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Dick Grant

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Dick Grant
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PJ Walsh, Dick et Alexander Grant, dans le Spalding's official athletic almanac.

Richard "Dick" Grant ( - ) est un athlète canadien qui a participé aux Jeux olympiques d'été de 1900 à Paris pour les États-Unis. Il a aussi participé aux quatre premiers marathons de Boston, ce que seul Lawrence Brignolia a également accompli.

Grant est le fils d'un ministre presbytérien, né dans la petite communauté agricole de Dufferin dans le comté de Haldimand, Ontario[1],[2] près de la réserve des Six Nations où vivait Tom Longboat[3]. La communauté a disparu après la disparition de la New York Central Railroad. Par conséquent, le lieu de naissance de Grant est parfois attribué à tort à d'autres endroits au Canada portant le même nom. La famille déménage à St. Mary's, comté de Perth, Ontario dans les années 1880[4]. Grant étudie à l'Université de Toronto et est membre du club de Crosse. Il fréquente ensuite la Harvard Medical School à Cambridge, Massachusetts à partir de 1895 environ, et s'inscrit dans l'équipe de course de fond, courant le mile en 4:25. L'éducation de Grant à Harvard est autofinancée et il travaille pour payer ses frais de scolarité, ce qui implique des interruptions de scolarité[5].

Marathons de Boston

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Grant participe au premier marathon de Boston en 1897 sans s'être auparavant engagé dans de longues courses. Son entrée contrevient aux ordres qu'il avait reçus de son équipe de piste de Harvard, qui voulait qu'il se réserve pour une double rencontre avec l'Université de Pennsylvanie[6]. Il est le seul homme à ne pas avoir d'accompagnateur à vélo pour fournir de l'eau. Grant prend néanmoins les devants mais est rejoint par le coureur de cross-country Hamilton Gray de New York. Ils partagent la tête pendant environ douze milles jusqu'à ce que John J. McDermott rattrape le duo. Grant abandonne finalement à neuf miles de l'arrivée, ses pieds étant trop boursouflés pour continuer. McDermott gagne finalement la course et dit de Grant :

« C'est l'homme le plus dur que j'aie jamais battu. Il m'a tenu pendant un mile, bien qu'il était exténué. S'il s'était entraîné pour cette course, il m'aurait rendu l'épreuve difficile. C'était déjà assez dur de le secouer. Il a fait la course la plus courageuse que j'aie jamais vue. »[7]

— John J. McDermott

Grant perd environ 5.5 kg au cours de la course, et ses pieds sont si boursouflés qu'il est incapable de marcher pendant plusieurs jours[8],[9].

Grant revient au marathon en 1898, après avoir pris un congé de Harvard et avoir rejoint la Cambridgeport Gymnasium Association. Il termine à la septième place avec un temps de 3:08:55[10].

Le meilleur résultat de Grant au marathon de Boston remonte à 1899. Courant pour le Knickerbocker Athletic Club de New York, Grant est de nouveau en tête et la tient pendant environ seize milles, malgré un fort vent de face. Lawrence Brignolia, un forgeron de 73 kg, voit son corps mieux résister face au que Grant. Les deux restent à la lutte dans les Newton Hills, avec Brignolia l'emportant finalement. Grant termine trois minutes après Brignolia , avec un temps de 2:57:46. Les remarques de Brignolia après la course au sujet de Grant sont élogieuses et font écho à celles de McDermott deux ans auparavant[11],[12].

La dernière apparition de Grant au marathon de Boston se fait en 1900. La course est remarquée du fait de la participation d'une équipe de cinq coureurs de Hamilton, Ontario, dont Jack Caffery et Billy Sherring, qui mènent dès le départ. Grant termine à la huitième place avec un temps de 3:13:57. Caffery établit le record du parcours[13].

Marathon des Jeux olympiques 1900

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Départ du marathon aux Jeux olympiques de 1900.

Le Canada ne forme un comité olympique qu'en 1904, forçant les canadiens Dick Grant et Ronald McDonald à participer au marathon aux Jeux olympiques de 1900 à Paris en représentant les États-Unis. Seuls sept des dix-sept participants terminent la course. Grant et McDonald, qui courent ensemble pendant la majeure partie de l'épreuve, occupent les deux dernières positions, bien que les rapports ne soient pas d'accord quant à l'ordre de leurs arrivées. Le dernier finisseur, quel qu'il soit, a eu un temps d'environ 4:24[14]. La course est mal organisée, la température atteint près de 40°C[15], et des accusations de coupure de parcours sont faites, McDonald affirmant plus tard que seuls lui et Grant avaient effectivement couru tout le parcours[16]. Grant prétend également avoir été renversé par un cycliste alors qu'il luttait avec Michel Théato, le futur gagnant de l'épreuve, sans que justice ne lui soit finalement donnée[17].

Cette course olympique est le dernier marathon de Grant, bien qu'il continue ensuite à courir sur des distances plus courtes.

Après la course de fond

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Il quitte la Harvard Medical School en 1903 et accepte en 1908 un poste d'entraîneur d'athlétisme à l'Université du Minnesota à Minneapolis[18]. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914, Grant tente de s'enrôler dans le Corps expéditionnaire canadien, mais est rejeté en raison de son âge. En 1916, il accepte un poste de directeur de l'athlétisme à l'Université de La Havane à Cuba[19]. Il est devenu plus tard chef du département d'athlétisme du gouvernement cubain.

