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Alpha Arietis

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α Arietis
Hamal
Description de cette image, également commentée ci-après
Hamal accompagnée de sa planète, simulées dans le logiciel Celestia.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 02h 07m 10,40570s[1]
Déclinaison +23° 27′ 44,7032″[1]
Constellation Bélier
Magnitude apparente +2,00[2]

Localisation dans la constellation : Bélier

(Voir situation dans la constellation : Bélier)
Caractéristiques
Type spectral K2 III Ca-1[3]
Indice U-B +1,12[2]
Indice B-V +1,15[2]
Indice R-I +0,62[3]
Variabilité Suspectée[4]
Astrométrie
Vitesse radiale −14,2 ± 0,9 km/s[5]
Mouvement propre μα = +188,55 mas/a[1]
μδ = −148,08 mas/a[1]
Parallaxe 49,56 ± 0,25 mas[1]
Magnitude absolue +0,47 ± 0,04[6]
Caractéristiques physiques
Masse 1,5 ± 0,2 M[7]
Rayon 14,9 ± 0,3 R[8]
Gravité de surface (log g) 2,57[8]
Luminosité 91 ± 6 L[8]
Température 4 480 K[8]
Métallicité −0,25[8]
Rotation 3,44 km/s[7]

Désignations

Hemal, Hamul, Hamal, Ras Hammel, El Nath[3], α Ari, 13 Ari, BD+22°306, FK5 74, GC 2538, GJ 84.3, GJ 9072, HD 12929, HIP 9884, HR 617, LTT 10711, NLTT 7032, PPM 91373, SAO 75151[9]

Alpha Arietis (α Ari / α Arietis) est l'étoile la plus brillante de la constellation du Bélier. Son nom est Hamal, qui vient de l'arabe al-ḥamal. Avec une magnitude apparente de +2,0[2], c'est l'une des étoiles les plus brillantes du ciel nocturne. En se basant sur les mesures de parallaxe faites par le télescope spatial Hipparcos[1],[10], α Arietis est située à 20,2 ± 0,1 pc (∼65,9 al) de la Terre. Il s'agit d'une étoile géante qui pourrait héberger une planète de masse supérieure à Jupiter.

Les deux figures de al-Ḥamal, littéralement « l'Agneau mâle de moins d’un an dans l'astronomie arabe.

Nomenclature et histoire

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Du ciel arabe traditionnel à l'UAI

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Alpha Arietis / α Ari , latinisé Alpha Arietis, est la désignation de Bayer de l'étoile. La lettre α lui a été assignée par Johann Bayer lui-même dans son atlas céleste, l'Uranometria. Sa désignation de Flamsteed est 13 Arietis[9].

Hamal est le nom de l'étoile la plus brillante de la constellation du Bélier, soit Alpha Arietis / α Ari, aujourd'hui retenu par l'Union astronomique internationale [11]. Ce nom a été Introduit par Giuseppe Piazzi (1814)[12], à partir de la transcription AlHámal du nom de la constellation faite dans la traduction du زيجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437) effectuée par Thomas Hyde (1665)[13]. Il s’agit de l'arabe الحمل (al-Ḥamal) qui est dès avant l'Islam le nom de la figure venu de Babylone par les vieux calendriers. Il ne signifie pas « le Bélier », contrairement à ce qui est souvent affirmé[14], mais « l'Agneau mâle [de moins d'un an] »[15],[16].

La constellation (星官 xīng guān) de 婁 Lóu sur la Carte de Dunhuang (ca. 649-684). Les 3 étoiles 婁 Lóu, comme celles du石氏星经 Shí shì xīng jīn, « le Canon astral de Maître Shí », y sont indiquées en rouge.

Comme il est possible de confondre l'étoile et la constellation, Alpha Arietis était également (mais rarement) appelée راس الحمل (Rās al-ḥamal), « la tête du bélier »[17].

El Nath est un autre nom de α Ari. C’est l’arabe النتح al-Natḥ, « le Coup de corne » apparu dans des catalogues arabes tardifs, le nom classique dans le ciel arabe traditionnel étant الناتح al-Nātiḥ, « Celui qui donne un coup de corne »[18],[19]. Dans la traduction du یجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437), Thomas Hyde (1665) signale le forme ‘Nàt’h à côté de ‘AlNâtih’[20], et, par l’intermédiaire du philologue Friedrich Wilhelm Lach (1796) qui retranscrit ‘el-natih’ et ‘el-nath’[21], Johann Elert Bode (1801) donne le nom el-nath[22]. Relevé sous la transcription al-Natḥ par Richard Allen (1899)[23], il poursuit son cours dans les catalogues[24],[25],[26].

