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Centre pénitentiaire de Villefranche-sur-Saône

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Centre pénitentiaire de Villefranche-sur-Saône
Image de l'établissement
Entrée du centre pénitentiaire
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Drapeau du Auvergne-Rhône-Alpes Auvergne-Rhône-Alpes
Département Rhône
Commune Villefranche-sur-Saône
DISP Lyon
Coordonnées 45° 59′ 55″ nord, 4° 43′ 30″ est
Géolocalisation sur la carte : Rhône
(Voir situation sur carte : Rhône)
Centre pénitentiaire de Villefranche-sur-Saône
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Centre pénitentiaire de Villefranche-sur-Saône
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Centre pénitentiaire de Villefranche-sur-Saône
Architecture et patrimoine
Construction
Propriétaire Etat français
Installations
Type centre pénitentiaire
Superficie 40 000 m2
Capacité 638 places places
Fonctionnement
Date d'ouverture 29 novembre 1990
Opérateur(s) Ministère de la justice
Effectif 631 (février 2022)

Le centre pénitentiaire de Villefranche-sur-Saône est un centre pénitentiaire français situé dans la commune de Villefranche-sur-Saône, dans le département du Rhône et dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

L'établissement dépend du ressort de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Lyon. Au niveau judiciaire, l'établissement relève du tribunal judiciaire de Villefranche-sur-Saône et de la cour d'appel de Lyon[1].

L'établissement est régulièrement signalé, notamment par le CGLPL[2],[3],[1] et l'OIP-SF[4], pour son climat de « violence structurelle » et conditions de détention très dures[5] voir de violences envers les détenus[6].

L'établissement est construit dans le cadre du « programme 13 000 »[1] et est mis en service le [7],[3] en tant que maison d'arrêt.

À partir du , l'établissement expérimente un nouveau quartier des arrivants, situé à l'écart des autres bâtiments et destiné à faciliter l'intégration des nouveaux détenus[8].

En , l'établissement change de statut pour devenir un centre pénitentiaire[1],[9].

Description

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Situé rue Lavoisier à Villefranche-sur-Saône sur une superficie de 4 hectares[2], à proximité de l'autoroute A6, le centre pénitentiaire est l'un des quatre établissements pénitentiaires du département. Il est installé à proximité immédiate du centre-ville.

L'établissement a une capacité d'accueil de 638 places[10] exclusivement pour des détenus majeurs hommes prévenus ou condamnés à des peines de moins d'un an. La zone de détention est composée de trois bâtiments[3] et est répartie entre un quartier « Maison d'arrêt Hommes » de 599 places et un quartier « Semi-liberté Hommes » de 39 places[10],[11].

Au , l'établissement accueillait 631 détenus dont 611 détenus dans les quartiers « maison d'arrêt » (soit un taux d'occupation de 102%), 20 dans les quartiers « semi-liberté » (soit un taux d'occupation de 51.3%)[10].

L'établissement est situé dans le ressort de la cour d'appel de Lyon et du tribunal judiciaire de Villefranche-sur-Saône.

C'est un établissement en « gestion mixte déléguée » qui connaît en outre un phénomène de surpopulation permanente[1].

Actions de réinsertion

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En , les détenus les plus méritant peuvent désormais disposer de la clé de leur cellule, dans le cadre du module de respect mis en place par l'administration pénitentiaire dans cet établissement[12].

En , dans le cadre de l'expérimentation intitulée « Sonate en cellule », des détenus sélectionnés bénéficient, dans leur cellule, d'un ordinateur destiné à leur permettre d'accéder seulement accès à l'interface de l'université afin de s'entraîner en vue de préparer des diplômes[13].

Détenus notables

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En , Ibon Goieaskoetxea Arronategui, considéré par la police française et espagnole comme le chef présumé de l’appareil militaire de l’ETA au moment de son arrestation en 2010, est incarcéré dans l'établissement en compagnie de deux autres détenus basques. Dès leur arrivée, les trois détenus engagent une mobilisation importante pour les droits des détenus[14] en engageant un rapport de force avec l'administration par des pétitions ou des refus revenir en cellule[15].

