Issu d’une famille de juristes (son père, juge de paix et son grand-père paternel, notaire) de la région de Thiers, Gabriel Marc s’installe définitivement à Paris en 1864 après y avoir terminé ses études de droit. Il y sera, jusqu'en 1897, fonctionnaire à la Caisse des dépôts et consignations[1].
Fervent régionaliste, il prononce à la Sorbonne en 1876 un discours sur la poésie provinciale, où il appelle les poètes contemporains à puiser dans la province et son histoire, comme source d'inspiration. Souhaitant un meilleur rayonnement des artistes issus de sa région natale, il est cofondateur en 1880 de l’association culturelle « La Soupe aux choux » pour la promotion des artistes auvergnats à Paris. Membre actif de cette association, il rédige également tous les ans de 1869 à 1896, pour le quotidien le Moniteur du Puy-de-Dôme et pour la Revue d'Auvergne, une critique d’art à propos des œuvres d'art exposées par les artistes auvergnats au Salon.
Engagé dans la promotion et la défense des écrivains, membre de la Société des gens de lettres dès 1868, et de son comité de direction entre 1881 à 1884, il participe également au Congrès international littéraire de Paris de 1878, sous la présidence de Victor Hugo. Il est un temps secrétaire de l’association "L'Homme qui bêche", qui regroupe les écrivains édités par Lemerre.
Retiré à Thiers à partir de 1897, il est inhumé au cimetière Saint-Jean dans le caveau de ses cousins, l’historien Gustave Saint-Joanny et sa sœur Émilie Antoinette Saint-Joanny, veuve Merle, son seul amour connu[8].
Tombe de Gabriel Marc et ses cousins Gustave et Emilie Saint-JoannyContes du pays natal. Liaudette, Charpentier (1887) récompensé par le prix Montyon de l'Académie Française en 1888[11].
Critique d’art
Les Beaux-Arts en Auvergne et à Paris. 1868-1889, Lemerre (1889)
Gabriel Marc figure dans la liste des poètes nommés dans la lettre d’Arthur Rimbaud à Paul Demeny, dite Lettre du voyant. Il est qualifié par ce dernier d’« écolier ».
Critique de Théodore de Banville dans Le National du 29 novembre 1875 sur les Sonnets parisiens : « M. Gabriel Marc a trouvé une note inconnue et fait résonner une corde nouvelle. »
En 1908, Louis Farges, membre de la commission de "La Soupe aux Choux d'Auvergne", rappelle ainsi sa mémoire : "Gabriel Marc, discret et fin, de cœur délicat, de manières et de voix douces, un chanoine ami des Muses"[12].
↑Leila Ashdown-Lecointre, « L’Education de Pierrot : pièce inédite de Gabriel Marc », Bulletin des études parnassiennes et symbolistes, 22, automne 1998, p. 3-39. La pièce est désignée sous le titre "Pierrot Poète" en post-face des Poèmes d'Auvergne, en tant qu'oeuvre inédite.
↑Œuvre signalée en postface des Poèmes d'Auvergne, qui est donc antérieur à 1882.