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Gneisenau (1938)

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Gneisenau
illustration de Gneisenau (1938)
Le cuirassé Gneisenau en 1939.

Type Cuirassé
Classe Classe Scharnhorst
Histoire
A servi dans  Kriegsmarine
Commanditaire Kriegsmarine
Chantier naval Deutsche Werke Kiel
Commandé
Lancement
Armé
Statut sabordé le 27 mars 1945 au port de Gotenhaven
Équipage
Équipage 56 officiers et 1 613 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 235 mètres
Maître-bau 30 mètres
Tirant d'eau 9,69 mètres
Déplacement 31 500 tonnes
Port en lourd 38 000 tonnes
Tonnage 22 200 tonnes
Propulsion 3 turbines à engrenage
Puissance 160 050 ch avec 3 hélices
Vitesse 33 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage ceinture = 350 mm
pont = 50 mm
tourelle=200 à 360 mm
kiosque = 350mm
Armement
Rayon d'action 6 200 milles à 19 nœuds

8 380 milles marins à 15 nœuds

Aéronefs 1 catapulte, 3 Arado Ar 196
Pavillon Allemagne

Le Gneisenau fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un célèbre cuirassé de 31 100 tonnes de la Kriegsmarine allemande. Ce navire, mis en service en 1938, naviguait habituellement accompagné de son navire-frère de la classe Scharnhorst, le Scharnhorst, resté aussi célèbre pour ses victoires. Il est baptisé d'après le nom du comte prussien August Neidhardt Von Gneisenau (1760-1831), qui combattit lors des guerres anti-française du début du XIXe siècle, et notamment lors du siège de Kolberg en 1807.

Schéma en 3 vues du Gneisenau en 1942

Construction

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Commandé, en février 1934, au chantier naval de la Deutsche Werke Kiel (DWK), la construction fut retardée pour des raisons techniques jusqu’en mai 1935. Armé puissamment pour l’époque, sa coque blindée comportait une ceinture principale de 350 millimètres (13,78 pouces) d’acier comparable aux cuirassés modernes existant alors. Son blindage était supérieur, donc plus lourd, que celui des croiseurs de bataille britanniques de la classe Renown de la Première Guerre mondiale et des croiseurs de bataille français Dunkerque et Strasbourg. En effet 40,20 % du poids est consacré à la protection.

Une cuirasse verticale visible depuis l'extérieur couvre toute la longueur entre les deux tourelles extrêmes. Elle fait 350 mm, mais la partie inférieure se réduit à 170 mm. Au-dessus existe un blindage léger de 45 mm. À l'avant et à l'arrière de cette ceinture, la protection se limite à un blindage de 70 mm. Un pont blindé supérieur fait 50 mm. Il est censé arrêter les éclats et faire exploser les projectiles avant le pont blindé inférieur. Celui-ci fait 80 mm d"épaisseur et 105 mm sur sa partie extérieure, inclinée pour se raccorder au bas de la ceinture cuirassée. Le blockhaus est protégé par une paroi de 350 mm. La direction de tir est couverte par un blindage de 20 à 100 mm. La protection sous-marine se compose de doubles fonds et de compartiments, dont la dernière paroi, avant les parties vitales du navire, fait 45 mm[1].

Le Gneisenau et le Scharnhorst étaient des sister ships, que les marins avaient surnommés « les jumeaux » car ils naviguaient ensemble sur tous les théâtres d'opérations. Un de leurs points faibles est leur franc-bord trop bas ce qui les rendait peu manœuvrant par gros temps. Pour améliorer leurs qualités nautiques, ils seront modifiés, et recevront notamment une nouvelle étrave à la guibre et au dévers plus prononcés, dite « étrave Atlantique ».

Le , après la déclaration de la seconde guerre mondiale, le Gneisenau est attaqué par la Royal Air Force à Brunsbüttelkoog, sans subir de dommages importants.

Le , il navigue avec le Scharnhorst, le croiseur léger Köln et neuf destroyers dans l'Atlantique nord pour empêcher le ravitaillement des forces alliées. Lors de cette mission, les « jumeaux » coulent le croiseur auxiliaire HMS Rawalpindi mais le Gneisenau subit des avaries sérieuses.

En 1940, il participe à l'invasion de la Norvège et combat contre le HMS Renown (un croiseur de bataille de la Première Guerre mondiale). Il subit à nouveau quelques dégâts au niveau de la tourelle numéro 3 et du radar arrière.

