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Ahmed Friaâ

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Ahmed Friaâ
أحمد فريعة
Illustration.
Portrait d'Ahmed Friaâ
Fonctions
Ministre tunisien de l'Intérieur
et du Développement local

(15 jours)
Président Zine el-Abidine Ben Ali
Fouad Mebazaa (intérim)
Premier ministre Mohamed Ghannouchi
Gouvernement Ghannouchi
Prédécesseur Rafik Belhaj Kacem
Successeur Farhat Rajhi
Ministre de l'Éducation

(5 mois et 15 jours)
Président Zine el-Abidine Ben Ali
Premier ministre Hamed Karoui
Gouvernement Karoui
Prédécesseur Mohamed Charfi
Successeur Hatem Ben Othman
Biographie
Date de naissance (75 ans)
Lieu de naissance Zarzis, Tunisie
Nationalité tunisienne
Parti politique Rassemblement constitutionnel démocratique (?-2011), Al-Watan (2011), indépendant (2011- )
Profession Universitaire

Ahmed Friaâ (arabe : أحمد فريعة), né le à Zarzis, est un universitaire et homme politique tunisien.

Formation et carrière universitaire

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Après des études secondaires au lycée technique de Tunis, il obtient en 1972 une maîtrise de mathématiques à la faculté des sciences de Tunis. L'année suivante, il obtient un DEA d'analyse numérique à l'université Pierre-et-Marie-Curie. En 1975, il obtient un diplôme d'ingénieur à l'École nationale des ponts et chaussées de Paris (ENPC) ainsi qu'une agrégation de mathématiques de l'Académie de Paris[1]. Dès lors, il devient enseignant à l'ENPC et chercheur au Laboratoire central des ponts et chaussées[2]. En 1979, il soutient son doctorat d'État en sciences à l'université Pierre-et-Marie-Curie[1]. Sa thèse s'intitule La loi de Norton-Hoff généralisée en plasticité et viscoplasticité[3].

De retour en Tunisie en 1980, il devient maître de conférences à l'École nationale d'ingénieurs de Tunis (ENIT) responsable du département de génie civil, puis professeur de l'enseignement supérieur dans le même établissement. Il est aussi directeur de l'ENIT entre 1985 et 1989, membre de certaines commissions nationales scientifiques notamment celle de l'ingénierie et celle de la maîtrise des technologies, et président de la commission nationale des sciences exactes et naturelles du comité national de l'Unesco[1].

Activités politiques

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Plusieurs fois placé à la tête de différents ministères, comme ceux de l'Équipement et de l'Habitat (1989 à 1992) ou de l'Éducation (1994), il est également membre du conseil municipal de Zarzis entre 1985 et 1990, ambassadeur de Tunisie à Rome en 1995 et député de la circonscription de Médenine entre 1989 et 2004. De 1997 à 2002, il est ministre des Communications puis ministre des Technologies de la Communication[1].

Il est nommé le , en pleine révolution, comme ministre de l'Intérieur en remplacement de Rafik Belhaj Kacem. À ce titre, il est nommé, l'avant veille du départ du président Zine el-Abidine Ben Ali, dans une ultime tentative de sortie de crise sachant que la répression des manifestations a causé la mort d'au moins 66 personnes en date du 13 janvier[4],[5].

Sa reconduction à ce poste au sein du gouvernement d'union nationale conduit par Mohamed Ghannouchi, après la fuite de Ben Ali, cristallise la colère de la population qui exige la formation d'un gouvernement excluant les personnalités du Rassemblement constitutionnel démocratique (parti présidentiel) dont Ahmed Friaâ est encore membre. Celui-ci quitte finalement ce parti le [6] puis le gouvernement le 27 janvier. Peu après, il fait partie des fondateurs d'un nouveau parti baptisé Al-Watan[7]. Il en démissionne le à la suite d'un courant protestataire au sein du parti qui considère qu'il est « un obstacle pour la progression du parti » au vu des nombreuses critiques qui lui sont adressées en raison de ses fonctions comme ministre de l'Intérieur pendant la révolution[8].

Un groupe d'avocats dépose en mars 2011 un ensemble de requêtes devant le procureur de la République auprès du tribunal de Tunis, demandant la poursuite de Friaâ et d'anciens commissaires de police pour homicide volontaire à la suite des événements du . L'ancien ministre est soumis, le 17 mai, à un interrogatoire par le juge d'instruction auprès du tribunal de première instance de Tunis ; le juge décide de le laisser en liberté en attendant la fin de l'enquête[9],[10]. Il est aussi accusé devant la chambre criminelle du tribunal militaire dans l'affaire des martyrs et des blessés des événements de [11]. Le , il obtient un non-lieu pour son rôle dans la répression de à Thala et Kasserine[12] puis un autre, le 19 juillet, dans le plus grand procès des martyrs et blessés de la révolution, ceux du grand Tunis et de cinq autres gouvernorats[13].

Distinctions

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Prix scientifiques

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Le , Ahmed Friaâ reçoit le Prix international de l'excellence scientifique, Scientific Excellence Shield, décerné par l'Association cartographique internationale pour sa contribution scientifique concernant la loi de comportement viscoplastique de Norton-Hoff, largement utilisée dans la littérature scientifique sous son nouveau nom de méthode de Norton-Hoff-Friaa[14].

Décorations nationales

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Vie privée

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Il est marié et père de quatre enfants[1].

Publications notables

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Références

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  1. a b c d e f et g « Biographie de Ahmed Friaa, ministre de l'Intérieur et du Développement local », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  2. Noureddine Hlaoui, « Qui arrêtera l'IVD dans sa cabale contre l'éminent savant et patriote Ahmed Friâa ?! », sur archive.radioexpressfm.com, (consulté le ).
  3. « La loi de Norton-Hoff généralisée en plasticité et viscoplasticité », sur trid.trb.org (consulté le ).
  4. « Le nouveau ministre de l'Intérieur et du Développement local prend ses fonctions », sur turess.com, (consulté le ).
  5. « Tunisie : Ben Ali promet de ne pas se représenter en 2014 », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  6. « Tunisie : tirs de sommation à Tunis contre les manifestants », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  7. « Tunisie – Mohamed Jegham et Ahmed Friâa créent le parti El Watan », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  8. « Jegham « confirme l'existence d'un courant protestataire au sein du Parti Al-Watan contre Ahmed Friaa » », sur babnet.net, (consulté le ).
  9. « Ahmed Friaâ laissé en liberté après son interrogatoire », sur turess.com, (consulté le ).
  10. Sadok Sayedi, « Ahmed Friaâ et d'anciens commissaires de police poursuivis pour homicide », sur tunisienumerique.com, (consulté le ).
  11. « Ben Ali, Rafik Haj Kacem et Ahmed Friaa devant la justice militaire », sur directinfo.webmanagercenter.com, (consulté le ).
  12. « Tunisie : vague de colère après verdict dans le procès des martyrs de Thala et Kasserine », sur tekiano.com, (consulté le ).
  13. « Procès des martyrs du Grand Tunis », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
  14. Moncef Mahroug, « Tunisie : Ahmed Friaa réhabilité par la science », sur webmanagercenter.com, (consulté le ).