Aller au contenu

Heyd (Durbuy)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Heyd
Heyd (Durbuy)
Photo prise à Heyd
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Luxembourg Province de Luxembourg
Arrondissement Marche-en-Famenne
Commune Durbuy
Code postal 6941
Démographie
Gentilé Heydois(e)
Population 1 001 hab. (1/1/2020)
Densité 80 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 20′ nord, 5° 33′ est
Superficie 1 246 ha = 12,46 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte topographique de Belgique
Heyd
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte administrative de Belgique
Heyd
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Voir sur la carte administrative de la Région wallonne
Heyd
Géolocalisation sur la carte : province de Luxembourg
Voir sur la carte administrative de la province de Luxembourg
Heyd

Heyd [(h)e][1] (en wallon ) est une section de la ville belge de Durbuy située en Région wallonne dans la province de Luxembourg. Heyd n'est une commune de la province de Luxembourg que depuis 1839, lorsque la province fut créée lors de la fixation définitive de la frontière entre la jeune Belgique et le Luxembourg et détachement d'une partie de ce dernier au profit de la première. Situé dans le comté puis duché de Luxembourg, elle fit partie durant le régime français du département de Sambre-et-Meuse, avant de retourner au Grand-Duché de 1814 à 1839. La commune de Heyd fut créée sous le régime français par la réunion des localités d'Aisne, Heyd, Lignely, Lohéré et Tour.

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

La section est composée d'Aisne, Lignely, Tour, Heyd et des hameaux et lieux-dits Au Romain, Haie du Pourceau, Hottemme, La Basse Haie, Loheré, Ninane, Voie du Plain.

Au Moyen âge, Heyd faisait partie du ban de Wéris, avec Aisne-sous-Heyd, Loheré et Tour, et dépendait de la Terre de Durbuy. La paroisse de Heyd est antérieure au XVe siècle et dépendait du seigneur de Durbuy, qui en possédait la collation et relevait la dîme. Au début du XIXe siècle, un natif de Lignely défraie la chronique en Ardenne : Jean Henri Géna (né en 1795) et son comparse Magonette sont les auteurs de multiples méfaits dans la région. Magonette et Géna sont décapités à Liège en 1821.

Évolution démographique

[modifier | modifier le code]
  • Source: DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre
  • Le menhir d'Heyd fait partie des Mégalithes du domaine de Wéris : [1]
  • Église Saint-Martin à Heyd : en style néogothique (XIXe siècle). Des éléments sculpturaux de bois ont été détruits lors de la modernisation de l'église en 1920. Un angelot XVIIIe subsiste.
  • Chapelle Saint-Donat à Aisne : fondée en 1791 par le curé de Heyd, la chapelle Saint-Donat est un simple volume en calcaire, surmonté d’un petit clocheton. Sur le pignon ouest, deux millésimes donnent les jalons de la construction de l’édifice : 1793 marque l’achèvement des deux premières travées, 1906 l’allongement d’une travée vers l’ouest.

Personnalités

[modifier | modifier le code]
  • Edouard Brisbois. Né à Heyd en 1887. Professeur à Saint-Roch, il subit l'occupation allemande en 1914. Le consul des Pays-Bas (état resté neutre) lui fournit un faux passeport à l'aide duquel il rejoint l'armée du roi Albert à Calais. Blessé, il poursuit la guerre comme infirmier. En 1919, il épouse sa marraine de guerre française et s'établit comme instituteur à Stavelot. En vacances en France lors de l'offensive de 1940, il ne parvient pas à rejoindre son poste dans le chaos général pour la rentrée scolaire. Il est de ce fait sanctionné par son administration. De retour à Stavelot, il est immédiatement contacté par des collègues enseignants qui lui proposent (dès 1940) de rejoindre un ancien réseau d'espionnage constitué entre 1914 et 1918 réactivé à la suite de la défaite. Localisé à Stavelot, ce réseau permettra à de nombreux évadés arrivant de l'Allemagne toute proche (le IIIe reich avait réinstallé la frontière à quelques kilomètres de Stavelot) de rentrer en France. La Gestapo a cherché à identifier le membre du réseau marié à une Française. Par un incroyable concours de circonstance, aucun des cinq enfants du couple n'avait donné lieu à la mention « France » derrière le lieu de naissance de leur mère, ce qui permit aux employés municipaux d'avertir la famille. Vivant à la Collerie (faubourg de Stavelot), la famille subit le logement d'un capitaine médecin de la SS, qui annonce le retour prochain de l'armée allemande. La Libération amène chacun à se dévoiler. Les Allemands en revenant encercleront les Américains en ville. Les combats s'y termineront à l'arme blanche faute de munitions[2]. Des dizaines de civils sont fusillés à la Collerie[3]. Réfugié dans les bois avec d'autres civils par une température de –40 °C, Edouard Brisbois arrive à contacter des officiers américains et se propose de diriger leurs tirs d'artillerie sur Stavelot. Il manque d'être fusillé par eux tant les Américains craignent les traîtres. Il sera honoré de trois médailles, dont l'Ordre de Léopold. Il se retire auprès de son fils et meurt en 1963 à Villers-le-Temple (province de Liège). Sur sa demande, il est enterré en France.
  • Armel Job, écrivain belge né en 1948 à Heyd.
  1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 105.
  2. (en) 1st Lieutenant Frank WARNOCK, « The story of a small town in Belgium, Stavelot » (consulté le )
  3. « Procès des crimes de Stavelot » (consulté le )

Lien externe

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :