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Champs sauvages

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Les champs sauvages en 1200 étaient gouvernés par les Coumans.
La carte de 1648 sur laquelle Guillaume Levasseur de Beauplan a marqué pour la première fois cette steppe.

Champs sauvages (Дике Поле, Дикое Поле, Dzikie pola, Dykra, Loca deserta, sive campi deserti inhabitati) est un terme historique désignant les steppes pontiques au nord de la mer Noire et de la mer d'Azov utilisé en français pour la première fois en 1648 par l'ingénieur et cartographe militaire français Guillaume Levasseur de Beauplan (±1595 - 1685)[1].

Hérodote avait été le premier à décrire cette vaste région comme faisant partie des limites de circonscription des Scythes. À la fin de l'Antiquité, la route des tribues forcées aux Grandes Migrations, passa par les Champs Sauvages, lesquels s'étendaient au sud-ouest jusqu'à la forêt de Valachie ; à l'est jusqu'à Saraï Batu, et au nord les terres russes.

Jusqu'au XVIIe siècle, les champs sauvages restent extrêmement peu peuplés, seuls les nomades Nogaï et cosaques, notamment les cosaques zaporogues[2] s'y implantent. Les turcs en prendront le contrôle

Et enfin, les tsars russes, désireux d'accèder à la mer Méditerranée, essaieront longtemps de conquérir ces contrées. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle, que Grigori Potemkine (1739-1791), officier et amant de Catherine II la Grande (1729-1796), tsarine d'origine allemande, parviendra à n'en conquérir que l'extrémité occidentale, c'est à dire la steppe pontique du Sud de l'Ukraine, des plaines du Dniepr à la mer d'Azov, par le traité de Küçük Kaynarca (1774) englobant d'autres possessions au détriment de l'empire ottoman — toutes occidentales. Il fera de ces steppes pontiques une colonie, la Nouvelle Russie.

Références[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]