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Le Refuge

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Fondation Le Refuge
Protéger les jeunes LGBT+Voir et modifier les données sur Wikidata
Histoire
Fondation
Cadre
Zone d'activité
Type
Forme juridique
Objet social
Refuge pour sans-abri LGBTVoir et modifier les données sur Wikidata
Domaines d'activité
LGBT, homophobie, transphobie, autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
Siège
Pays
Organisation
Membres
19 251 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateur
Nicolas Noguier (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Président
Directeur
Secrétaire général
Marie-Claude Farcy (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Budget
200 000 (), 2,4 M ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Identifiants
RNA
SIREN
OpenCorporates

La Fondation Le Refuge est une fondation française conventionnée par l'État dont la vocation est d'offrir un hébergement temporaire et un accompagnement social, médical, psychologique et juridique aux jeunes LGBT+ (majeurs et mineurs compris), victimes d'homophobie, de biphobie et de transphobie, y compris dans le cadre de leur cellule familiale.

Fondée en 2003 à Montpellier, l’association Le Refuge est reconnue d’utilité publique en 2011, avant de devenir, le 14 mars 2020, une fondation. Elle gère différents dispositifs destinés à accueillir des jeunes (14-25 ans) en rupture familiale, qui ont des difficultés d’acceptation d’eux-mêmes et sont victimes de violences LGBTphobes, ainsi qu'une ligne d’écoute qui fonctionne 24h/24.

L'association est plusieurs fois critiquée dans des enquêtes publiées dans des médias nationaux ; Nicolas Noguier et Frédéric Gal démissionnent fin , après qu'un audit externe confirme les dysfonctionnements dévoilés par Mediapart deux mois auparavant. Certains faits à caractère sexuel font l’objet de poursuites judiciaires.

Le 1er mars 2021, Michel Suchod est nommé Président de la Fondation. Celui-ci désigne, le 17 mai 2021, Sophie Delannoy directrice du Refuge. En janvier 2023, l'ancien député Pacôme Rupin devient directeur général.

Fondation et développement en France

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Le Refuge est créé sous forme d'association à Montpellier en janvier 2003 par Nicolas Noguier, qui s'inspire alors de structures similaires existant au Royaume-Uni[1]. Sa mission première est de venir en aide aux jeunes homosexuels victimes de discrimination, en particulier ceux exclus par leur famille, à qui elle fournit un hébergement d'urgence[1].

L'association crée le prix « Initiatives contre l’homophobie et la transphobie » en 2012, en partenariat avec l'institut Randstad[2]. Remis chaque année, il récompense les initiatives d'associations menant des actions de communication ou de sensibilisation sur le sujet ou sur la prévention du mal-être et du suicide chez les jeunes LGBT[2]. Son jury se compose de jeunes bénéficiaires du Refuge, de membres de sa direction et de celle de Randstad, ainsi que de personnalités extérieures issues du monde des médias, de la politique ou de la culture[2]. En ont ainsi fait partie l'élu parisien Jean-Luc Romero-Michel, l'écrivaine Nina Bouraoui ou le rédacteur en chef du magazine Têtu, Albin Serviant[3].

Le ministère de l'Intérieur reconnait la semaine du 13 au comme « Semaine nationale du Refuge », premières journées nationales contre l'homophobie en France[source secondaire souhaitée].

En 2014 Sonia Rolland et Pascal Petit ont réalisé le documentaire Homosexualité : du rejet au refuge en immersion dans les délégations et antennes du Refuge de Paris, Avignon, Marseille et Montpellier[4].

Le , Le Refuge en appelle à des dirigeants de grands groupes, pour doter la lutte contre l'homophobie et la transphobie d'un fonds de soutien[5]. Pour soutenir l'association, on retrouve dans un clip, à nouveau réalisé par Pascal Petit, des personnalités du monde de l'entreprise[6], comme Lamine Gharbi, président de la Fédération de l'hospitalisation privée, Frédéric Fougerat, directeur de la communication du groupe Altran, ou Abdel Aïssou, directeur général de Randstad France.

En 2015, l'auteur, compositeur et interprète Christophe Madrolle a sollicité les jeunes des différentes délégations et antennes et a recueilli leurs textes avant de les assembler. Le résultat mis en musique s’intitule Grandir en paix[7] et a été enregistré dans le studio de la Maison des Ensembles du 12e arrondissement de Paris. Un hymne destiné à donner de la visibilité à la structure et dont les bénéfices liés à son exploitation permettent de soutenir financièrement l’association.

En 2015, une structure similaire, le Refuge Genève est créée à Genève, dans le cadre de Dialogai[8].

En 2018, l’association dispose d'une centaines de places en France, plus une trentaine dans des hôtels partenaires[1]. Elle compte alors 6 000 adhérents, 350 bénévoles et 16 personnes salariées, dont sept travailleurs sociaux[1].

