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Arma (peuple)

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Arma
Description de cette image, également commentée ci-après

Populations importantes par région
Population totale 20000 ({{{datetot}}})
Autres
Langues Espagnol, Songhaï, Français
Religions Islam sunnite (majorité)
Ethnies liées Songhaïs

Les Armas sont une population d'Afrique de l'Ouest habitant traditionnellement dans la région de la boucle du Niger au Mali, descendants des membres de l'armée marocaine, composée de Marocains, d'Andalous musulmans et de chrétiens espagnols[1] qui ont élu domicile dans la région et se sont mariés avec des femmes songhaïs, à la suite de l'annexion de la région par Ahmed al-Mansour au terme de la bataille de Tondibi en 1591[2].

Les Armas ont gouverné le pachalik de Tombouctou de 1591 jusqu'en 1833, avec une interruption lors de l'occupation de Tombouctou par les Touaregs en 1737[3].

Selon les sources et le contexte, on rencontre plusieurs formes : Armas, Laloudjis, Lalugi, Laluyi, Ruma[4]. Les Armas, dont le nom dérive de l'arabe الرماة ar-ruma, pluriel de الرامي al-rami «le tirailleur»[5],[6] (racine qui a donné son nom traditionnel à l'étoile Alpha Sagittarii), portent souvent le nom de Touré : à l'origine un titre religieux repris par les pachas marocains, il devint un nom de famille très porté au Mali et en Guinée[7].

Leur nombre est estimé à 20 000. Les Armas sont généralement musulmans[8].

À la suite d'un conflit entre le sultan marocain Ahmed al-Mansour et l'empereur songhaï Askia Ishaq II portant sur le contrôle des mines de sels de Teghazza, une guerre éclate entre les deux pays et se solde par l'annexion (1591-1595) de la région de la boucle du Niger par le Maroc.

Les Marocains de cette armée et ceux qui viendront par la suite pour administrer cette nouvelle région marocaine, dont le gouverneur est d'abord désigné par le sultan du Maroc, puis par la suite deviendra élu par les Marocains du Soudan, se mélangeront à la population locale et prendront des femmes notamment chez l'ethnie songhaï ; c'est de cette union que sera née l'ethnie des Armas, liée et souvent rattachée à celle des Songhaï, dont les notables de Tombouctou feront partie jusqu'à la période coloniale.

C'est le chef des Armas Sagayar Hamad Shekou Touré qui signa le traité de reddition avec la France en 1898[9]. Sagayar Touré décéda en 1912 et la succession fut passée à son frère Oumarou Touré qui régna de 1912 à 1915. Après avoir pris part en compagnie des touaregs oulliminden de Firhoun contre la france, il fut déposé par ces derniers et remplacé par son frère Jaouder Sagayar a régné de 1915 à 1916. Après le décès de ce dernier, Dallo Sagayar régna de 1916 à 1942 avant de passer le trône à Ibrahim Sagayar qui régna de 1942 à 1947. Ce fut ensuite le tour de Albachar Dallo dont le règne a duré 46 ans, soit de 1947 à 1993[réf. nécessaire]. Les Armas conservent encore de nos jours la chefferie traditionnelle de la ville de Gao et de ses environs. Le chef arma est nommé Gawal-Keido dérivé de l'arabe « caïd » de Gao. L'actuel Gawal-Keido est Arougaya Ibrahim Touré qui a succédé à son frère Ali Ibrahim Touré en . Ali Ibrahim a régné de 1994 à 2010[10].Je

Personnalités

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Ali Farka Touré, d'origine arma

Le chanteur Ali Farka Touré est d'origine arma[11] ainsi que l'ancien président malien Amadou Toumani Touré.

Notes et références

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  1. François-Xavier Fauvelle et al., chap. 6 « Ghâna, Mâli, Songhay, royaumes courtiers du Sahel occidental », dans François-Xavier Fauvelle (dir.), L'Afrique ancienne : De l'Acacus au Zimbabwe, Belin, coll. « Mondes anciens », , 678 p. (ISBN 978-2-7011-9836-1), p. 201.
  2. http://maliweb.net/category.php?NID=62282&from=cat&page=1.
  3. « CHUTE DE L'EMPIRE SONGHAY », sur universalis.fr (consulté le ).
  4. Source RAMEAU, BnF [1].
  5. Charles Gremont, Les Touaregs Iwellemmedan, Paris, Karthala, 2010 p. (lire en ligne), p. 85
  6. (fr) Michel Arbitol, « Une Élite soudanaise des XVIIe – XVIIIe siècles : les Arma de Tombouctou », Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 64, n°237,‎ 4e trimestre 1977, p. 10 pages (lire en ligne [PDF])
  7. Djibril Tamsir Niane (dir.) et Sékémé Mody Cissoko, L'Histoire générale de l'Afrique, t. IV. L'Afrique du XIIe au XVIe siècle, Paris, aux éditions de l'UNESCO (185), aux éditions Nouvelles éditions africaines (2000), 1985-2000, 797 p. (ISBN 978-92-3-201710-9, BNF 38979973), chap. 8 (« Les Songhay du XIIe au XVIe siècle »)
    Note infrapaginale no 13 de la page 219
    .
  8. (en) James Stuart Olson, « Arma », dans The Peoples of Africa: An Ethnohistorical Dictionary, Greenwood Publishing Group, 1996, p. 37 (ISBN 9780313279188).
  9. Olivier Walther, Affaires de patrons: villes et commerce transfrontalier au Sahel, Peter Lang, (ISBN 978-3-03911-468-9, lire en ligne)
  10. « L’intervention du chef de la communauté arma, des sages et des imams de Gao a permis de résoudre un litige relatif au payement d’une dette. », sur www.afrique-gouvernance.net (consulté le )
  11. (en) Emmanuel K. Akyeampong & Henry Louis Gates, JR. (dir.), Dictionary of African Biography, Oxford University Press, New York, 2012, vol. 4, p. 51 (ISBN 978-0-19-538207-5).

Bibliographie

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  • (es) Españoles en la curva del Rio Níger : II Expedición científica y cultural de la Universidad de Granada, a la curva del Niger, entre el 21 de marzo y el 25 de abril de 1988, Université de Grenade (Espagne), 1991, 99 p. (ISBN 84-338-1349-8).
  • Michel Abitbol, Tombouctou et les Arma : de la conquête marocaine du Soudan nigérien en 1591 à l'hégémonie de l'Empire peuhl du Macina en 1833, G.-P. Maisonneuve et Larose, Paris, 1979, 295 p. (ISBN 2-7068-0770-9) (texte remanié d'une thèse de 3e cycle).

Articles connexes

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Liens externes

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