Aller au contenu

Ankérite

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ankérite
Catégorie V : carbonates et nitrates[1]
Image illustrative de l’article Ankérite
Ankérite sur quartz Huaron Pérou
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Ca(Fe,Mg,Mn)(CO3)2
Identification
Masse formulaire 206,39 uma
Couleur blanc à jaune-brun,
gris rougeâtre
Système cristallin Trigonal
Réseau de Bravais Rhomboédrique
Classe cristalline et groupe d'espace rhomboédrique
(no 148)
Macle fréquentes sur le pinacoïde {0001}, macles sur les prismes trigonal et hexagonal , macles lamellaires sur le rhomboèdre
Clivage parfait à {1011}
Cassure conchoïdale
Habitus cristaux, masses grenues à compactes
Faciès cristaux rhomboédriques, plus rarement prismatiques, tabulaires ou pseudo-octaédriques
Échelle de Mohs 3,5 - 4
Trait blanc
Éclat vitreux
Propriétés optiques
Indice de réfraction ω=1,69-1,75
ε=1,51-1,55
Biréfringence Δ=0,180-0,200 ;
uniaxe négatif
Fluorescence ultraviolet oui et luminescente
Transparence Translucide à opaque
Propriétés chimiques
Densité 2,9 - 3,1
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L'ankérite est une espèce minérale de la famille des carbonates et de formule Ca(Fe,Mg,Mn)(CO3)2, avec des traces de césium et de lanthane.

Inventeur et étymologie

[modifier | modifier le code]

Décrite par Wilhelm von Haidinger en 1825, elle est nommée d'après le minéralogiste Matthias Joseph Anker (1771-1843) de Styrie, en Autriche[2].

Erzberg, Eisenerz, Styrie, Autriche.

Cristallographie

[modifier | modifier le code]
  • Paramètres de la maille conventionnelle : a = 4,83, c = 16,167, Z = 3 ; V = 326.63
  • Densité calculée = 3,15

Cristallochimie

[modifier | modifier le code]

L'ankérite fait partie du groupe de la dolomite. Elle forme une série continue avec elle, mais également avec la kutnohorite.

Groupe de la dolomite

[modifier | modifier le code]

Le groupe de la dolomite est composé de minéraux de formule générale AB(CO3)2 et de même structure cristalline. Dans cette formule, A peut être un atome de calcium, de baryum ou de strontium, et B un atome de fer, de magnésium, de zinc ou de manganèse :

La nordenskiöldine et la tusionite sont deux borates isostructuraux aux minéraux du groupe de la dolomite.

L'ankérite peut résulter de l'hydrothermalisme ou de la recristallisation métamorphique de roches sédimentaires riches en fer. On la trouve fréquemment comme gangue minérale associée à de l'or, de l'argent et à différents sulfures.

Minéraux associés

[modifier | modifier le code]

Dolomite et Sidérite.

  • la mangano-ankérite est une variété d'ankérite, riche en manganèse et présente dans l'Arizona aux États-Unis [4].
  • la nickel-ankérite est une variété d'ankérite, riche en nickel et présente dans l'État de Washington aux États-Unis [5]

Gisements remarquables

[modifier | modifier le code]
  • Algérie
Mine d'Ouenza (Djebel Ouenza), Ouenza, Province de Tébessa[6]
  • Autriche
Styrian Erzberg, Eisenerz, Styrie (topotype)
  • Belgique
La Mallieue, Engis, Province de Liège[7]
  • Canada
Carrière Poudrette, Mont Saint-Hilaire, Rouville Co., Montérégie, Québec[8]
  • France
Tunnel de Lioran, Le Lioran, Cantal, Auvergne[9]
Mine de Salsigne, Salsigne, Mas-Cabardès, Carcassonne, Aude, Languedoc-Roussillon[10]
Goutasson, Couledoux, Haute-Garonne, Midi-Pyrénées[11]
  • Pérou
Mines de Huraon, District de San Jose de Huayllay, Cerro de Pasco, Province Daniel Alcides Carrión[12]

Critères de détermination

[modifier | modifier le code]
  • Les cristaux sont plus bruns que ceux de la dolomite.
  • Elle est soluble à froid dans l'acide chlorhydrique dilué, avec une lente effervescence.
  • Elle crépite dans la flamme et brunit.

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. MINER Database von Jacques Lapaire - Minéraux et étymologie
  3. Breithaupt, A. (1830) Ubersicht des Mineral-System’s. Freiberg: 20.
  4. Anthony, J.W., et al (1995), Mineralogy of Arizona, 3rd.ed.: 113, 353; Peterson, N.P. (1962), Geology and ore deposits of the Globe-Miami district, AZ, USGS PP 342: 74, 131.
  5. Metal Mines of Washington-Preliminary Report; Derkey, Joseph, Lasmanis
  6. Bouzenoune, A., and Lécolle, P. (1997): Petrographic and geochemical arguments for hydrothermal formation of the Ouenza siderite deposit (NE Algeria). Mineralium Deposita 32, 189-196
  7. H. Kucha et al., European Journal of Mineralogy, 1996, Vol. 8, No 1, p. 93-102.
  8. Horváth, L and Gault, R.A. (1990), The mineralogy of Mont Saint-Hilaire Quebec. Mineralogical Record: 21: 284-359.
  9. Vernay R. (2005), Le tunnel du Lioran (Cantal), Le Cahier des Micromonteurs, no 88, pp: 14-15.
  10. Le Règne Minéral, Hors série (3), 36-54
  11. Didier Descouens, « La Cookéite : une chlorite rare, dans la Haute-Garonne », in Monde et minéraux, no. 54, 1983, p. 31, (ISSN 0153-9167)
  12. Rocks & Mins.: 22:321-322