August Lederer
Naissance | |
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Décès |
(à 78 ans) Vienne (Autriche) |
Sépulture | |
Nationalités |
hongroise (jusqu'au ) autrichienne |
Activité |
industriel, mécène, collectionneur |
Conjoint |
Serena Lederer (en) (à partir de ) |
Enfant |
Elisabeth Bachofen-Echt (d) |
August Lederer, né le 3 mai 1857 à Böhmisch Leipa (Autriche-Hongrie) et mort le 30 avril 1936 à Vienne est un industriel, mécène et collectionneur d'œuvres d'art autrichien qui a contribué à promouvoir les artistes de la Sécession viennoise, notamment Gustav Klimt.
Biographie[modifier | modifier le code]
![Portrait peint tout en hauteur sur fond clair d'une femme brune en robe blanche vaporeuse](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e5/Serena_Pulitzer_Lederer_%281867%E2%80%931943%29_MET_DP120567.jpg/180px-Serena_Pulitzer_Lederer_%281867%E2%80%931943%29_MET_DP120567.jpg)
August Lederer s'est enrichi en rachetant à l'état une usine d'éthanol déficitaire située à Győr (Raab en allemand) et en en faisant une unité de production rentable. Il acquiert une entreprise similaire à Jungbunzlau — firme appartenant toujours au même groupe, près de Laa an der Thaya[1]. En 1892 il épouse Serena Pulitzer (1867–1943).
![Portrait peint en hauteur et dans des tons bruns d'un jeune homme en culotte de cheval, main sur la hanche](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/99/Schiele_-_Bildnis_Erich_Lederer.jpg/180px-Schiele_-_Bildnis_Erich_Lederer.jpg)
Le couple est représentatifs de ces riches bourgeois juifs autrichiens assimilés, grands amateurs d'art, et qui consacrent une bonne part de leur fortune au mécénat[2]. Les époux Lederer résident à Vienne, Bartensteingasse no 8, où ils conservent la plupart de leurs trésors artistiques ; ils possèdent également une demeure à Raab ainsi qu'une résidence d'été à Weidlingau, le « Ledererschlössel » (« Manoir Lederer »), décoré de fresques d'Anton Faistauer. Selon leur fils Erich, la décoration intérieure de la maison viennoise a été laissée à la Wiener Werkstätte, fondée par Josef Hoffmann et Koloman Moser en 1903, et l'installation confiée à Eduard Josef Wimmer-Wisgrill[3]
En 1912, ils font la connaissance d'Egon Schiele, qui cette année-là passe chez eux à Győr un noël mémorable, se liant en particulier avec Erich[4] qu'il peint et dessine plusieurs fois.
Surtout, au prix d'énormes dépenses, ils acquièrent du vivant de Klimt la plus importante collection de ses œuvres : outre le portrait en pied de Serena réalisé en 1899 et qui compte parmi les plus connus de l'artiste, ils détiennent entre autres la Frise Beethoven, rachetée à Carl Reininghaus en 1915 et, sur les trois toiles monumentales commandées à Klimt par l'université de Vienne, La Jurisprudence et la Philosophie.
Leur relation avec Klimt était des plus amicales, intime au point que Elisabeth Franziska Lederer, née en 1894, a pu durant la période nazie affirmer être la fille adultérine du peintre et recevoir en 1940 un certificat de filiation établissant qu'elle n'était que « demi-juive », tandis que ses deux frères, Erich et Fritz, étaient considérés comme Juifs à part entière.
Confisquée en 1938, la collection Lederer a été entreposée principalement au château d'Immendorf en Basse-Autriche, où elle aurait en grande partie brûlé au début de l'année 1945, dans des circonstances mal éclaircies : mais cela semble contredit par le fait que des tableaux isolés ont refait surface après la guerre, qui ont été restitués aux héritiers.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Christian M. Nebehay, Gustav Klimt, Egon Schiele und die Familie Lederer (Gustav Klimt, Egon Schiele et la famille Lederer), Vienne, 1979.
- Tobias G. Natter et Gerbert Frodl, Klimt und die Frauen (Klimt et les femmes), Cologne-Vienne, 2000.
Références[modifier | modifier le code]
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « August Lederer » (voir la liste des auteurs).
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Ledererschlössel » (voir la liste des auteurs).
- Falter (Wochenzeitung), im Feuilleton, Ausgabe Nr. 9/2015, Betreff : Der Beethovenfries von Gustav Klimt, Titel : Seid umschlungen Millionen ! (« Embrassez des millions ! », article de la revue Falter, no 9, 2015, feuilleton sur la Frise Beethoven de Gustav Klimt)
- Patrick Werkner, « L'Art à Vienne autour de 1900 », dans Serge Lemoine (dir.) et Marie-Amélie zu Salm-Salm (dir.), Musée d'Orsay, Vienne 1900 : Klimt, Schiele, Moser, Kokoschka, Paris, Réunion des musées nationaux, , 363 p., 29 cm (ISBN 978-2-7118-4924-6), p. 41.
- (de) Christian M. Nebehay, Gustav Klimt Egon Schiele und die Familie Lederer, Berne, Kornfeld Verlag AG (ISBN 978-3857730160), p. 11
- Reinhard Steiner (trad. Wolf Fruhtrunk), Egon Schiele, 1890-1918 : L'âme nocturne de l'artiste, Cologne, Taschen, coll. « La petite collection », , 96 p., 23 cm (ISBN 978-3-8228-4660-5), p. 57.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Beitrag über das Gartenpalais Huldenberg auf PLANET VIENNA mit historischen Abbildungen Article sur les anciens palais et jardins Huldenberg à Vienne.