Démissions de Nicolas Noguier et Frédéric Gal

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Nicolas Noguier en 2020.

En décembre 2020, le journal Médiapart fait part à son tour « d'une prise en charge défaillante des jeunes » et divulgue des témoignages « mettant gravement en cause la direction »[9],[10]. Une centaine de personnes seraient ainsi parties de la fondation en moins d’un an en dénonçant un « management par la terreur[11] ». Le journal s'interroge également sur la stratégie financière de la fondation alors que seuls 46,8 % des fonds collectés sont fléchés vers la mission sociale, poussant d'ailleurs la vice-présidente de l'époque à ne pas signer les comptes de l'année 2017. Dans la foulée, le ministère de l'Intérieur avait diligenté une enquête[9]. La direction de l'association annonce se mettre en retrait le temps d'un audit interne[12]. D'anciens membres, très critiques, estiment cette démarche insuffisante[13],[14]. La métropole de Montpellier suspend mi-décembre 2020 la subvention accordée au Refuge « dans l’attente d’une clarification de gouvernance »[14]. Le président Nicolas Noguier démissionne, et Frédéric Gal quitte ses fonctions de directeur général le [15], après que le rapport[16] d’un « cabinet extérieur et indépendant », le Boston Consulting Group (BCG)[17], fait état de « dysfonctionnements structurels imposant une réaction forte et urgente »[18].

« La Fondation n’a pas su professionnaliser sa gestion, formaliser son fonctionnement, ni mettre en place une gouvernance équilibrée. De ce fonctionnement “artisanal” résulte une grande hétérogénéité selon les périodes et les géographies, avec des dysfonctionnements structurels pouvant exposer salarié·e·s, bénévoles et jeunes à des situations qui semblent incompatibles avec la mission du Refuge. »

BCG estime que « un certain nombre de faits graves », à caractère sexuel selon Mediapart[19], devraient faire l'objet de suites judiciaires[20]. Le parquet de Montpellier ouvre une enquête préliminaire après qu'une plainte pour viol est déposée collectivement contre Nicolas Noguier par l’Association de Défense des Ancien.ne.s du Refuges [21],[22]. Nicolas Noguier qualifie ces accusations de calomnieuses[23]. Visés par plusieurs plaintes, notamment pour agressions sexuelles, Nicolas Noguier et Frédéric Gal sont placés brièvement en garde à vue en janvier 2022. Nicolas Noguier est mis en examen pour viol, harcèlement moral, harcèlement sexuel, travail dissimulé et atteinte sexuelle[24],[25],[26]. Après l'annonce de cette mise en examen, de nouveaux témoignages affluent[27],[28].

En avril 2022, Mediapart révèle qu'au risque d'enfreindre le contrôle judiciaire qui leur interdit « d’exercer une activité impliquant un contact habituel avec des mineurs ou des personnes vulnérables », Frédéric Gal continue ses interventions en milieu scolaire au sein d'une structure nommée Refuge Formation (associée à la marque CielArko Formation, et indépendante de la fondation Le Refuge) qui avait obtenu un agrément du ministère de l'éducation nationale en juillet 2020, et Nicolas Noguier gère une autre association nommée La Famille au grand cœur, qui vient en aide à des réfugiés LGBTI+[29].

Depuis 2021 : nouvelle direction

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Le 28 février 2021, le conseil d'administration du Refuge élit l'ancien député Michel Suchod comme président de transition[30]. Son mandat consiste à professionnaliser la fondation et la remettre sur les rails tout en préparant l'élection d'une nouvelle gouvernance[30]. Une nouvelle directrice générale, Sophie Delannoy, ancienne magistrate des tribunaux de commerce et dirigeante associative, est nommée en mai[31]. Parmi les solutions mises en œuvre pour identifier et aider les victimes supposées et apaiser les relations au sein de la fondation, elle crée une ligne d'écoute ouverte aux bénévoles et salariés[32]. Elle est remplacée par l'ancien député Pacôme Rupin en janvier 2023[33].

En avril 2024, Le Refuge prend une participation de 49 % dans le magazine Têtu dédié à la communauté LGBT, alors en redressement judiciaire[34]. Le Groupe SOS, association dédiée à l'entrepreneuriat social et déjà actionnaire minoritaire du magazine, prend possession des 51 % restants[35]. Pacôme Rupin devient directeur de la publication et Têtu est transformé en entreprise à mission, se dotant statutairement d'une finalité sociale en plus de son but lucratif[34].