Le 18 avril 2019, l'influenceur Bassem Braïki, condamné à dix-sept mois de prison, y est incarcéré. Il est libéré sept mois plus tard, le 3 décembre 2019[16][source insuffisante].

Évasions ou tentatives d'évasion notables

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Juillet 2005 : tentative d'évasion par hélicoptère

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En , une tentative d'évasion par hélicoptère qui essayait sans doute à faire évader deux personnes, dont Pascal Payet, braqueur et spécialiste de l'évasion, est déjouée, sans faire de blessé[17],

Octobre 2005 : évasion de deux braqueurs

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En , Dragan Mikic, soupçonné d'être le chef du gang des Pink Panthers, s'évade de l'établissement en compagnie de Pascal Gendry en escaladant le mur d'enceinte avec des échelles mises en place par deux complices qui les attendaient à l'extérieur, ces derniers tirant en outre sur le mirador avec des armes automatiques[18],[19]. Pascal Gendry s'était déjà évadé en du centre pénitentiaire d'Aiton avant d'être repris l'année suivante[18].

Les deux détenus prennent la fuite dans une camionnette qui les attendait à l'extérieur, en dépit de l'intervention des forces de l'ordre qui tentent de les intercepter[17]. Le commando blesse notamment un policier en s'enfuyant[20].

Pascal Gendry est repris en à Lavaur lors d'un braquage qui n'aboutit pas[18],[21]. Il se suicide le même mois alors qu'il est incarcéré à la maison d'arrêt de Seysses[22],[23].

En , cinq complices serbes de Dragan Mikic comparaissent devant la justice pour avoir organisé l'évasion[20]

Dragan Mikic est, quant à lui, toujours en fuite[24].

Autres évasions ou tentatives d'évasions

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En , un détenu profite d'un transfert à l'hôpital pour s’évader. Il est repris quatre jours après son évasion[25].

Autres événements notables

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Le , Jean-Jacques Bourdin présente son émission Bourdin & Co depuis la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône. Le journaliste fera découvrir la vie de cette prison. C'est la première fois qu'une émission de radio se déroule dans un établissement pénitentiaire[26].

Le , une avocate se présente à l'entrée de l'établissement afin de voir un détenu s’est vu contrainte de retirer son soutien-gorge après avoir fait sonner le portique de sécurité sous peine de ne pas pouvoir rentrer dans l'établissement[27]. L'avocate saisit par la suite le ministre de la justice, estimant que cette incident relève de « a pure humiliation » et est « une atteinte à la dignité de la profession et de la personne »[28], afin que ce type d'incident ne se reproduise plus[29].

En , pour la première fois en France, un drone calciné, potentiellement utilisé pour transporter des objets illégaux à l'intérieur de l'établissement, est retrouvé dans la cour du centre pénitentiaire[30],[31].

En , un détenu présentant des problèmes psychologique blesse un surveillant pénitentiaire avec une lame artisanale au moment de la distribution des repas[32],[33].

En , le personnels de la société Sodexo, qui assure les prestations de « gestion mixte déléguée » de l'établissement, se mettent en grève afin de dénoncer leurs conditions de travail[34]. Ce mouvement touche également d'autres établissements gérés par la même société, tels que le centre de détention de Saint-Mihiel[35] et le centre de détention de Villenauxe-la-Grande[34].

Le , un détenu tente d'entrer dans l'établissement avec une bombe artisanale en état de fonctionnement alors qu'il était escorté par les policiers pour y être écroué[36],[37].

En , la compagne d'un détenu, décédé dans l'établissement, porte plainte contre le centre de détention en l'accusant de ne pas avoir donné assez rapidement à ce détenu son traitement médical[38].

