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Les Sept Péchés capitaux et les Quatre Dernières Étapes humaines

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Les Sept Péchés capitaux et les Quatre Dernières Étapes humaines
Artiste
Date
v. 1500
Type
Technique
Dimensions (H × L)
120 × 150 cm
Mouvement
No d’inventaire
P002822Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

Les Sept Péchés capitaux et les Quatre Dernières Étapes humaines est un tableau attribué à Jérôme Bosch, réalisé vers 1500 ou ultérieurement. Huile sur panneau, le tableau représente une série de scènes circulaires. Il est actuellement exposé au Museo del Prado à Madrid (Espagne).

Quatre petits cercles, représentant la « Mort du pécheur », le « Jugement dernier », l'« Enfer » et la « Gloire », entourent un cercle plus grand représentant les sept péchés capitaux : la colère dans sa partie inférieure, puis dans le sens des aiguilles d'une montre l'envie, l'avarice, la gourmandise, la paresse, l'extravagance (plus tard, la luxure) et l'orgueil dans des scènes de la vie quotidienne davantage que dans des représentations allégorique des péchés[1].

Le centre du cercle central est censé représenter l'œil de Dieu, au sein duquel on peut voir le Christ émergeant de sa tombe. En dessous de cette image figure l'inscription en latin Cave cave d[omi]n[u]s videt (en français : Attention, Attention, Dieu vous voit).

Au-dessus et en dessous de l'image centrale, des citations en latin extraite du Deutéronome, contenant les mots suivants : au-dessus (32:28-29) « Car c'est une nation dépourvue de jugement, et il n'y a en eux aucune intelligence. », et « Oh ! s'ils étaient sages! Ils considéreraient ceci, ils réfléchiraient à ce qui leur arrivera à la fin. » en dessous (32:20) « Je leur cacherai ma face, Je verrai quelle sera leur fin »

En 1560, Felipe de Guevara écrit, à propos de l'un des élèves de Jérôme Bosch : un « discipulo ». Selon lui, ce dernier était aussi bon que son maître et signait parfois ses œuvres de son nom[2]. Par la suite, De Guevara fait référence au tableau "Les Sept Péchés capitaux" et révèle qu'il est très caractéristique du style de cet élève. Cette allusion conduira plusieurs historiens d'art, en commençant par Dollmayr dès 1898, à attribuer ce tableau à l'élève en question, alors que d'autres, malgré le contexte, pensent que De Guevara utilise ce parallèle pour souligner la proximité du style de Bosch avec celle de son élève.

Ainsi, ce tableau fut longtemps considéré comme une œuvre de jeunesse de Jérôme Bosch. Cependant, plusieurs accoutrements suggèrent que ce tableau ait été peint à une date ultérieure, aux environs de 1500. De plus, la datation dendrochronologique de plusieurs tableaux de Bosch met en évidence le fait que ce tableau n'ait pas été peint sur un panneau de chêne et que l'utilisation de techniques inhabituelles, telles que l'utilisation de règle, tendrait à faire croire qu'il ne serait pas l’œuvre de Jérôme Bosch.

Les sept péchés capitaux

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Les quatre dernières étapes humaines

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Littérature

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Cette œuvre joue un rôle central dans le développement de Wyatt Gwyon dans le roman de William Gaddis intitulé The Recognitions.

Notes et références

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  1. (en) Claudia Lyn Cahan et Catherine Riley, Bosch~Bruegel and the Northern Renaissance, Avenal Books, , 15 p. (ISBN 0-517-30373-6)
  2. Felipe de Guevara, Commentarios de la Pintura, 1560. Cité et commenté dans Wolfgang Stechow, Northern Renaissance Art 1400-1600 : Sources and Documents, 1966 (rééd. 1989).

Sources et bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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