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Johann Georg Meusel

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Johann Georg Meusel
Johann Georg Meusel, frontispice, 1790
Biographie
Naissance

Eyrichshof, près de Ebern
Décès
(à 77 ans)
Erlangen
Nationalités
Formation
Université de Göttingen
Gymnasium Casimirianum (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Johann Georg Meusel, découpage (vers 1790)
Die Allgemeine Welthistorie, vol. 16, Halle, 1777
Das gelehrte Teutschland oder Lexikon der jetzt lebenden teutschen Schriftsteller, 5e édition, 1796

Jean Georges Meusel (en allemand Johann Georg Meusel), né le à Eyrichshof, maintenant un quartier de Ebern en Franconie, et mort le à Erlangen, est un historien, lexicographe et bibliographe allemand.

Johann Georg Meusel est l'aîné des dix enfants de l'instituteur et cantor Johann Nikolaus Meusel. Il reçoit sa première formation par son père, est élève de la Rathsschule de Cobourg à partir de 1755 et, à partir de 1758 du renommé Casimirianum Coburg (de). Il termine sa scolarité avec distinction en 1764, avec l'intention d'étudier la théologie selon les souhaits de sa mère. Mais après un essai de sermon raté, il commence des études d'histoire et de philosophie à l'université de Göttingen. Il devient membre du séminaire philologique dirigé par Christian Gottlob Heyne, sous la présidence duquel il publie en 1766 sa première dissertation. Ses professeurs sont l'historien Johann Christoph Gatterer, le statisticien Gottfried Achenwall, le philologue Christian Gottlob Heyne et Georg Christoph Hamberger (de) qui s'intéresse à l'histoire des savants, ainsi que le philologue Christian Adolph Klotz qu'il suit à l'université de Halle. À Halle, il est promu magister et fait des cours sur les écrivains de l'antiquité et sur l’histoire des savants. En 1768, Meusel obtient une chaire de professeur titulaire d’histoire à l’université d’Erfurt, sur invitation d'Emeric-Joseph de Breidbach de Burrisheim, prince-électeur de Mayence. Il est nommé, la même année, Hofrat (conseillé aulique[1]) de la principauté de Quedlinburg. En 1779, il obtient le même titre honorifique à la cour allemande de Brandebourg, et en 1792 à celle du roi de Prusse. Parmi ses collègues à Erfurt il y a Karl Friedrich Bahrdt et Christoph Martin Wieland avec qui il entretient une correspondance nourrie. En 1779, Meusel accepte un poste à l'Université d'Erlangen où il reste jusqu'à sa mort en 1820.

Meusel était membre de diverses sociétés savantes. En , il est élu membre d'honneur du Pegnesischer Blumenorden (P.Bl.O.), la seule société de littérature et linguistique allemande de la période baroque; cette société, créée en 1644, existe encore de nos jours[2]. Lors de son jubilé de 50 années d'enseignement, Meusel est distingué par une nomination de conseiller aulique secret. Meusel meurt en 1820 à la suite de plusieurs AVC.

Le lexique de Meusel des écrivains et savants allemands, Das gelehrte Teutschland, prolongé après sa mort, comporte en tout 43 volumes et est un précurseur du Deutscher Literatur-Kalender de Joseph Kürschner qui paraît à partir de 1879 à Berlin. Le mérite de Meusel est d'avoir incorporé la totalité des informations qui lui étaient accessibles : en plus des données biographiques et des activités des personnes, toutes les informations bibliographiques, des listes d'images, des œuvres secondaires ou anonymes. Le Hamberger/Meusel ou Meusel continue à être un ouvrage de référence unique pour le monde savant du XVIIIe siècle.

Meusel participe, durant toute sa vie professionnelle, à l'édition de séries et de périodiques.