Le , il heurte une mine magnétique qui occasionne des dégâts sur bâbord arrière, provoque une voie d'eau dans un compartiment machines et bloque son gouvernail. Il ne sera plus maître de sa manœuvre pendant 18 minutes. Les avaries de combat seront réparées le à Kiel (Allemagne).

Hydravion Arado 196 sur le Gneisnau en 1940.

Le , lors d’un retrait des troupes britanniques, le Gneisenau et le Scharnhorst envoient par le fond, par surprise, le porte-avions britannique HMS Glorious, et les deux destroyers qui l'escortent, le HMS Acasta et le HMS Ardent, après un combat inégal et héroïque des destroyers.

Le Gneisenau sera à nouveau torpillé dans l'Atlantique nord vers la fin du mois de juin.

Après quelques réparations, le Gneisenau et le Scharnhorst écumeront les mers sur ordre des autorités, de janvier à mars 1941 (opération Berlin). Le tableau de chasse sera impressionnant puisque le Gneisenau coulera 14 cargos et pétroliers sans escorte et le Scharnhorst en coulera 8.

Les deux navires, revenus à Brest, subiront des attaques aériennes de la Royal Air Force (escadron 22), et seront touchés assez sérieusement le et dans la nuit du . En réparation à Brest, ils seront immobilisés jusqu'à fin décembre 1941.

Fin du Gneisenau

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En février 1942, le Gneisenau, le Scharnhorst et le croiseur lourd Prinz Eugen, lors d’un retour stratégique vers l'Allemagne, appelé opération Cerberus, quittent Brest. Ils forcent le passage de la Manche, en dépit de la violente opposition de la RAF et des vedettes lance-torpilles de la Royal Navy, et sous la protection de la Luftwaffe. L'explosion d'une mine sur son passage oblige le Gneisenau à subir des réparations à Kiel (Allemagne).

Dans la nuit du , le Gneisenau est attaqué dans sa cale sèche par 178 bombardiers de la RAF : une explosion à l’intérieur du navire détruit sa tourelle avant et brûle toute sa proue. Il est alors prévu de remplacer les 3 tourelles triples de 280 mm par 3 tourelles doubles de 380 mm.

Le navire est transféré à Gotenhafen, mais les travaux sont interrompus au printemps 1943 sur ordre de Hitler, exaspéré par l'échec de sa flotte de surface à la bataille de la mer de Barents. Le Gneisenau est alors désarmé et retiré du service.

Alors que l'Armée rouge avance sur la ville, il est coulé comme blockship dans le port de Gotenhafen. Il a été renfloué par la Pologne pour être démoli en 1951.

Commandants

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  • KzS Erich Forste - au
  • KzS Harald Netzbandt - au
  • KzS/KADM Otto Fein - au
  • KzS Rudolf Peters - au
La tourelle Bruno à Fjell, en 1963.
Armement de la tourelle César du Gneisenau.
  • Une des trois tourelles double de 380 mm prévue pour remplacer celles de 280 mm après une importante refonte est exposée aujourd'hui au musée de Hanstholm au Danemark.
  • La tourelle no 1, Anton[2] a été enlevée et envoyée aux Pays-Bas pour la défense côtière près de Hoek au fort Stichting.
  • La tourelle no 2, Bruno a été ensuite utilisée comme canon-triple de la batterie côtière de Fjell, en Norvège, pour protéger Bergen.
  • À l'arrière, la tourelle no 3, Caesar a été utilisée comme batterie côtière au fort d'Austråt à Ørland près de Trondheim, (Norvège).

Notes et références

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  1. Jean Moulin, Le « Gneisenau », Marines & Forces navales, , 84 p., p. 40.
  2. Les tourelles d'artillerie principale des navires de ligne allemands sont désignées par des lettres A, B, C, D. Des mots correspondants les désignent. Anton et Bruno pour les tourelles avant, Caesar et, si besoin, Dora pour les tourelles arrière. La tourelle no 1 est donc celle qui était le plus sur l'avant.

Bibliographie

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  • Guerre navale en Norvège : 8 avril - par Jean Lassaque - Collection : Marins - (ISBN 2914622295).
  • Le Blocus de « Scharnhost » et du « Gneisenau » : 1967 - Auteur : Vice amiral d'escadre Philippon- Édité par France empire.

Articles connexes

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Liens externes

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