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Lismonde

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Lismonde, en militaire, en compagnie de l'architecte Léon Van Dievoet, Porte de Namur à Bruxelles, le 30 mars 1929.
Lismonde écrivant sur la plage de Schéveningue le 28 mars 1932 au matin.

Jules Lismonde (qui signait Lismonde) est un peintre et dessinateur belge, né à Anderlecht (Bruxelles) le , mort à Linkebeek (à 92 ans).

Il était membre de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, dite Académie Thérésienne.

Il est considéré comme l'un des plus remarquables représentants de l'art non figuratif en Belgique[1].

Lismonde et son épouse Tity, chez eux villa "Les Roches" à Linkebeek en juin 1956.

Lismonde habitait dans la villa « Les Roches », où il passa cinquante années de sa vie en compagnie de son épouse Albertine De Wispelaere, dite « Titi » (née à Blankenberghe le , morte à Linkebeek, le ).

Il dessine depuis l'enfance, dans une famille douée pour le dessin et déjà admiratrice de l'œuvre de Steinlen, Forain, Abel Faivre, Francisque Poulbot[2] et des illustrateurs anglais à la mode.

Déjà à l'Athénée royal de Bruxelles, il collaborait à la revue Pallas en y publiant ses dessins et caricatures.

Flûtiste, il hésita un instant entre une carrière musicale et le dessin, mais ce fut le dessin qui l'emporta.

Tout jeune, dès 1925, au cours de balades dans la belle campagne brabançonne il peignait en compagnie du peintre Edgar Bytebier (1875-1940).

Après s'être exercé à la peinture à l'huile dont il reste de rares œuvres (des portraits, des paysages), il se passionna surtout pour le dessin et une expression épurée faite de noir et de blanc. C'est alors aussi qu'il découvre l'eau-forte.[réf. nécessaire]

En 1934, Jean Groffier écrivait : « En tant que peintre, disons-le de suite, Lismonde n'est pas un coloriste. Sous le pinceau du peintre se cache avant tout le dessinateur. Sa couleur est triste, inquiète, ses effets sont gris ; mais d'une délicieuse mélancolie. En fait, le paysagiste Lismonde est une des personnalités les plus intéressantes du monde pictural belge et dont le nom dépassera bientôt les limites de nos frontières[3]. »

Quoique éloigné de toute école, il participa toutefois en 1945 à la création du mouvement « Jeune Peinture belge » ainsi qu'au groupe « Cap d'Encre ».

Lismonde était également portraitiste et il fit ainsi dans les années trente et quarante une série de portraits, surtout au fusain, de personnalités du monde intellectuel et littéraire de son temps comme les poètes Luc Indestege, Maurice Carême, Gaston Heux, les écrivains Constant Burniaux, Louis Lebeer, le philosophe Marcel De Corte, l'architecte Léon Van Dievoet, ou les peintres Charles Dehoy ou Jacques Veraart[4].

Expositions

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Sa première exposition personnelle mêlant peinture et dessins eut lieu en 1930 à la galerie Les Beaux-Arts, rue Lebeau et ce furent ses peintures qui intéressèrent plutôt le public[5].

Une exposition de ses œuvres au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles en 1953, consacra officiellement son art.

Puis ce furent Venise, São Paulo, Tokyo et le Stedelijk Museum d'Amsterdam en 1950 où il eut une exposition personnelle. La IXe biennale du noir et blanc de Lugano lui consacre une salle.

De lui également des tapisseries et une sculpture à la station de métro bruxelloise Pétillon.

Il évolua vers une œuvre au fusain, de plus en plus épurée, ou vers le tachisme japonisant.

Documentaire

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En 1978, Patrick Van Antwerpen a réalisé un documentaire sur Lismonde.

La Fondation Lismonde

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Lismonde a fait don de sa maison à la commune de Linkebeek. La Maison Lismonde est désormais un lieu de musique, de rencontres, d'expositions.

