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Léopold Stapleaux

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Léopold Stapleaux
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Léopold-Goswin Stapleaux, né à Bruxelles le et mort à Paris 9e le [1], est un romancier populaire et auteur dramatique belge d'expression française.

Descendant d'une famille de libraires et d'imprimeurs hollandais et belges, ayant très tôt perdu sa mère, il fut élevée par son aïeule maternelle. Sitôt ses études terminées, il se lança dans la carrière théâtrale, tout en s'occupant de l'imprimerie de son père et en dirigeant une feuille de mode intitulée La Sylphide dans laquelle il publia son premier feuilleton.

Lorsque son père vendit son établissement, il alla s'installer à Paris. Paul d'Ivoi le fit entrer au Messager de Paris, où il tint une chronique sous le nom de Louis Lambert. Il collabora également à d'autres journaux et fut pendant dix ans le critique dramatique de L'Écho du commerce. Une seule de ses pièces, La Comète à Bruxelles, eut quelque succès, mais ses nombreux feuilletons firent de lui un auteur populaire.

Il produisit en l'espace de trente ans quelque 70 romans, dont une trentaine environ fut publiée en volume. Comme la plupart des feuilletonistes de son époque, il écrivait sans aucun soin. Certains de ses lecteurs s'amusaient à relever ses lapsus, tels que « il portait un veston et un gilet à carreaux avec un pantalon de même couleur » ou encore « il avait soixante-dix ans et paraissait le double de son âge »[2].

« Comme romancier, écrit Albert Cim, Léopold Stapleaux équivalait, selon l'expression de Scholl, à un « marchand de marrons ». C'était, selon lui encore, le plus pitoyable romancier de notre époque, et, s'il était venu s'établir homme de lettres à Paris, c'est qu'à Bruxelles on ne l'eût pas toléré. Ce qui n'empêchait pas Stapleaux d'avoir de l'esprit d'observation, une imagination subtile et féconde, et d'être un très jovial causeur. C'était aussi une jolie fourchette et un amateur de bons crus.

Il mourut en , et, conformément à ses dernières volontés, fut incinéré au Père-Lachaise, bien que son bourreau et ami Aurélien Scholl eût maintes fois essayé de le dissuader de cette crémation : « Ne fais donc pas cela ! On dira partout que c'est ta dernière cuite ! »[3] »

Principales publications

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Romans
  • La Chasse aux blancs (1861)
  • Cent francs du dompteur (1863)
  • Fabio (1864)
  • Les Drames du grand monde. Le Château de la rage. Le Roman d'un fils (1864)
  • Sanchez le meurtrier (1869)
  • La Diva Tirelire. Une Panthère blonde. La Stratégie du général (1875)
  • Les Mouches du coche (1875)
  • Chaîne de fer (1875)
  • Un scandale parisien (1877)
  • Madame Atar-Gull (1878)
  • Les Compagnons du glaive : Histoire d'une nuit. Le Dernier Amour. Les Cocottes du grand monde. Le Pendu de la Forêt Noire Texte en ligne Les Viveuses de Paris. L'Affaire du château de Clamelle (6 volumes, 1879-1882)
  • Les Belles Millionnaires (1880) Texte en ligne
  • Boulevardiers et belles petites (1881)
  • La Langue de madame Z*** (1883)
  • Les Amoureux de Lazarine (1885)
  • La Reine de la gomme (1885)
  • Les Diablesses de Paris (1886)
  • Histoire d'hier. Le Capitaine rouge. Une victime du krach (1886)
  • Le Coucou. L'Heure du crime. Une erreur judiciaire (1886) Texte en ligne
  • Scandales mondains : L'Honneur perdu. Texte en ligne Où mène l'amour. Texte en ligne Maîtresse et mère. La Séduction de Savine (1888)
  • Pour avoir une femme (1888)
  • Les Vicieuses (1889) Texte en ligne
  • L'Ivresse de Jean Renaud (1890)
  • Le Demi-Grand Monde (1891) Texte en ligne
  • L'Amant d'une heure (1891) Texte en ligne
Théâtre
Varia
  • Bon voyage, Monsieur Hugo (1871)
  • Les Courtisanes du Second Empire (1871)
  • Mémoires secrets du Second Empire (1871)
  • Histoire contemporaine. Le Ménage impérial. Lui et Elle en apparence et en réalité. Leur vie publique et leur vie privée (1871)
  • L'Armée et Napoléon III. Protestation des officiers français contre la restauration bonapartiste (1871)

Notes et références

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  1. Archives numérisées de la Ville de Paris, état-civil du 9e arrondissement, registre des décès de 1891, acte n° 1474 (vue 26/31) [1]. L'acte a été rectifié par un jugement du tribunal civil de 1re instance de la Seine du 6 avril 1892. [2]
  2. Cités dans L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, 20 décembre 1897, col. 772, et relevés par Albert Cim dans ses Récréations littéraires, Hachette, Paris, 1920, p. 11.
  3. Albert Cim, Le Dîner des gens de lettres, souvenirs littéraires, Ernest Flammarion, Paris, 1903, p. 105-106.

Sources biographiques

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Liens externes

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