Accueil des jeunes LGBT

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La fondation Le Refuge est reconnue d'utilité publique et a principalement pour but d'accueillir les jeunes LGBT de 14 à 25 ans victimes d'homophobie, de biphobie et de transphobie, éventuellement après une décision de placement par le juge des enfants, et de leur offrir un hébergement d'urgence ainsi qu'un accompagnement social, médical et psychologique[1]. Elle est pour cela conventionnée par la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT[36]. Le temps d'accompagnement varie d'un jeune aidé à l'autre, mais dure en moyenne huit mois à un an, période durant laquelle une aide à la reprise d'un emploi ou d'une formation est aussi proposée[1].

Depuis le milieu des années 2010, la fondation accueille une proportion croissante, estimée à 40 % en 2018, de jeunes migrants ayant fui leur pays d'origine à cause de leur orientation sexuelle[1]. Elle est, à ce titre, habilitée par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides pour accompagner des demandeurs d'asile LGBT depuis 2018[37].

La structure gère une ligne d'écoute conventionnée par le ministère de l'Intérieur, qui est disponible 24h/24[1][source insuffisante]. La Fondation propose aussi aux jeunes qui le souhaitent des actions de médiation visant à essayer de renouer les liens rompus avec la famille[réf. nécessaire].

Actions de sensibilisation

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Le Refuge organise différents types d'actions sur le territoire français pour sensibiliser le public à la violence contre la communauté LGBT[1]. Il intervient en particulier lors d'événements liés au mouvement LGBT comme la journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie ou la marche des fiertés, en organisant des conférences, spectacles ou expositions[1]. La fondation est agréée depuis 2010 par le rectorat de l'académie de Montpellier, pour les interventions en milieu scolaire et la formation du personnel éducatif[38]. Elle devient en 2014, par décision ministérielle, l'une des associations éducatives complémentaires de l'enseignement public[39].

Le Refuge commande régulièrement des sondages pour évaluer le rapport du public au mouvement LGBT ou à la LGBTphobie[40]. Dans un sondage réalisé par BVA pour Le Refuge en 2022, 67 % des Français se déclarent ainsi favorables à ce que l'État s'implique plus fortement dans la lutte contre les LGBTphobies en milieu scolaire[40]. Ce résultat est salué par des magazines spécialisés comme Têtu, qui y voit une résistance de la population française à la propagande anti-LGBT de l'extrême droite, même si les taux accusent une baisse de quelques points[40]. À l'inverse, un sondage du même institut publié l'année suivante souligne la persistance des discriminations dans la société, comme dans les mondes du travail ou du sport[41]. Cela malgré une perception des personnes LGBT s'étant considérablement améliorée depuis l'adoption de la loi sur le mariage pour tous[41].

Interventions dans le cadre judiciaire

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Depuis le , Le Refuge est conventionné par la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) pour l'élaboration et la mise en œuvre d'actions visant à lutter contre les discriminations relatives à l'identité de genre. Le Refuge s'engage aussi auprès de la DPJJ à intervenir aussi bien auprès des mineurs sous protection judiciaire que des professionnels, en lien avec l'école nationale de protection judiciaire de la jeunesse[42].

Le Refuge figure dans la liste des associations représentées à l'Observatoire national du suicide[43].

Structure et organisation

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Le Refuge est créée en 2003 sous la forme d'une association loi de 1901, conventionnée par l'État depuis le et vient en aide aux jeunes LGBTQIA+ de la France entière. L'association est reconnue d'utilité publique par décret du , reconnaissant ainsi officiellement le caractère essentiel du soutien que Le Refuge apporte aux jeunes LGBTQIA+ rejetés par leur entourage et entérine la dimension nationale de la lutte contre l'homophobie[44].

De sa création en 2003 à février 2021, Le Refuge est présidé par Nicolas Noguier et dirigé par Frédéric Gal[15].

Elle dispose de 16 délégations départementales opérationnelles gestionnaires de dispositifs d'hébergement temporaire et d'accompagnement psychologique et social. Ces dernières sont basées à Alfortville, Angers, Avignon, Bordeaux, Cayenne (Guyane), Grenoble, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Paris, Perpignan, Rennes, Strasbourg, Toulouse. Une antenne ouvre ses portes à Saint-Gaudens[45] en 2016 mais ne perdure pas. 9 délégués régionaux sont nommés par le conseil d'administration[46]. Le Refuge est également en partenariat avec l’association OriZon à Saint-Denis pour l’accompagnement des jeunes LGBT+ en situation de rejet sur l’île de La Réunion[47].

La Fondation Le Refuge est aussi gestionnaire de deux dispositifs spécifiques :

  • dispositif Expérimental National d'Hébergement (DENH) pour jeunes réfugiés LGBTQIA+ de 30 places à Angers ;
  • lieu de Vie et d'Accueil (LVA) pour jeunes mineurs de 14 à 18 ans[48] de 7 places à Aujargues.