Illustrations

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Bibliographie

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  • 1931 : Marie de Vivier, "Lismonde" (Biographie), dans : Anthologie des Jeunes Écrivains Belges, 1930-1931, préface de Hubert Krains, Louvain : Éditions des Jeunes Auteurs, 1931, p. 101, avec trois reproductions d'œuvres : Escalier et porte, Face au Ciel (Moulin) et Les Isolés.
  • 1934 : Jean Groffier, « Le paysagiste Lismonde », dans Tribune 1934, n° 15, Bruxelles, .
  • 1956 : Louis Lebeer, Lismonde, Bruxelles, 1956.
  • 1961 : K. J. Geirlandt, « Lismonde », dans Het 5de wiel, no 4, novembre-décembre, 1961.
  • 1977 : Philippe Roberts-Jones, Lismonde, Bruxelles, Laconti, 1977.
  • 1983 : Guy Waltenier et Denise Lelarge, « Hommage à Lismonde à l'occasion de son soixante-quinzième anniversaire », dans L'Intermédiaire des généalogistes, Bruxelles, no 223, 1/1983, p. 63-69.
  • 1992 : M. Draguet (sous la direction), Catalogue de l'exposition Lismonde au Centre culturel de la Communauté française Le Botanique, /, Bruxelles, 1992.
  • 2010 : Karel Logist, « En poésie avec Dr Roberts et M. Jones », dans Le Carnet et les Instants, n ° 160, Bruxelles, février-, p. 19-20.
  • 2010 : Philippe Roberts-Jones, « LISMONDE », dans Nouvelle Biographie nationale, Bruxelles, Académie Royale de Belgique, tome 10, sub verbo.
  • 2011 : Robert Diederich, « Lismonde, un monde en noir et blanc », dans Anderlechtensia, bulletin du Cercle d'Archéologie, folklore et histoire d'Anderlecht, , n° 139, p. 25-30.
  • 2013 : Daphné Parée, « Lismonde Jules », dans Dictionnaire d'Histoire de Bruxelles, Bruxelles, 2013, p. 503-504.
  • 2014 : Serge Goyens de Heusch et Philippe Roberts-Jones, Lismonde. Catalogue raisonné, Linkebeek, 2014 (avec catalogue sur dvd).
  • 2016 : Serge Goyens de Heusch, Lismonde portraitiste, publié à l'occasion de l'exposition Lismonde portraitiste présentée à la Maison Lismonde du au .
  • 2017 : Serge Goyens de Heusch, Lismonde et Philippe Roberts-Jones : cinquante ans d'amitié, Linkebeek, 2017.
  • 2017 : Corinne ter Assatouroff, Lismonde et la tapisserie, Linkebeek, 2017.
  • 2018 : Serge Goyens de Heusch, Lismonde et l'architecture, Linkebeek, 2018.
  • 2021 : Serge Goyens de Heusch, Échanges. Lismonde et ses amis artistes. Jiri Anderle, Marguerite Antoine, André Blank, Zéphir Busine, Jean Coquelet, Gilbert Decocq, Paul Delvaux, Jean-Paul Laenen, LI CHI-Mao, Pol Mara, Giorgio Morandi, Paul Schrobiltgen, Léon van Dievoet, André Willequet, Paul Wunderlich, Linkebeek, 2021.
  • 2023 : Serge Goyens de Heusch, Léon van Dievoet, architecte. La Maison Lismonde et autres paysages, Linkebeek, 2023.
  • Éthel Groffier, "Un pèlerin en quête d'absolu : Jean Groffier (1906-1989)", post face à Mes Ardennes perdues, publié par sa fille Ethel Groffier, Librinova, 2023, ( pp. 131-132 concernant Lismonde). ISBN numérique 979-10-405-3687-1

Filmographie

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Notes et références

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  1. Guy Waltenier et Denise Lelarge, « Hommage à Lismonde à l'occasion de son soixante-quinzième anniversaire », dans : L'Intermédiaire des généalogistes, Bruxelles, no 223, 1/1983, p. 63 : « Il est considéré comme l'un des plus remarquables représentants de l'art non figuratif en Belgique ».
  2. Philippe Roberts-Jones, Lismonde, Bruxelles : Laconti, 1977, p. 9 : « Le soir, la pièce familiale se transforme en atelier : le père met en place la composition, dessine les personnages, le fils anime les fonds, étoffe le sujet, et la mère vient poser les couleurs. (...) On feuillette aussi, dans la quiétude, les illustrés français, où règnent les Forain, les Abel Faivre, les Steinlein, les Poulbot, et l'on découpe les œuvres retenues pour les conserver précieusement dans des fardes »
  3. Jean Groffier, « Le paysagiste Lismonde », dans : Tribune 1934, n° 15, Bruxelles, septembre 1934, p. 3.
  4. Serge Goyens de Heusch, Lismonde portraitiste, 2016.
  5. Philippe Roberts-Jones, Lismonde, Bruxelles : Laconti, 1977, p. 15 : « en 1930, une exposition individuelle. Tenue à la galerie Les Beaux-Arts, rue Lebeau, il y mêle peintures et dessins et s'étonne, tristement, que les suffrages aillent à ses tableaux »:
  6. Fernand Cannoot sera un des fondateurs du groupe de résistance dénommé Athos rattaché au service Zéro Free Belgians.
  7. Chevalier Jacques de Wouters d'Oplinter, retraité colonial, né à Bruxelles le 18 juillet 1909, décédé à Montignies-le-Tilleul, le 5 octobre 1972, inhumé au cimetière de Montignies-le-Tilleul (nécrologie)

Articles connexes

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Liens externes

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