  • Il édite, encouragé en cela par Klotz, les Betrachtungen über die neuesten historischen Schriften, dont le cinquième tome s'arrête en 1774 puis qui est continuée sous un autre nom jusqu'en 1787.
  • De 1777 à 1779 , il est éditeur responsable des volumes 17 à 20 d'une série appelée Allgemeine Welthistorie et qui paraît à Erfurt.
  • Il fonde le périodique Der Geschichtsforscher qui paraît de 1777 à 1779 , et qu'il continue à publier sous d'autres noms jusqu'en 1782.
  • De 1779 à 1808, il édite pratiquement sans interruption divers périodiques sur l'analyse d'œuvres d'art.
  • Il est aussi, de 1773 à 1779, collaborateur occasionnel au Der Teutsche Merkur (de) de Wieland, et depuis à la Allgemeine deutsche Bibliothek (de) de Christoph Friedrich Nicolai.

Les lexiques qui ont le plus contribué à la renommée de Meusel sont :

  • Das gelehrte Teutschland oder Lexikon der jetzt lebenden teutschen Schriftsteller. Dictionnaire bibliographique de tous les auteurs vivants nés en Allemagne ou qui habitent ce pays, avec la liste exacte de tous ouvrages en quelque langue que ce soit. Meusel commence par un supplément à l’ouvrage publié par Hamberger sous le même titre. Les titres des livres s’y trouvent dans leur entier, tant de ceux qui ont paru séparément que de ceux qui sont insérés dans quelques-uns de ces recueils périodiques si multipliés en Allemagne; et chaque article commence par une courte notice sur l’auteur qu’il concerne. La troisième édition, en 1776-1778, est encore un ouvrage de Hamberger, mais à partir de 1796, l’œuvre en 16 volumes appartient entièrement à Meusel. L'ouvrage atteint, à la mort de Meusel en 1820, 23 volumes, et paraît en cinq éditions jusqu'en 1834. Le nombre total des auteurs vivants compris dans ce dictionnaire ou morts depuis l’impression du 1er volume est de 10648[3]. Éditions numérisés accessibles sur Wikisource.
  • Lexikon der von 1750 bis 1800 gestorbenen teutschen Schriftsteller en 15 volumes, tous parus chez Gerhard Fleischer, Leipzig :
Vol. 1, A - B, 1802.
Vol. 2, C - D, 1803.
Vol. 3, E - F, 1804.
Vol. 4, G, 1804.
Vol. 5, H - Hizler, 1805.
Vol. 6, Ho - Ke, 1805.
Vol. 7, Kh - Ky, 1808.
Vol. 8, L - Maz, 1808.
Vol. 9, Me - My, 1809.
Vol. 10, N - Qu, 1810.
Vol. 11, R, 1811.
Vol. 12, Sa - Sc, 1812.
Vol. 13, Se - Sw, 1813.
Vol. 14, T - Well, 1815.
Vol. 15, Wels - Z, 1816.

Autres œuvres (sélection)

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Vol. 1, Jan./Juni 1799.
Vol. 2, Juli/Dez. 1799.
Vol. 3, Jan./Juni 1800.
Vol. 4, Juli/Dez. 1800.
Vol. 6, Juli/Dez. 1801.
Vol. 7, Jan./Juni 1802.
  • Museum für Künstler und für Kunstliebhaber ou die Fortsetzung der Miscellaneen artistischen Inhalts, tous les volumes, appelés « Stücke » parus chez C.F. Schwan & G.E. Götz à Mannheim :
Les 18 cahiers sont réédités sous le nom Archiv für Künstler und Kunst-Freunde entre 1803 et 1809 (version numérisée).
  • Der Geschichtforscher, paru chez Johann Jacob Gebauer, Halle :

Notes et références

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  1. C'est le terme employé dans Michaud, p. 159-161.
  2. Pegnitzer Blumenorden: Stammliste des P.Bl.O 1644-1799
  3. Michaud, col 160.

Bibliographie

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En allemand

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  • Werner Raupp, « Meusel, Johann Georg (1743–1820) », dans Heiner F. Klemme et Manfred Kuehn (éditeurs.), The Dictionary of Eighteenth-Century German Philosophers, vol. 2, London/New York, Oxford University Press, (DOI 10.1093/acref/9780199797097.001.0001), p. 807–809

En français

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Articles connexes

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Liens externes

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