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Marcus Furius Bibaculus

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Marcus Furius Bibaculus
Biographie
Naissance
Décès
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marcus Furius BibaculusVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
Activité
Période d'activité
Ie siècle av. J.-C.Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
InconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Mère
InconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Gens
Autres informations
Genre artistique
Poésie iambique (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Annales Belli Gallici (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Marcus Furius Bibaculus est un poète satirique romain de langue latine du Ier siècle av. J.-C.

Il serait né à Crémone vers 103 av. J.-C., selon le témoignage de saint Jérôme, mais il est probable qu'il naquit en fait un peu plus tard. On sait qu'il s'en prit à Auguste[1], ce dont on peut déduire qu'il vécut âgé. Quintilien mentionne la violence de ses épigrammes et précise qu'il versifia parfois en insérant des iambes dans ses vers[2]. Il fit partie du cercle des poetae novi (ou νεώτεροι), et fut donc proche de Valerius Caton, dont il fut l'élève, et de Catulle.

Bibaculus, diminutif de bibax (« gros buveur »), était un cognomen traditionnel dans la gens Furia[3] ; mais Pline l'Ancien[4] rapporte qu'en effet il aimait boire.

En dehors de ses épigrammes, plusieurs œuvres lui ont été attribuées.

Pline l'Ancien cite une œuvre titrée Lucubrationes (Élucubrations), titre qu'il considère comme l'un des plus plaisants de la littérature latine[4] ; il devait s'agir d'une œuvre d'érudition en prose[5]. Il est peut-être l'auteur d'un poème épique sur la guerre des Gaules, Pragmatia belli Gallici.

Il ne reste de son œuvre que des fragments. On a conservé deux épigrammes[6] sans méchanceté sur Valerius Caton et une autre[7], plus mordante, contre Lucius Orbilius Pupillus. Du poème sur la guerre des Gaules, il reste quelques vers. Il est peut-être le Furius raillé par une satire d'Horace « qu'alourdi par sa panse grasse Furius crache la blanche neige sur les Alpes hivernales »[8], et dont la versification est moquée dans une autre satire, dans laquelle il le nomme Alpinus l'enflé (turgidus Alpinus)[9].

Notes et références

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  1. Tacite (Annales, 4, 34), citant Cremutius Cordus, rapporte qu'Auguste ne s'en offusqua pas.
  2. Quintilien, Institution oratoire, X, 1, 93.
  3. Gaffiot, Dictionnaire latin-français, s. v. Bibaculus. Cf. L. Furius Bibaculus, questeur en 216 av. J.-C., qui périt à la bataille de Cannes, et L. Furius Bibaculus, préteur et prêtre salien, sans doute au IIe siècle av. J.-C.
  4. a et b Pline l'Ancien, Histoire Naturelle, I, 19.
  5. Gian Biaggio Conte, Latin Literature : A History, Johns Hopkins University Press, 1999, p. 141.
  6. Grâce à Suétone, De grammaticis, 11. Bibaculus s'indigne qu'un professeur de la qualité de Caton, et excellent poète, soit victime de la rapacité de ses créanciers et réduit à la misère.
  7. Grâce encore à Suétone, De grammaticis, 9.
  8. Horace, Satires, II, 5, 40
  9. Horace, Satires, I, 10, 36

Bibliographie

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  • Henri Bardon, La littérature latine inconnue, t. I, p. 364.
  • Franz Skutsch, article « Furius 37 », in Paulys Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft, VII, 1, Stuttgart, 1910, col. 320–322. (En ligne.)
  • (en) E.H. Green, Furius Bibaculus » in Classical Journal, 35, , p. 348-356.
  • (en) Gian Biaggio Conte (trad. Joseph Solodow), Latin Literature : A History, Johns Hopkins University Press, , 827 p. (ISBN 978-0-8018-6253-3, lire en ligne), p. 141.

Liens externes

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