Le Refuge organise un réseau de correspondants-relais dans les départements où la fondation ne propose pas d’hébergement et d’accompagnement[réf. nécessaire].

À la suite de l'agrément de l'Agence du service civique, la Fondation Le Refuge a accueilli dix-huit volontaires du service civique. Elle emploie[Quand ?] environ 40 salariés dont sur le terrain 22 travailleurs sociaux, 2 postes administratifs et animation, 5 cadres de l'action sociale ainsi que plusieurs prestataires de service, notamment des psychologues[réf. nécessaire].

En 2020, l'association nationale Le Refuge se transforme en Fondation reconnue d'utilité publique[49]. À cette occasion, elle se dote d'un nouveau logotype.

Financements

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La fondation Le Refuge est financée à 80 % par des dons privés d'entreprises et particuliers[50]. Elle reçoit également des subventions publiques, avec par exemple 500 000 euros du Conseil régional d'Île-de-France ayant servi à l'achat d'un local parisien en 2019 ou une allocation annuelle de la mairie de Paris[50]. Le gouvernement finance aussi une partie de son activité, notamment dans le cadre d'aides exceptionnelles pour l'hébergement d'urgence[36].

Parrainages et soutiens

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Muriel Robin, ancienne marraine de la Fondation.

Le Refuge est soutenu par de nombreuses personnalités, telles que la chanteuse Jenifer en 2012[51], Patrick Sébastien, le comédien Stéphane Slima, Vincent Mc Doom, Stéphane Bern. Nicola Sirkis, leader du groupe Indochine a été parrain[Quand ?] de l'association[52], de même que Muriel Robin à partir de [53].

Le , la Garde des Sceaux Christiane Taubira rend hommage à l'action de l'association devant l'Assemblée nationale[54].

Nicola Sirkis et Claire Chazal remportent 48 000 [Pas dans la source] pour l'association à l'édition spéciale de Qui veut gagner des millions ? diffusée sur TF1 dans la soirée du [55]. Françoise Laborde, Fauve Hautot, Baptiste Giabiconi, Adil Rami, Benoît Chaigneau, et Jarry ont participé en à l'émission Fort Boyard et ont assuré un gain de 17 000  à l'association[réf. nécessaire]. L'association participe une deuxième fois en 2016[56].


Cette fondation fait l'objet de critiques : en 2007, le magazine Têtu relève le manque de conviction de bénévoles de cette association envers la cause homosexuelle[57], et en 2014, Rue89 évoque les cas de jeunes mis à la porte, d'un bénévole condamné pour abus sexuel sur mineurs, pointe du doigt des conditions d’hébergement insalubres et s'interroge sur la destination des dons[58], accusations auxquelles l'association a répondu via son site internet[59].

Le Refuge est critiqué pour avoir reçu certaines personnalités politiques opposées aux revendications LGBT, notamment Christine Boutin en 2012, et Valérie Debord, porte-parole Les Républicains et proche de « Manif pour tous », en 2016[60].

En 2017, l'association est accusée d'avoir menti à propos de la mort d'un de ses anciens pensionnaires en prétendant qu'il s'était suicidé après le rejet de son homosexualité par ses parents, une théorie reprise par de très nombreux médias[61],[62]. Après l’autopsie, le vice-procureur d'Albertville retient néanmoins la thèse d'un accident[63]. L'association attaque Rue89 en justice pour diffamation mais est déboutée[63].

En 2017, l'association blâme fortement l'émission Touche pas à mon poste ! ainsi que son présentateur Cyril Hanouna à la suite d'une séquence piégeant plusieurs homosexuels[64]. Nicolas Noguier, président de l'association Le Refuge, affirme alors que l'un des interlocuteurs piégés avait été identifié et mis à la porte par ses parents, et qu'il avait contacté Le Refuge dans un « état de détresse épouvantable »[65]. David Perrotin, journaliste chez BuzzFeed News, montre que la version présentée par l'association souffre de nombreuses incohérences[63]. À la suite de cette affaire, la société de production de Cyril Hanouna, H2O, annonce avoir déposé une plainte en diffamation contre Nicolas Noguier ainsi que deux autres plaintes contre X pour « dénonciation calomnieuse » et « diffusion de fausses nouvelles »[66]. L'audience à la suite de la plainte en diffamation a lieu à Paris le . Le Refuge y confirme qu'il n'y avait pas eu « d'appel de détresse » et plaide la bonne foi[65],[67],[68]. La veille de l’audience, Nicolas Noguier s'excuse auprès de C8 et de Cyril Hanouna, ajoutant qu'il sait qu'il pourra « bénéficier, comme par le passé, du soutien de Cyril Hanouna et C8 pour poursuivre la lutte contre l’homophobie et les en remercie »; H2O retire sa plainte pour diffamation[69].

Notes et références

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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