娄宿三 Lóu xiù sān est, dans l’astronomie chinoise, le nom de α Ari, soit la 3e étoile (星 xīng) de la constellation (星官 xīng guān) de 婁 Lóu, « le Parc des bêtes (vaches ou brebis) destinées au sacrifice », qui correspond au groupe βγα Ari dans le 石氏星经 Shí shì xīng jīn, « le Canon astral de Maître Shí », c’est-à-dire l'école astronomique de Shi Shen (ca. 350 av. è. c.)[27],[28].

Hamal se trouve approximativement dans le prolongement vers l'Est de l'axe Alphératz-Scheat du Grand carré de Pégase. Hamal forme avec Diphda de la Baleine et Alphératz d'Andromède le Triangle d'automne.

Propriétés

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Le type spectral d'Hamal est K2 III Ca-1, avec une classe de luminosité de III qui indique qu'il s'agit d'une étoile qui a consommé l'hydrogène de son noyau et qui est devenue une géante rouge[29]. La notation « Ca-1 » de son type indique que les raies de calcium de son spectre sont plus faibles que la normale. Sa masse serait de 50 % supérieure à celle du Soleil[7], tandis que les mesures interférométriques montrent qu'elle a un diamètre qui lui est 15 fois supérieur[8]. Malgré sa grande circonférence, α Arietis tourne avec une vitesse azimutale équatoriale légèrement plus rapide que celle du Soleil, en ayant une rotation stellaire de 3,44 km s−1[7].

Alpha Arietis rayonne environ 91 fois la luminosité du Soleil[8] depuis son atmosphère stellaire, à une température effective de 4 480 K[8]. C'est plus froid que la surface du Soleil, et lui donne sa teinte orangée typique des étoiles de classe K. Elle est suspectée d'être légèrement variable, avec une amplitude de 0,06 magnitude[4]. L'abondance des éléments autres que l'hydrogène et l'hélium, ou autrement dit la métallicité de l'étoile est environ à peine la moitié de celle du Soleil[8].

Système planétaire

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En , la présence probable d'une exoplanète en orbite autour d'Hamal a été rapportée par Byeong-Cheol Lee et al. Elle a été détectée en utilisant la méthode des vitesses radiales, en se basant sur des mesures faites entre et à Observatoire astronomique optique Bohyunsan en Corée. L'objet a une période orbitale de 381 jours et une excentricité de 0,25. L'estimation basse de la masse de cet objet est d'environ 1,8 fois la masse de Jupiter. Le demi-grand axe de la planète est estimé à 1,2 UA[7], ce qui lui ferait un périapside de 0,9 UA et un apoapside de 1,5 UA.

Le système Alpha Arietis[30]
Planète Masse (MJ) Période orbitale (d) Demi-grand axe (UA) Excentricité
Alpha Arietis b ≥ 1,8 ± 0,2 380,8 ± 0,3 1,2 0,25 ± 0,03

Dans la culture

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La faible distance d'Alpha Arietis par rapport à l'écliptique lui a donné une importance plus grande que sa luminosité peut le laisser penser. De -2000 à -100 environ, le trajet apparent du Soleil à travers le ciel le conduisait dans le Bélier à l'équinoxe de mars, c'est-à-dire au moment où il franchit le point vernal qui marque le début du printemps dans l'hémisphère nord[31]. Ceci explique pourquoi la plupart des horoscopes débutent, dans les journaux actuels, avec le Bélier[32]. Bien que la précession ait déplacé le point vernal dans les Poissons à l'heure actuelle[31], Hamal est restée dans l'esprit comme une étoile brillante proche d'une zone importante de la voûte céleste, lorsque les Hommes ont commencé à étudier le ciel nocturne[33].

Un des autres noms d’Hamal, Hamul, avait été donné à un navire des États-Unis, l'USS Hamul.

Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy and Astrophysics, 2e série, vol. 474,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d (en) H. L. Johnson et al., « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, 99e série, vol. 4,‎ (Bibcode 1966CoLPL...4...99J)
  3. a b et c N. D. Kostiuk, « HD-DM-GC-HR-HIP-Bayer-Flamsteed Cross Index », Centre de données astronomiques de Strasbourg, (consulté le )
  4. a et b NSV 725, entrée de base de données, (en) Sternberg Astronomical Institute, Moscow, Russia., « New Catalogue of Suspected Variable Stars, the improved version » (consulté le )
  5. (en) D. S. Evans, « The Revision of the General Catalogue of Radial Velocities », dans Alan Henry Batten et John Frederick Heard, Determination of Radial Velocities and their Applications, Proceedings from IAU Symposium no. 30, Université de Toronto, International Astronomical Union, (Bibcode 1967IAUS...30...57E, résumé)
  6. (en) Bruce W. Carney et al., « Rotation and Macroturbulence in Metal-Poor Field Red Giant and Red Horizontal Branch Stars », The Astronomical Journal, 3e série, vol. 135,‎ , p. 892–906 (DOI 10.1088/0004-6256/135/3/892, Bibcode 2008AJ....135..892C, arXiv 0711.4984)
  7. a b c d et e (en) B.-C. Lee et al., « A likely exoplanet orbiting the oscillating K-giant α Arietis », Astronomy and Astrophysics, vol. 529,‎ , A134 (DOI 10.1051/0004-6361/201016293, Bibcode 2011A&A...529A.134L, arXiv 1104.4431)
  8. a b c d e f g h et i (en) L. Piau et al., « Surface convection and red-giant radius measurements », Astronomy and Astrophysics, vol. 526,‎ , A100 (DOI 10.1051/0004-6361/201014442, Bibcode 2011A&A...526A.100P, arXiv 1010.3649)
  9. a et b (en) Alpha Arietis sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  10. (en) Michael Perryman, The Making of History's Greatest Star Map, Heidelberg, Springer-Verlag, (DOI 10.1007/978-3-642-11602-5)
  11. (en) « Table 1: Star Names Approved by WGSN as of 20 July 2016 », Bulletin of the IAU Working Group on Star Names, no 1,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  12. Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 13.
  13. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 30. »
  14. (en) Richard Hinckley Allen, Star-names and Their Meanings, New York, G. E. Stechert, (présentation en ligne), p. 78-80
  15. Roland Laffitte, « Constellations arabes : l'Agneau mâle », sur URANOS, le site astronomique de la Selefa. »
  16. Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris: Geuthner, 2005, p. 91.
  17. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l'uranographie arabe, Pari s: Geuthner, 2012, pp. 85-86.
  18. (de) Paul Kunitzsch, Untersuchungen zur Sternnomenklatur des Araber, Wiesbaden : Harrassowitz, 1961, p. 88.
  19. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 85.
  20. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Catalogue Uluġ Bēg, p. 30. »
  21. (de) Friedrich Wilhelm Lach, « « Beitrag zur orientalischen Sternkunde », in Algemeine Bibliotek der biblischen Litteratur, Bd. VII, Stück 4, 577-651, Leipzig : Weidmann, 1796, p. 587. »
  22. (la) Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissimis astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. XI.
  23. (en) Richard Hinkley Allen, « Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, p. 384. »
  24. (de) Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, p. 61.
  25. Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, pp. 91-92.
  26. Natalya Dmitrievna Kostiuk, « HD-DM-GC-HR-HIP-Bayer-Flamsteed Cross Index », Centre de données astronomiques de Strasbourg, (consulté le )
  27. (en) Sun Xiachun Sun & Jacob Kistemarker, The Chinese Sky During the Han, Leiden / Köln : Brill, 1997, pp. 138 et 158-159.
  28. (zh) 中國星座神話, écrit par 陳久金. Publié par 台灣書房出版有限公司, 2005, (ISBN 978-986-7332-25-7).
  29. (en) Jeffrey A. Stoesz et Falk Herwig, « Oxygen isotopic ratios in first dredge-up red giant stars and nuclear reaction rate uncertainties revisited », Monthly Notice of the Royal Astronomical Society, 3e série, vol. 340,‎ , p. 763–770 (DOI 10.1046/j.1365-8711.2003.06332.x, Bibcode 2003MNRAS.340..763S, arXiv astro-ph/0212128)
  30. (en) alf Ari b sur L'Encyclopédie des planètes extrasolaires de l'Observatoire de Paris.
  31. a et b (en) James B. Kaler, The Ever-changing Sky : A Guide to the Celestial Sphere, Cambridge, Cambridge University Press, , 495 p. (ISBN 0-521-49918-6, lire en ligne), p. 151-152
  32. (en) Chet Raymo, 365 Starry Nights : An Introduction to Astronomy for Every Night of the Year, New York, Simon and Schuster, , 240 p. (ISBN 0-671-76606-6, lire en ligne), p. 196
  33. (en) James B. Kaler, « Alpha Arietis », sur Stars

Articles connexes

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Liens externes

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