Grant épouse Edith Hutchings en 1909. Celle-ci a dix-huit ans de moins que Grant et travaille à Toronto comme sténographe[20]. Ils ont cinq enfants nés à Minneapolis,Toronto et La Havane[21]. Edith et ses enfants reviennent au Canada en 1926. Grant revient quant à lui au Canada en 1947 après avoir perdu la vue. Il vit pendant un certain temps avec sa sœur Anna McIlwraith et sa famille à Aurora, Illinois, mais l'United States Immigration and Customs Enforcement le juge responsable d'être une charge publique et lui refuse le statut de résident permanent aux Etats-Unis[2]. Il meurt en 1958 à Saint Catherines, en Ontario, à 87 ans.

Grant a quatre frères et sœurs. Un frère aîné, le révérend William Harvey Grant, sert comme missionnaire au Henan, en Chine, pendant plus de cinquante ans. Un jeune frère, Alexander Grant, est également un coureur olympien et un champion national américain dans différentes d'épreuves de demi-fond et de distance[22].

Références

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  1. « 1871 Census of Canada », Year: 1871; Census Place: Oneida, Haldimand, Ontario; Roll: C-9917; Page: 31; Family No: 94 (consulté le )
  2. a et b « Detroit Border Crossings and Passenger and Crew Lists, 1905-1963 », The National Archives at Washington, D.C; Washington, D.C.; Series Title: Card Manifests (Alphabetical) of Individuals Entering through the Port of Detroit, Michigan, 1906-1954; NAI: 4527226; Record Group Title: Records of the Immigration and Naturalizatio (consulté le )
  3. « map-haldimandcounty », Haldimand County (consulté le )
  4. « 1891 Census of Canada », Year: 1891; Census Place: St Marys, Perth South, Ontario; Roll: T-6363; Family No: 18 (consulté le )
  5. (en) National Endowment for the Humanities, « New-York tribune. [volume] (New York [N.Y.]) 1866-1924, January 23, 1900, Image 8 », New-York tribune,‎ , p. 8 (ISSN 1941-0646, lire en ligne, consulté le )
  6. « HARVARD SPORTS. Track Athletes in High Feather Just Now. Saturday's Victory Has Made the Outlook Promising. Should Win Dual Games and Possibly Intercollegiate. Grant Has Been Disciplined for "Marathon" Running. Weld Boat Club is Doing Good Work for College. », Boston Daily Globe,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « He is the hardest man I ever beat, He held me for a mile, although he was all pumped out. If he had trained for the race he would have given me a hard race. As it was it was hard enough to shake him. He ran the pluckiest race I ever saw. »
  8. Tom Derderian, Boston Marathon: The History of the World's Premier Running Event, Champaign IL, Human Kinetics, , 3–6 (ISBN 0-87322-491-4, lire en ligne)
  9. « RECORD TIME. J.J. McDermott Wins the "Marathon" Race. Belongs to Pastime A.C., New York. Takes Lead at Newton Lower Falls. Grant and Gray Had Led Till Then. Harvard Man Runs Pluckily After Being Overhauled. Kiernan Finishes Second and Rhell Third. Cheers for the Runners Al the Way from Ashland. », The Boston Daily Globe,‎ , p. 1, 7 (lire en ligne, consulté le )
  10. Tom Derderian, Boston Marathon: The History of the World's Premier Running Event, Champaign IL, Human Kinetics, , 8–10 (ISBN 0-87322-491-4, lire en ligne)
  11. Tom Derderian, Boston Marathon: The History of the World's Premier Running Event, Champaign IL, Human Kinetics, , 10–12 (ISBN 0-87322-491-4, lire en ligne)
  12. « PLUCKY BRIGNOLI. Wins Out the Marathon Race, Grant Second. Of 17 Starters Only 11 Finish --- Time of 25 Miles, 2h, 54m, 38s. », Boston Daily Globe,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Tom Derderian, Boston Marathon: The History of the World's Premier Running Event, Champaign IL, Human Kinetics, , 12–18 (ISBN 0-87322-491-4, lire en ligne)
  14. David E. Martin et Roger W. H. Gynn, The Olympic Marathon, Human Kinetics Publishers, , 29–34 (ISBN 978-0-88011-969-6, lire en ligne)
  15. « Le saviez-vous ? », sur Visites guidées de Paris avec Hélène (consulté le )
  16. Ludlow, « Racing for Home: Culture, Ethnicity, and Sport in the Athletic Life of Marathoner Ronald John MacDonald », Sport History Review, Human Kinetics, vol. 38,‎ , p. 147–161 (lire en ligne, consulté le )
  17. « Dick GRANT (1878-1958) | L'olympisme inattendu » (consulté le )
  18. « Minnesota Students to Get Benefit of Low Fare to Chicago - Hard Practice Continued by Gopher Eleven. », The Inter Ocean,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le )
  19. « Dr. Dick Grant Goes To Havana », The Winnipeg Tribune,‎ , p. 20 (lire en ligne, consulté le )
  20. « Ontario, Canada, Marriages, 1801-1928, 1933-1934 », Archives of Ontario; Toronto, Ontario, Canada; Registrations of Marriages, 1869-1928; Series: MS932; Reel: 143 (consulté le )
  21. « New York, Passenger Lists, 1820-1957 », Ancestry.com, Year: 1926; Arrival: New York, New York; Microfilm Serial: T715, 1897-1957; Microfilm Roll: Roll 3861; Line: 5; Page Number: 245 (consulté le )
  22. « Olympedia – Dick Grant », sur www.olympedia.org (consulté le )

Liens externes

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