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Jean d'Andelot

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Jean d'Andelot
Image illustrative de l’article Jean d'Andelot
Jean d'Andelot et son frère Pierre, sculpture de Claude Lullier

Titre Baron de Jonvelle
Autres titres Seigneur de Myon, de Chemilly et de Fleurey-les-Faverney
Arme Cavalerie
Grade militaire Capitaine
Années de service 1525 - 1556
Gouvernement militaire Gouverneur de Dole
Conflits
Faits d'armes
Distinctions
Autres fonctions
  • Premier Ecuyer de Charles Quint
  • Maître d’hôtel de Charles Quint
  • Ambassadeur en France et aux Etats-Pontificaux
  • Grand-bailli de Dole
Biographie
Dynastie Famille d'Andelot en Montagne
Naissance Vers 1500
Comté de Bourgogne

(Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire)

Décès
Bruxelles
Pays-Bas espagnols
Père Simon d'Andelot
Mère Henriette de Cornon
Conjoint Philippotte du Bois de Hoves
Enfants Georges, Jean-Baptiste, Pierre et Gaspard

Blason de Jean d'Andelot

Jean d'Andelot, né dans le Comté de Bourgogne vers 1500 et mort à Bruxelles le [1], est un militaire et diplomate comtois au service de Charles Quint dont il est l'un des plus proches conseillers[2]. Il fait partie des comtois qui servirent à la cour de l'empereur.

On ne connait pas les premières années de la vie Jean d'Andelot. Il est issu d'une grande famille du Jura, qui possède de nombreux fiefs et dont le berceau est situé à Andelot en Montagne. Il est le fils de Simon d'Andelot et d'Henriette de Cornon. Son grand-père, Guillaume, était capitaine-châtelain du Château de Gray et chevalier de Saint-Georges. Il a un frère, Pierre, qui deviendra abbé de Bellevaux[3].

Il semblerait qu'il débute comme page à la cour de Charles Quint. Les premières traces de sa carrière militaire remontent en 1525 à la bataille de Pavie où il combat en personne François Ier qui le blesse à la joue par un coup d'épée. Il contribue ensuite largement à sa capture[4].

Il est envoyé contre les turcs en Hongrie en 1532 puis il fait partie de l'expédition de Tunis trois ans plus tard[5]. En 1538 il est envoyé pour la première fois en mission diplomatique auprès de Marguerite de Parme pour lui faire épouser Octave Farnese. Le comtois réussit sa mission et pour le remercier, Charles Quint le fait Baron de Jonvelle et Bailli (gouverneur) de la ville de Dole en 1539[5]. Pour les quelques années qu'il passe en Franche-Comté, il y mène une vie simple consacrée aux loisirs et à la chasse. Il réside principalement dans les villes de Dole et de Pesmes où il fréquente le plus souvent son beau-frère Claude de Scey et la bourgeoisie locale plutôt que la noblesse[6].

Toujours au service de l’empereur, il est envoyé ensuite plusieurs fois en mission diplomatique auprès de François Ier et des papes Clément VII et Paul III[1].

Il participe ensuite à la plupart des guerres européennes de son époque où il s'illustre dans de nombreuses batailles comme à Gand en 1540[7] à Alger en 1541 ou à Metz en 1553[8]. À la bataille de Renty, il se distingue en protégeant l’empereur au cours de la bataille[1]. Il devient un des plus proches conseillers de Charles Quint. Il accompagne même ce dernier à Innsbruck lorsqu'il rédige son testament, le [5]. Il est choisi parmi les quelques personnes qui entourent l'empereur pour accompagner dans sa retraite à Yuste. Mais sa mort, la veille du départ le , l'en empêche[8]. Son corps est ramené en Franche-Comté et il est inhumé dans l'église Saint-Hilaire de Pesmes[9].

De son vivant Jean d'Andelot connut une grande renommée. L'écrivain franc-comtois Gilbert Cousin le décrit en 1552 comme « Un chevalier illustre qui est en même temps habile dans l'art militaire, célèbre par ses exploits et sa valeur guerrière, il a été chargé par l'empereur de la garde la ville de Dole ».

