauphle-le-Vieux, saisissent le Parlement de Paris le . Crainte de refus de dîmes (X1a 1606, foli. 445 v°)[15].
  • 27. (1585-1621) - Charles II Brûlart de Genlis (Mort le )[16]

XVIIe siècle

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XVIIIe siècle

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  • 32. Jacques Savalète, seigneur de Magnanville, 1731-1753[20],[6], conseiller honoraire au Grand conseil, Visiteur de Carmélites de France[20], lègue par son testament la somme de 500 fr. aux pauvres de la paroisse de Saint-Nicolas de Neauphle-le-Vieux.
  • 33. Jean VII, Hyacinthe de Verthamon, 1753-1763[6].
  • 34. Claude-François Lyzarde de Radonvilliers, 1763-1771[6].
  • 35. Claude Bourachot, seigneur de l'Écluse, 1771-1777[6].
  • 36. Pierre Alexandre de Langlade, 1777-1792[6], le dernier abbé.

Notes et références

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  1. Charles Ier Brûlart de Genlis, dit "Léon" est le second fils de Pierre Brûlart et de Madeleine Chevalier. Il a un enfant naturel de la veuve d'un Trésorier de France qui lui apporte une terre valant 4 000 livres de rente

Références

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  1. Gallia christiana t.8 diœcesis Carnotensis (1744), t. 8, p. 25, 1245.
  2. a b c d e f g h i et j FISQUET (H.) La France pontificale (Gallia Christiana) Métropoles de Chartres (1864-73), p. 20, 369-370. Gallica en ligne
  3. Dictionnaire universel Francois et Latin: avec des remarques d'érudition et de critique (1752), t. 5, p. 895.
  4. PIGANIOL de La FORCE (J. Aymar) Nouvelle description de la France (1754.), t.10, p. 144.
  5. BRAME (H) Historique de l’abbaye de St Pierre de Neauphle-le-Vieux. Revue Mabillon - 21°ann. (1931), p. 121.
  6. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai aj ak et al BRAME (Henri) Historique de l'abbaye Saint-Pierre de Neauphle-le-Vieux. Revue Mabillon. 2e série, no 43 (1931), 21e année, n°83, p. 121-122; 240-249. Gallica en ligne
  7. Arch. Nat., Fonds du Trésor des Chartes, 7-473, n°25.
  8. GOURON (Marcel) Aliénor de Castille en Guyenne. Revue Le Moyen Âge, 2e série, jan-avr (1927).
  9. B.N., Recueil des historiens de la France. Natalis de Wailly et Léopold Delisle, t. 21, p. 420 ; t. 22, p. 515, et 520.
  10. a et b BOISLISLE (A.M. de) Mémoires des intendants sur l'État des Généralités dressés pour l'instruction du Duc de Bourgogne (1881), t. 1, p.70, n. 3; p. 98.
  11. MERLET(René) Fondation de l'abbaye de Neauphle-le-Vieux, Bibl. École des chartes. (1891), t. 52, p. 583.Gallica en ligne
  12. DOUBLET (Nic.) Pouillé du diocèse de Chartres, ...(1738), pp. 1-115.
  13. MAQUET (A.) DION (A. de) Nobiliaire et Armorial du Comté de Montfort. Mémoires et documents publiés par la Société archéologique de Rambouillet (1881), t. 5, p. 208.
  14. BOURDOT de RICHEBOURG (Ch.) Nouveau coutumier general, ou Corps des coutumes generales et particulières (1724), t. 3, p. 155, 4e §.
  15. Carrière Victor, Les épreuves de l'Église de France au XVIe siècle (suite). In: Revue d'histoire de l'Église de France, tome 12,n°56, 1926. pp. 315-341
  16. Charles II, est le fils de Gilles Brûlart de Genlis et d'Anne de Halluin. Gilles est le frère aîné de Charles Ier [6], conseiller et aumônier du Roi. Charles II est le neveu de Charles Ier qui suit
  17. Archives départementales de la guerre, Château de Vincennes, index de la sous-série A 1, t. III, p.96, références 11-73 et 75, 11-84 et 85, 11-88 et 95, 15, 34 [1]
  18. MORERI (L.) Le grande dictionnaire historique ou Le mélange curieux... (1718), t. 1, p.1055.
  19. Étienne Pattou, Racines histoire, [2], p. 14
  20. a et b Mercure français, (mai 1753), p. 211.

Liens externes

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