Notes et références

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  1. a b c d et e CGLPL, « Rapport de visite du CGLPL - Troisième visite - 2022 » Accès libre [PDF], sur cglpl.fr, .
  2. a et b CGLPL, « Rapport de visite du CGLPL - Première visite - 2008 » Accès libre [PDF], sur cglpl.fr, .
  3. a b et c CGLPL, « Rapport de visite du CGLPL - Deuxième visite - 2012 » Accès libre [PDF], sur cglpl.fr, .
  4. « La prison de Villefranche-sur-Saône épinglée par l'OIP », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le ).
  5. « Rhône. Conditions de détention à Villefranche : un climat de violence « structurel » », sur leprogres.fr (consulté le ).
  6. « Maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône : la "double peine" pour les détenus ? », sur Rue89Lyon, (consulté le ).
  7. Ministère de la Justice
  8. Olivier Bertrand, « Bienvenue en prison », sur Libération (consulté le ).
  9. Legifrance, « Arrêté du 12 novembre 2021 modifiant l'arrêté du 30 janvier 2017 fixant la liste des fonctions mentionnées à l'article 14 du décret n° 2007-930 du 15 mai 2007 portant statut particulier du corps des directeurs des services pénitentiaires et fixant la classification des établissements pénitentiaires » Accès libre, sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  10. a b et c Ministère de la justice, « Statistiques des personnes écrouées et détenues au 1er février 2022 » Accès libre [PDF], sur justice.gouv.fr, .
  11. Observatoire International des Prisons, « Centre pénitentiaire de Villefranche-sur-Saône », sur oip.org (consulté le ).
  12. « À la prison de Villefranche-sur-Saône, des détenus ont la clé de leur cellule » (consulté le ).
  13. « Des détenus-étudiants équipés d'ordinateurs, une première en France », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  14. « L'Obs - Actualités du jour en direct », sur L'Obs, (consulté le ).
  15. « Prison de Villefranche-sur-Saône : comment les détenus basques ont mené la fronde », sur Rue89Lyon, (consulté le ).
  16. « Bassem Braïki : Le blogueur lyonnais a été libéré de prison [vidéo] », sur raprnb.com (consulté le ).
  17. a et b « Evasion spectaculaire à la prison de Villefranche-sur-Saône », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. a b et c Par Julien Dumond Le 19 novembre 2005 à 00h00, « L'évadé repris après un nouveau braquage », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  19. Olivier Bertrand, « A la prison de Villefranche, la promenade vire à l'évasion », sur Libération (consulté le ).
  20. a et b « Ouverture du procès de l'évasion spectaculaire à Villefranche », sur 20minutes.fr (consulté le ).
  21. « Un évadé repris après un braquage », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « La fin du braqueur dépressif », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  23. « Prison. Le braqueur de Lavaur s'est suicidé », sur ladepeche.fr (consulté le ).
  24. « L'insaisissable Dragan Mikic et les Pink Panthers dévalisent les bijouteries de luxe », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  25. « Un détenu profite d’un transfert à l’hôpital pour se faire la belle », sur 20minutes.fr (consulté le ).
  26. RMC : Bourdin fait sa matinale depuis une prison Ozap.com
  27. « Villefranche: Une avocate contrainte d'ôter son soutien-gorge pour entrer en prison », sur 20minutes.fr (consulté le ).
  28. « Une avocate grenobloise contrainte de retirer son soutien-gorge pour rencontrer un détenu », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  29. « Une avocate du barreau de Grenoble priée d'enlever son soutien-gorge en prison », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le ).
  30. « Rhône: Un drone retrouvé dans la cour de la prison de Villefranche », sur 20minutes.fr (consulté le ).
  31. « Villefranche-sur-Saône : les débris d'un drone retrouvés dans la cour de la prison », sur Europe 1 (consulté le ).
  32. « Un surveillant agressé par un détenu à la prison de Villefranche-sur-Saône », sur Europe 1 (consulté le ).
  33. « Un surveillant agressé par un détenu à la prison de Villefranche-sur-Saône », sur Challenges, (consulté le ).
  34. a et b « La grogne du personnel de Sodexo Justice du centre de détention de Villenauxe-la-Grande », sur Journal L'Est Éclair abonné, (consulté le ).
  35. « Saint-Mihiel. Prison : Sodexo justice en grève », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
  36. Ouest France, « Villefranche-sur-Saône. Un détenu entre dans la prison avec une bombe artisanale sur lui » Accès libre, sur ouest-france.fr, .
  37. « Villefranche-Sur-Saône : le détenu entre en prison avec une bombe artisanale », sur rtl.fr (consulté le ).
  38. « Après le décès d’un détenu, une plainte contre la prison de Villefranche », sur 20minutes.fr (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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