Descendance

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Il se marie deux fois: la première fois avec Philipotte du Bois de Hoves, du Hainaut, de qui il a deux enfants, puis en 1548 avec Guillemette d'Igny, veuve de Claude de la Baume[10] :

Du premier mariage:

  • Georges d'Andelot, baron de Jonvelle, gouverneur de Dole, gentilhomme de la maison impériale marié avec Honorine de L'Esclatière, s'installe aux Pays-Bas[1]
  • Jean-Baptiste d'Andelot, seigneur de Myon, maréchal de camp et gentilhomme de bouche de Philippe II. Fonde la branche des Andelot D'olans[1]
  • Pierre d'Andelot, seigneur de Hoves et de Fleurey les Faverney, marié avec Marie Carondolet, s'est établi en Belgique. Au service du prince d'Orange, mort le décapité à Bruxelle sa branche s'éteint à la fin du XIXe siècle[10].

De son second mariage:

  • Gaspard d'Andelot, chevalier, seigneur de Chemilly, au service de Don Juan d'Autriche, participa à la bataille de Lépante[1]
  • Claire d'Andelot, marié à Claude de Pointviller
  • Louise d'Andelot, dame de Chemilly, mariée au baron Constantin de Pottvillers
Armoiries de Jean d'Andelot
  • Blason: Échiqueté d'argent et d'azur, au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'or, brochant sur le tout.
  • Cimier: Un léopard lionné, timbré et couronné d'or
  • Support: Deux sauvages de carnation armés de leur massue.[12]
  • Devise: Fidelis iusque ad mortem et ultra[1]

Bibliographie

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  • La Belgique héraldique: recueil historique, chronologique, généalogique et biographique complet de toutes les maisons nobles, reconnues de la Belgique, tome 1, Bruxelles, 1863
  • Charles Quint et la Franche Comté: Portraits et lieux de mémoire, Paul Delsalle, Cêtre, 2012

Notes et références

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  1. a b c d e f et g A-BI, Adriaens, (lire en ligne)
  2. Franc̜ois Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois et Badier, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de France, l'explication de leur armes, & l'état des grandes terres du royaume ...: On a joint à ce dictionnaire le tableau généalogique, historique, des maisons souveraines de l'Europe, & une notice des familles étrangères, les plus anciennes, les plus nobles & les plus illustres ..., La veuve Duchesne, (lire en ligne)
  3. Recueil agronomique, industriel et scientifique, Société d'agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône., (lire en ligne)
  4. Nicole Tournier et Daniel Ronfort, Adieu l'Encrine: 4 variations sur un thème collectif, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-25473-1, lire en ligne)
  5. a b et c Paul Delsalle, Charles Quint et la Franche-Comté - Portraits et lieux de mémoire, Besancçon, Cêtre, , 350 p. (ISBN 978-2-87823-242-4), p. 19
  6. Jean-François Solnon, Quand la Franche-Comté était espagnole, Fayard, , 312 p. (ISBN 2-213-01257-1), p. 263
  7. Jean-Baptiste Coudriet et Pierre-François Châtelet, « La terre de Jonvelle tenue par des seigneurs engagistes », dans Histoire de Jonvelle et de ses environs, Jacquin, (Histoire de Jonvelle (Wikisource))
  8. a et b Jean-Baptiste Coudriet et Pierre-François Châtelet, Histoire de la seigneurie de Jonvelle et de ses environs, J. Jacquin, (lire en ligne)
  9. « Tombeau de Jean d'Andelot, écuyer de Charles-Quint, et de son frère, Pierre d'Andelot, abbé de Bellevaux », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  10. a et b Gilbert Cousin de Nozeroy Gilbert Cousin, La Franche-Comté au milieu du XVIe siècle: ou, Description de la Haute ..., L. Declume, (lire en ligne)
  11. Félix-Victor Goethals, Dictionnaire généalogique et héraldique des familles nobles du Royaume de Belgique: A - C, Polack-Duvivier, (lire en ligne)
  12. R. de Auteur du texte Lurion, Nobiliaire de Franche-Comté, par R. de Lurion, (lire en ligne)